Jours à La Réunion, septembre 2008

25 septembre - 1 octobre 2008
avec Guy, Jo, Roger, Simonne et Xavier

épart d'Orly à 15h15, vol Corsair, au niveau supérieur d'un Boing 747. Vue du Mont Blanc, au dessus d'une couche de nuages située vers 4000m, puis c'est la nuit; seul Xavier arrive à dormir, car en changeant de place, il a pu s'étaler sur trois fauteuils; film lamentable (Indiana Jones).


mardi 16 septembre Arrivée sur l'île Hôtel Le Select, St-Denis
Ile de la Réunion

rrivée par un atterrissage en douceur, à St-Denis à 6h du matin (4h à Paris). La dernière valise est celle de Jo. Guy a patiemment attendu, et malgré un sol détrempé et un ciel très gris, on se sent bien accueilli. Il nous propose plusieurs hôtels, et nous conduit au Select (circulation dense, limite bouchons, pour approcher de St-Denis), proche de la mosquée, où nous prenons une chambre à 4. Dépôt des bagages, douche, puis il nous emmène à la Maison de la Montagne pour prendre les attestations de réservation de gîtes et refuges que nous utiliserons dans les Cirques.

Température agréable; tour au bord de mer, puis dans le St-Denis colonial, avec son grand et son petit marché, très colorés. Cases créoles et guétali
la petite phrase «Guet' à li»,
souvent dite de façon moqueuse,/érra
voire étonnée, pourrait se traduire par :
«regarde donc celui-là...»
et donne tout son sens au nom du «guétali»
qui est un fameux poste d'observation..
donnent un certain exotisme, bien plus agréable que la lecture de noms de rues comme «rue de Paris», «rue Ste-Anne» ou »rue du Général Leclerq».

Déjeuner près du Lycée Leconte de Lisle (né dans l’Ile Bourbon - aujourd’hui la Réunion - en 1818), et grandes discussions sur Mayotte Séparation de Mayotte des Comores, dans les années 1960; les aberrations de la politique générale qui reconnaît la polygamie mais ne verse pas d'allocations familiales après le 3ième enfant, qui finance les mosquées et reconnaît les fêtes musulmanes. La départementalisation apporterait certes les allocations familiales pour tous, mais aussi des impôts ou taxes (d'habitation, foncières) et des cotisations sociales, actuellement inconnus. Il faut choisir entre le droit coutmier et le droit républicain ... et sur les diverses populations de la Réunion.

Visite du Jardin d'Etat; quelques mots avec Kader, responsable horticole du jardin. Passage à l'office du tourisme et retour à pied à l'hôtel, en repassant au petis jardins pour quelques fruits. Xavier nous concocte un dîner maison, avec pour terminer des goyaviers et un ananas.

Nous partons pour une randonnée d' une semaine dans les cirques.
Donc la suite se déroule 8 jours plus tard.


jeudi 25 septembre Stella Matutina Pension Ti Som, St-Leu

etit déjeuner pris dans la chambre de bon matin; puis Xavier et Roger partent en bus à l'aéroport pour louer une voiture. Jo et Simonne ont à peine le temps de ranger, faire les sacs à dos et les valises, qu'ils sont de retour. Nos bagages sont tous chargés, malgré la petitesse du coffre, en utilisant toutefois la cinquième place, entre les deux passagers à l'arrière.

Départ vers l'ouest par la route du littoral; pas d'embouteillage à la corniche éboulement en 2006   en quittant St-Denis, mais des bouchons à St-Gilles.
L'autoroute des tamarins route à 2x2 voies, d’une longueur de 33 km reliant Saint-Paul et l'Etang-Salé, à mi-pente des coteaux ouest de la Réunion, comporte 4 ouvrages d'art exceptionnels, 9 échangeurs, 23 ouvrages d’art non courants et 3 tunnels et tranchées couvertes.
Le coût total des travaux de la route des Tamarins est estimé, en 2005, à 850 millions d'euros. Mise en circulation : juin 2009.
se dessine par ses ouvrages d'art à la limite supérieure de la savane, envahie d'arbustes à cabris.

Arrivée à St-Leu vers 11h30; installation un peu déconcertante à «Ti Som» : une chambre à l'entrée et l'autre accessible en traversant le dortoir. Plage, toute proche, accessible à pied : des filaos, du sable, brûlant quand il n'est pas à l'ombre. L'eau est peu profonde, même en s'éloignant du bord (tout en restant dans le lagon), avec quelques coraux désagréables sous les pieds. Jo s'initie au masque et au tuba. Pique-nique rapide dans la salle à manger du gîte car l'après midi est bien entamée.

