Dans le Hoggar: Tassili & Assekrem
25 mars - 8 avril 2006
avec Brigitte, Jo, Larsen, Martine, Roger, Salah, Serge, Tegah
puis Annie, Besseghir, Bilal, Mohamed, Xavier

Samedi 25 mars 2006 départ de Roissy  

portés en voiture jusqu'à la station R.E.R puis trajet jusqu'à l'aéroport de Roissy, quasiment désert à 10h du soir. On récupère les billets au comptoir Aigle-Azur, puis on fait la queue pour l'enregistrement des bagages. Tiens c'est drôle, tout le monde a la même tenue: polaire ou blouson, chaussures de marche, sauf Serge avec ses ballerines de danse aux pieds. départ à 23h45, heure prévue.

Dimanche 26 mars 2006 de Tamanrasset au Tassili  

sommaire pendant le vol; arrivée à 3h45 à Tamanrasset: il fait nuit et frais entre l'avion et l'aéroport. Deux bonnes heures de formalité pour "entrer sur le sol algérien"! première vision des touaregs, attendant leur groupe de touristes à la descente d'avion: grands, élancés, vêtus de la gandoura et du chèche, peau noire, petite moustache pour la plupart.
Rencontre avec Martine, bretonne de Vannes, pleine d'entrain, air sympa, qui fait le périple avec nous.
 
Petit quart d'heure d'attente dans le 4x4, sans explication, puis transfert à l'accueil d'Immidir-Voyages - petite maison - où nous récupérons 1h30 de sommeil. A 7h30 nos guides et accompagnateurs remplissent les bidons d'eau et chargent les matelas, provisions, essence ... en vue du départ: 5 touristes, un guide, deux chauffeurs dans deux 4x4. Nous prenons un petit déjeuner sur la terrasse: café ou thé très fort (peu de différence de couleur entre eux), pain, margarine, beurre et confiture. Ciel sans nuage, température 27°.
 
Palabres pour la suite du voyage car on nous annonce deux semaines avec 4x4, alors que nous voulons marcher avec des chameaux, au moins dans l'Assekrem la deuxième semaine; ils doivent contacter Zig-zag ... inch-allah et, pour l'instant, en route pour le Tassili: Jo, Roger, Salah et Tegah - guide - très bavards en tamahaq dans une voiture et Brigitte, Martine, Serge, avec Larsen très extraverti et bavard, même en français - 70 œufs posés entre les deux passagers du siège arrière, provision pour la semaine.
 
Arrêts en ville pour prendre le pain et acheter des chèches, pour les touristes! maisons basses, couleur ocre, uniquement des toits en terrasse; quelques rues bordées de tamaris; présence de chèvres et de chats; beaucoup de détritus divers au sol et des sacs en plastique!
 
On sort rapidement de l’agglomération et c’est la piste; sable, cailloux, acacias très secs, monticules rocheux et cailloux; sol sec, aridité bien marquée, pas d'herbes, pas de cultures, quelques rares plantes, pas de présence, ni humaine ni animale. Sur 50 km, rencontre d'un troupeau de chameaux, ailleurs un troupeau de chèvres. Un arrêt pour cueillir une armoise et faire un bouquet d'amoyas. Vers midi, arrêt pique-nique sous un acacia, ombre bien appréciée; des crottes témoignent du passage de chameaux.
 
Menu touriste: plat de crudités (salade, concombre, tomates, oignons, betteraves) accompagné d'œufs durs, d'un peu de thon; parts de fromage (pâte cuite) et oranges. Menu touareg: taguela et beurre de chèvre; elle est faite sur le champ (farine, eau et sel, longuement pétris) versée dans le sable et recouverte de cendres; 30mn de cuisson puis grattage et lavage à l'eau pour enlever le sable, enfin émiettage. Nous la goûtons, d'abord seule, puis avec le beurre de chèvre. Bien sûr, thé pour tout le monde préparé sur le feu de bois: trois théières (une pour l'eau chaude, une contient les feuilles, la troisième contient l'infusion pour la sucrer), un récipient qui sert à dissoudre le sucre, et les petits verres; trois services: le premier thé fort comme la vie, le deuxième, doux comme l'amour, et le troisième âpre comme la mort.
 