Départ pour l'ancienne usine sucrière, devenue le musée Stella Matutina. Jo et Roger vont saluer le directeur dont les fils habitent Palaiseau. Nicolas nous fait visiter la cour (les extérieurs) avec passion car il a écrit une brochure à ce sujet; puis nous parcourons les salles intérieures en débordant de plus de 15mn de l'horaire normal de fermeture; une visite passionnante.

Repas du soir au gîte, commencé avec un rhum arrangé, habitude facile à prendre. Déambulations le long de la route nationale -pas recommandable- puis vers le bord de mer; punch pris dans un endroit chébran. En rentrant à «Ti Som», couchage avec : la musique du café du rez-de-chaussée, le passage des »cachalots» (camions transportant la canne à sucre) sur la route nationale, la rotation du ventilateur ...


vendredi 26 septembre Marché de St-Paul, réserve botanique du Mascarin Pension Ti Som, St-Leu

avier apporte les croissants; départ pour St-Paul et avec les encombrements sur l'autoroute nous sommes en retard pour le rendez-vous de 9h avec Guy, au cimetière marin; charme de la circulation réunionnaise : plus d'une heure pour environ 50km. Et pourtant nous n'avons pas succombé au charme des baleines, puisque on aurait pu s'arrêter et attendre la sortie de cétacés, comme des bâteaux visibles de loin. Visite des tombes de Leconte de Lisle et divers capitaines au long cours ou pirates.

Parcours du marché de St-Paul situé au bord de mer, ses fruits, ses légumes et son artisanat «réunionnais», venant principalement de Madagascar. Guy nous invite chez lui, à Fleurimont, pour le repas (salade, rougail d'espadon et ananas); courte entrevue avec Maryvonne qui, prise par son travail, nous quitte avant 13h. Quelques clics pour consulter le courrier sur la toile - on apprend la naissance de Louise Blancher, et y répondre en partie.

L'après midi, visite du conservatoire botanique de Mascarin sur les hauts de St-Leu. Le guide est un botaniste malbar qui nous fait partager son enthousiasme pour les herbes, les plantes, les aromates, les arbres lontan(d'autrefois). Après l'avoir quitté, il nous reste peu de temps pour parcourir les vergers, les succulentes vivant dans des régions semi désertiques à désertiques, de nombreuses espèces de cactus et plantes grasses se sont adaptées à des conditions extrêmes de sécheresse et de température (extraordinaires), les orchidées (banales, surtout horticoles), l'ancienne maison de Maître, les Chateauvieux. C'est un domaine bien aménagé, reconverti par la passion des scientifiques pour leur île.

Redescente à St-Leu et ses voitures à la queue leu leu. Du monde ce soir au gîte, donc Xavier s'installe au dortoir avec le cafre (qui dort toute la journée) et Simonne est hébergée avec Jo et Roger. Dans la cuisine, échanges avec les autres occupants: un fabricant de sorbet au coco (qu'il vend sur les marchés) et sa copine, une femme occupant une chambre depuis 2 ans et son fils de 15 ans ...
De façon inattendue, nuit calme.


samedi 27 septembre Rando à Grand Bassin Auberge La Fermette, Plaine des Cafres

artons pour la Plaine des Cafres où nous arrivons à 8h pour déposer nos bagages à «la Fermette», auberge aménagée comme un motel. Guy et Maryvonne nous rejoignent à 9h; le mauvais temps se rapproche. Prenons la voiture pour aller à Bois-Court et trouver un raccourci, pressenti par Xavier et confirmé par le patron du gîte, en laissant la voiture dans une ferme, située à 30mn environ du départ du sentier (à Piton Bleu). Sur le trajet, arrêt au belvédère et son horloge hydraulique (en panne malheureusement); belle vue sur Grand Bassin et sa cascade, tout au fond.

Visite de la ferme de Jean-Félix sous la pluie : 20 vaches, des moutons pour les musulmans, des chèvres pour les malbars, des cochongliers ... sans doute pour les chrétiens. Nous coupons par des prairies bordées d'ajoncs et d'arums, traversons une clôture en rampant par en dessous, puis après une petit descente nous retrouvons le sentier Mollaret. Plus que 800m de dénivelé, avec cette pluie qui mouille tout ! Racines glissantes, pierres polies, marches hautes, cape qui s'accroche ... les genoux sont à l'épreuve, et le moral aussi. Nous marchons lentement, bien contents d'être équipés de bâtons et de chaussures à semelles crantées.

Vers le bas la pente diminue, le moral remonte; la vigne marronne et des hautes herbes débordent sur le chemin qui se rétrécit tout d'un coup.
Guy prend son sabre d' abattis pour élargir le passage.

Une petite heure avant les premières maisons et leurs vergers de bananiers, bibasses(nèfles) dont certaines sont tombées, manguiers et pêchers; nous sommes frustrés car ils sont entourés de barbelés. La pluie ne cesse pas mais l'Îlet de Grand Bassin(660m) regorge de gîtes, et l'un d'eux nous accueille, le temps d'un pique-nique. Nous sommes trempés et un café chaud est le bienvenu. Courte visite du village, sans aller jusqu'au «Voile de la Mariée» car pour s'approcher de la cascade, il faut traverser la ravine sur des pierres, mouillées aujourd'hui, ce que Guy juge trop risqué.

Démarrage à 15h pour remonter jusqu'à Bois Court(1326m); sentier plus facile que celui de l'aller, passant près du relais du monte charge utilisé pour l'approvisionnement de Grand Bassin. Beaucoup de gens descendent, pour passer la nuit du week-end à Grand Bassin, surtout des familles. Ces marcheurs ont de petites chaussures, pas de bâtons, quelquefois des sacs en plastiques à la main avec des bouteilles qui s'entrechoquent ... pas le genre métros (comme nous).

Regroupement à la clepsydre; manip de voitures, car il en reste une à la ferme de Jean-Félix et retour au gîte. Se mettre au sec, se doucher, prendre un rhum arrangé, puis dîner: espadon-frites et un dessert glace et banane. Guy reste sobre (depuis ses 20 ans) et ils prennent la route pour rentrer à Fleurimont (St-Paul); espérons que Maryvonne n'aura pas trop de courbatures.


dimanche 28 septembre Piton de la Fournaise Auberge La Fermette, Plaine des Cafres

nnonce inespéré de beau temps pour cette journée prévue au Piton de la Fournaise. Route jusqu'au Pas de Bellecombe (2218m). Le ciel dégagé nous permet de voir le haut du cratère Dolomieu. Au pas de Bellecombe, une grille fermée empêche de descendre dans l'Enclos Fouqué; à cause d'une petite éruption l'accès au cratère de la Fournaise est interdit par prudence, car aucune coulée hors du cratère n'est à craindre. Nous marchons une demi-heure sur le haut du Rempart de Bellecombe.
Photos du petit cratère coloré Formica Leo qui doit son nom à sa ressemblance avec les trous creusés par l'espèce de fourmis appelée fourmi-lion. alors que des nuages s'installent vers la Fournaise.

Sur le chemin du retour nous nous attardons à la Plaine des Sables, lunaire et désolée, au Cratère Commerson et à son puits profond, au Nez de Bœuf(2136m) d'où l'on domine la Rivière des Remparts et l'Îlet de Roche Plate (pas celui de Mafate bien sûr) d'au moins 1000 mètres. Descente à Bourg-Murat et pique-nique sur la pelouse de la Maison du Volcan, au soleil.

Visite du musée : vidéo à l'entrée de l'éruption d'avril 2007, film en 3D, panneaux, maquettes animées, pierres volcaniques, petites séries de vidéo d'une à deux minutes ... un régal. Puis nous retournons à la clepsydre de Bois-Court où, à la différence de hier, le grand terrain est occupé par des marchands ambulants et des familles venues passer le dimanche dans une ambiance très festive.

Pour éviter la foule et les embouteillages de fin de week-end, Xavier découvre sur la carte un chemin détourné pour atteindre Notre-Dame-de-la-Paix, qui est une desserte des fermes d'élevages; route étroite où Roger, attentif à la conduite, espère ne pas avoir à croiser. Ici, à 1700m d'altitude, on rencontre aussi bien des prairies que des mimosas.

On termine la journée en s'arrêtant à un belvédère au-dessus de la Rivière des Remparts, puis par le parcours du sentier botanique de N-D-la-Paix, dans la forêt primaire de zone humide, avec ses arbres, ses fougères, ses mousses ... quelques panneaux plus explicatifs des processus que des espèces.
Nous y apprenons malgré tout la marguerite folle du Cap et la canne marronne .