Sieste jusqu'à 3h, puis on reprend les voitures, vitres ouvertes, chaleur et poussière. Mais à l'avant, une chèvre (peau complète et fermée) attachée sur le pare-choc, remplie d'eau, permet d'avoir un liquide qui parait frais. Piste sur sable et cailloux, de petites hauteurs aux formes extraordinaires. Un arrêt pour ramasser du bois, car il n'y aura pas d'arbre les jours suivants, dans le Tassili; provision de branches trouvées sur des acacias secs et morts, placée sur la galerie des 4x4, pourtant déjà bien chargée. Vers 6h nous atteignons un espace de sable immense, parsemé de quelques pitons rocheux de couleur ocre; arrêt des voitures, c'est ici que nous bivouaquons.
 
Enfin libérés des voitures, nous allons nous dégourdir les membres en visant le sommet d'une dune; c'est haut, la pente est forte, le sable a tendance à descendre ... on s'arque boute pour monter, à quatre pattes s'il le faut, à la recherche du souffle... Hilarité des touaregs et de Brigitte devant nos efforts et gesticulations. On arrive enfin au sommet, quelques 150m de dénivelé au-dessus des voitures; c'est une ascension très modeste!
 
Pendant ce temps le camp est installé: feu pour cuire la soupe, le ragoût dans des soupières en alu, noires de fumées, et préparation du thé; un tapis au sol faisant office de table et quatre matelas tout autour pour s'y asseoir. La nuit arrive à 7h30, la fraîcheur aussi; un peu plus tard le repas, préparé par Larsen: la soupe est délicieuse, le ragoût aussi, les dattes pour dessert et la cérémonie du thé exécutée par Salah; c'est aussi un moment d'échanges où se déroule la première leçon de Tamahaq.
 
Les matelas changent de place pour la nuit; directement sur le sable et sous les étoiles, c'est le premier bivouac.

extrait de lexique
merci:             tienmir
bonjour:           matououlid
bonne nuit:        ar toufat
oui:               ayo
non:               khala  
on y va:           ligela
cairn:             takenout
oiseau du bonheur: moula-moula
hutte de roseaux:  zeriba
    :              tilout
Lundi 27 mars 2006  

6h du matin, au lever du jour, Larsen allume le feu et l'eau commence à chauffer, les théières sont sur la braise; Tegah le rejoint rapidement; tous deux en gandoura, le chèche sur la tête. Les touristes dorment plus longtemps; le soleil arrive un peu avant 7h, et tout le monde se lève. Petit déjeuner: café ou thé - sensiblement de la même couleur - pain, lait en poudre, margarine et confiture. Le soleil commence à chauffer; à 8h Tegah nous signifie le départ et nous laissons les 4x4 qui nous rejoindront à la mi-journée.
 
Contournement d'un piton, nous suivons le lit, très large(500m) et tout plat, d'une rivière asséchée; le sol est craquelé, quelques rares touffes vertes et des coloquintes témoignent de l'ancienne présence de l'eau (au mois de novembre). Une gravure sur une dalle verticale située au bord de l'oued. Au bout d'une heure petit arrêt sous un acacia, puis nous remontons dans une gorge rocheuse, un ruisseau. Utilisation, par Tegha, du chèche comme cordelette pour aider dans les passages difficiles. Surprise: un trou profond - 10m? - contient de l'eau, prisonnière du rocher; c'est le seul endroit où nous en verrons de la journée. Arrivée sur un plateau; au sol sable et dalles rocheuses, et à perte de vue des blocs rocheux aux formes variées, travaillés par l'érosion. Pratiquement plus de végétation.
 
L'allure de marche étant pondérée, Serge, Martine et Roger s'éparpillent, qui à droite, qui à gauche ou loin devant. Ciel toujours sans nuage, la chaleur est bien présente, quelquefois tempérée par une légère brise. Tegha déchiffre pour nous les traces sur le sable: serpent, souris, gazelle.
 