A 18h le soleil se couche; retour au gîte puis quête d'un snack ; nous n'en trouvons pas, à moins de retourner au Tampon. Ce sera un poulet-frit-rougail à emporter, acheté dans un snack qui ferme à 20h; nous le mangeons dans la chambre après avoir pris un rhum arrangé.


lundi 29 septembre Route des laves, jardin des Epices Auberge La Fermette, Plaine des Cafres

etit déjeuner au milieu des collégiens à la boulangerie du coin, puis départ dans les nuages et la pluie vers la Plaine des Palmistes. Le temps s'éclaircit à Ste-Anne avec son église de style baroque - moulures et fleurs de plâtre abondantes; des produits locaux en vente au syndicat d'initiative. Nous parcourons la côte sud-est pour boucler le tour de l'île. Champs de canne, petites villes très fleuries, végétation magnifique. Traversée de la Rivière de l'Est, avec son pont suspendu visible de la nouvelle route.

Arrêt à Ste-Rose, avec son église épargnée en 1977 par la coulée de laves - appelée Notre Dame des laves; la statue de la Vierge au Parasol est là, attendant la construction d'un socle proche de la coullée de 2007. Un peu plus au sud, descente à l'Anse des Cascades où les rochers au bord de l'eau sont envahis de cabots sauteurs. Peu de pêcheurs et encore moins de touristes mais des employés municipaux effaçant les traces de la veille autour de plusieurs kiosques ayant accueilli des familles; et bien sûr des cascades qui sourdent à mi-pente.

En allant toujours vers le sud on traverse des coulées de lave; sur les coulées de plus de 25 ans la végétation a repris tous ses droits, sur les plus récentes on peut évaluer l'ancienneté à la taille des buissons. Après la cassure du Rempart de Bois Blanc commence la bien nommée Zone des Grands Brulés où les coulées millésimées se succèdent: 1931, 1961, 1943, 1976, 1986; la plus récente, après Tremblet, est celle du 2 avril 2007; la route n'a été ré-ouverte que le 7 novembre 2007.
Ici pas de végétation, on voit des laves cordées Les coulées qui descendent les pentes du volcan peuvent prendre deux formes différentes, typiques du volcanisme basaltique : elles peuvent être lisses, dites de type pahoehoe, ou en grattons, dites de type aa. Au départ, il s'agit de laves de même composition : ce sont généralement des basaltes aphyriques ou à olivine. Si l'écoulement se produit sans heurts, la lave reste lisse en surface et en se refroidissant forme des figures de draperies (on parle de laves cordées). Si l'écoulement est plus brutal, la libération des gaz forme en surface une sorte de "mousse" de blocs irréguliers : les gratons , des gratons, des chenaux d'écoulement, fumerolles ... en touchantle sol de la main, on sent la chaleur. Un observatoire pour les touristes est en cours de construction.

Plus loin, au bord de mer arrêt au puits arabe (creusé au XIXiéme siécle par l'administration coloniale : puits à gradins comme on peut en voir en Arabie) avec ses pandanus à racines mi-aériennes plongeant dans la lave noire durcie, plus ou moins chargés de pinpin. La côte est inhospitalière avec ses falaises de basalte et les rochers où viennent se casser les vagues. Promenade écourtée par la pluie battante qui arrive. Repas au snack «La Mer Cassée» à coté de St-Philippe; achat de vanille pour 10 € ! Est-elle suffisamment sèche ?

La pluie a enfin cessé quand nous arrivons au Jardin des Parfums et des Épices, un peu avant 14h. Malgré les nuages toujours menaçant nous prévoyons sa visite. Son propriétaire, Patrick abandonne le tri de bâtons de vanille et se transforme en guide à la voix forte, à l'humour créole rôdé par une longue pratique.
Il donne:
à voir (palmiers - parasol - éventail- à épines, bananiers, figuier pleureur ou étrangleur, jacquier, arbre à pain, sapotier, bois de fer, cacaoier, caféier)
à entendre (palmier à épines musiciennes),
à sentir (camphrier, arbre quatre-épices Arbre tropical, dont on utilise en cuisine les fruits desséchés et réduits en poudre. Comme leur parfum évoque à la fois celui du gingembre, de la muscade, du clou de girofle et du poivre, on baptise aussi à tort « quatre-épices » un mélange de ces épices. cannelier de Ceylan - cannelle, cardamome, muscade ... pas la vanille qui n'a aucune odeur avant d'être travaillée).
Belle visite, sans pluie.

Poursuite de la route du bord de mer vers St-Joseph dont le centre ville nous paraît sans intérêt. Détour à Grande Anse : des kiosques mais une plage qui, à marée basse, n'offre que les risques de courant et de requins. Avec la nuit qui arrive nous filons par la route à quatre voies vers St-Pierre et le Tampon. Passage et punch Henri et Véronique (amis s de Simonne et Xavier), installés dans une villa magnifique au Tampon, puis, avec eux, repas au bord de mer au restaurant Alysée à St-Pierre. Retour à La Fermette de la Plaine des Cafres, 1300m plus haut et 9°C de moins.


mardi 30 septembre Coopérative de vanille Auberge du Désert, St-André

ever tardif, 7h30, petit déjeuner en chambre et à la boulangerie du coin; puis nous reprenons la route de hier, mais pour St-André, aujourd'hui. Deuxième passage sous la pluie et le brouillard au Col de Bellevue, appellation ironique ? Court arrêt au syndicat d'Initiative de la Plaine des Palmistes (aussi boutique d'objets locaux); nous ignorons St-Benoît pour aller directement à la visite de la Coopérative de Vanille de Bras-Panon.

Visite de 11h15 : mariage Edmond Albius, jeune esclave féru de botanique, découvre par analogie avec une variété de citrouille, le moyen de féconder artificiellement les fleurs de vanille, obtenant par un procédé très simple et fiable, un fruit dont l’arôme est actuellement répandu universellement. Cette découverte suscite immédiatement la culture intensive de la vanille, mais Albius n'a jamais pu tirer profit de sa découverte. de la fleur de vanille, blanchiment, étuvage, séchage au soleil et/ou au four (65°C), entreposage pendant 9 mois sous couverture (avec vérification mensuelle d'absence de moisissure), calibrage suivant longueur pour la vente, mise en fagots de 20 unités, le tout fait essentiellement à la main. A la découverte de la longueur de l'opération de séchage, on s'interroge quant à la bonne conservation des bâtons achetés la veille.

Puis nous allons déposer nos bagages à l'Auberge du Désert, située à Bras-des-Chevrettes, proche de St-André. Des champs de canne à sucre, joli jardin, chambres donnant sur une pelouse et une piscine dans laquelle on se baigne avant le pique-nique sur place, au soleil; sieste avec le chant du coq, et quelques bruissements de moustiques qui toutefois ne piqueront que très peu.

Pour l'après-midi, visite du temple tamoulTemple Tamoul à St-André, passage devant la mosquée, la grande maison abritant l'office du tourisme et enfin l'église. Bref, une heure et demi dans les rues de St-André, pour ne pas perdre la pratique de la marche. Retour à l'auberge pour rédiger quelques cartes postales. Avant le repas un rhum arrangé, choisi parmi les préparations (parfum: tangor, citron, tamarin vanille, coco, gingembre) du patron; pour honorer son travail, certains prennent deux verres.

Repas préparé aussi par le patron dont l'épouse est institutrice en maternelle à Bois-des-Chevrettes; son grand-père possédait et exploitait ce domaine, d'une grande superficie. Au menu : velouté de chouchou - papaye verte, cari de poisson ou pintade et flan coco. Il a guetté nos appréciations, heureux de bavarder aussi sur la qualité des différents bois de l'île; il nous a signalé la présence de camphriers de belle taille, à l'entrée de la propriété.


mercredi 1er octobre Sucrerie et Rhumerie Auberge du Désert, St-André

près une bonne ondée nocturne le ciel est dégagé; petit déjeuner agréable sous la varangue où nous échangeons avec d'autres pensionnaires nos impressions sur les sites à parcourir; cela nous donne l'impression d'être des connaisseurs, par rapport à des touristes fraîchement descendus de l'avion.

Xavier et Simone libèrent leur chambre et en route vers l' usine sucrière Alimentées par les 4 900 planteurs de l’île deux usines, de Bois-Rouge à Saint-André et du Gol à Saint-Louis, devraient broyer 2 millions de tonnes de cannes, pour fournir environ 225 00 tonnes de sucre; 983 000 tonnes de cannes sont traitées à Bois-Rouge, de juillet à décembre, par 250 personnes qui seront, jour et nuit au four et au moulin.
Le site regroupe trois unités : la sucrerie, la distillerie de Savanna qui fabrique des rhums, et une centrale thermique mixte bagasse-charbon, qui produit 22% des besoins énergétiques de l’île
de Bois-Rouge pour la visite de 10h30. Une vidéo pour commencer, puis le groupe de dix neuf visiteurs, coiffés d'une charlotte et d'un casque, est guidé par Catherine à travers l'usine. Elle est très mécanisée; peu d'hommes, des tapis roulants, des tubulures, des pompes, des citernes, des chaudières ... alimentés par des grues sur ponts roulants chargeant la canne apportées par les «cachalots»; 70% des apports sont des cannes coupées à la main et pour les 30% restants, elles arrivent déjà tronçonnées, par les machines de quelques peu nombreuses exploitations mécanisées.

Après plusieurs étapes d'extractions du jus de canne, il y a très peu de déchets car les résidus fibreux qui ne donnent plus de jus, appelés «bagasse», sont utilisés pour la production de vapeur (source d'énergie pour l'usine), la production de papier, la nourriture et la litière pour le bétail, et enfin pour la production d'électricité dans une centrale thermique.

Visite de la distillerie, ses fûts et tonneaux pour le vieillissement du rhum, et à la fin, passage au magasin pour une dégustation : punch, rhum, rhum arrangé, confitures ... C'est une bonne heure pour apprécier l'apéritif.

Retour au gîte pour une baignade un pique-nique sur la pelouse, la clôture des comptes, la taille d'un morceau de camphrier et le chargement des bagages de Simonne et Xavier.

Dernières visites :
la cascade NiagaraCasacade à Ste-Suzanne sur la rivière de Ste-Suzanne, accessible au milieu des cannes à sucre;
le quartier mahorais au bord de mer, où, pour la fête de «Eid al Fitr» (fin du Ramadan), les femmes ont leur plus belle tenue;
et enfin le port de plaisance de Ste-Marie abrité par des blocs de ciments étagés tellement importants, qu'on ne peut pas s'approcher de la mer.

A deux pas de là c'est l'aéroport Roland Garrosaéroport Roland Garros où Simonne et Xavier prennent l'avion pour revenir en métropole après ces semaines dépaysantes, à la fois déconcertantes et familières. Jo et Roger partent demain pour un bref séjour à l'île Maurice.

Merci Simonne pour tes notes, prises au jour le jour

Merci Guy pour nous avoir si agréablement pris en charge.

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Ile de la Réunion

Evaluation des dépenses

Bref aspect financier, au niveau individuel, sachant que nous étions quatre pour louer une voiture; distance parcourue en voiture : 730 km. Dans les hébergements nous avons souvent pu faire la cuisine pour le repas du soir et le petit déjeuner; on peut ainsi manger des fruits, dont beaucoup d'ananas, et manger des crudités. Ces dépenses comprennent aussi les visites de musée, quelques repas au restaurant. Pour l'hébergement nous étions en chambre à deux (environ 8 fois) mais aussi en chambre à quatre.

Pour une personne :

  • vol : 670 €
  • 7 jours de randonnées: 280 €
  • 9 jours de visite en voiture: 500 € (dont 100€ par personne pour la voiture et l'essence)

Infos

Journée à St-Paul
   séparation de Mayotte des Comores

A St-Leu et Stella Matutina
   état de la circulation en temps réel à St-Denis
   plantes, pestes ... et bois de cabri
   mémoire d'une époque : Stella Matutina
   à Piton St-Leu le musée Stella Matutina,   bis,   ter

A St-Paul et à la réserve botanique
    quelques photos du marché de St-Paul
    langue et activités artistiques : Maryvonne Klein et Cécile Duprey
    le site du Conservatoire Botanique National de Mascarin
    à Colimaçons, conservatoire botanique de Mascarin

Grand-Bassin
    clepsydre

Journée volcanisme
   dans la caldeira de l'Enclos Fouqué
   Observatoire de la Fournaise : la Maison du Volcan


Journée route des laves, jardin des Epices
   à Ste-Anne : vue de l'église
   photos par commune
  
   Commune de Ste-Rose
   Visite du Grand Brûlé
   au Nez-Coupé de Ste-Rose : images de l'éruption
   Coulées, texture de la lave

   Des photos au Jardin des parfums et des épices
   cardamone
   figuier étrangleur ou  autre infodocumen
   sapotier
   bois de fer
   arbre à pain
   héliconia, balisier

A la coopérative de vanille de Bras Panon et à St-André
   coopérative de vanille de Bras-Panon
   Coopérative de vanille de Bras Panon  (en  musique)  et découverte de la fécondation par Albius
   L'Auberge du Désert
   l'hindouisme et ses dieux

Usine sucrière de Bois-Rouge
   sucrerie de Bois Rouge  et  quelques photos
   Distillerie de Savanna


   Et encore des photos

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