Arrêt à l'ombre, sous une arche creusée dans un grand rocher complètement percé, que l'on peut traverser; sensation bienfaisante de fraîcheur. Puis nous retrouvons les 4x4, la 'table' (natte entourée de 4 matelas) est installée contre des rochers, coté ombre; avec de légers souffles d'air nous profiterons à plein de cette halte, pendant plus de 3 heures. Menu sympathique par cette chaleur: belle assiette de crudités, œuf dur, thon, fromage, orange, sur un table décorée - bouquet de fleurs cueillies par Roger: deux en tout et pour tout car plus de végétation depuis deux heures. Thé(s) lectures et/ou sieste jusqu'à 3h30, sauf pour Martine partie avec son appareil photo, explorer les environs.
 
Après avoir rempli les gourdes "à la chèvre", petite marche de 2h. à travers un chaos de rochers aux contours travaillés par l'érosion. L'emplacement du bivouac est peu éloigné du point repas et sieste de midi. On s'habitue à la soirée courte, soupe chaude appréciée quand la fraîcheur arrive, couscous! petite souris qui tourne autour de nous attirée par la nourriture; ce soir sur une ficelle tendue entre les deux voitures sèchent des morceaux de viande pour le lendemain.
 
Toujours le moment social autour des verres de thé. Larsen ne se sépare jamais de son chèche; il est propriétaire de son 4x4 et travaille souvent avec l'agence Immidir-voyages; il a des chameaux dans les montagnes au nord de Tamanrasset. Salah, responsable de la logistique, est forgeron (joaillier ou fabricant de bijoux en argent) de son métier; pendant les "années noires", quand il n'y avait pas de tourisme, il a été chauffeur pour une compagnie pétrolière. Tegah a deux enfants en age scolaire, qui vont à l'école à Tamanrasset; il a perdu sa femme à la naissance du deuxième, et sa famille est dans un campement, à environ 40km au sud de Tamarasset; nous lui rendrons visite à la fin de la semaine.

Mardi 28 mars 2006  

c'est la partie "châteaux" de notre périple intitulé "Dunes et Châteaux" par Zigzag. Nous nous dirigeons vers des aiguilles, visibles de très loin, en marchant sur de grandes dalles de grès, ou sur du sable; autour de nous des rochers aux formes très variées. A partir de 10h30 la chaleur arrive et les aiguilles approchent; une grotte, un peu difficle d'accès, au pied d'une d'elles est bien appréciée. Pas de vie apparente sauf quelques rares traces de serpent et de mouflons.
 
Puis nous suivons l'oued Tintaraben, sans eau évidemment, avec quelquefois des touffes vertes; pendant une heure peu de pente et beaucoup de cairns visibles; Roger en rajoute ou en surélève quelques uns, Martine est loin devant, Serge visite, quelquefois à droite, quelquefois à gauche.
 
Au débouché de l'oued, nous arrivons sur une grande plaine (Youf Ahakit) parsemée de gros blocs; l'un est troué et sous l'arche, à l'ombre, Salah et Larsen nous attendent. Plaisirs simples: se désaltérer, manger les crudités, boire le thé, dormir ou lire, déplacer le matelas pour suivre l'ombre.
 
Après la sieste, on remplit les gourdes à la chèvre, puis deux heures de marche; le paysage a changé; prédominance de sable et de petites dunes. Fort heureusement le sable est très serré et on enfonce peu, si ce n'est vers le haut de la dune; pas trop de fatigue donc, même si la chaleur est présente car elle est tempérée par les mouvements de l'air créés par une petite brise.
 
Ce soir taguela émiettée dans le ragoût, enrichi par la viande séchée la nuit dernière; Jo a de la peine à finir! celui qui éteint sa frontale est tombé sur un morceau plutôt dur, qu'il recrache ... discrètement. Bivouac dans le sable; Serge cherche à s'abriter du vent nocturne, Roger cherche à se protéger du soleil du matin ...

Mercredi 29 mars 2006  

grosse heure de voiture pour traverser le plateau Hagbati, immense mer de sable; pas une dune ou une élévation sur 20 km; bien pratique d'avoir les voitures à sa disposition. Poursuite de gazelles par le 4x4 de Salah, et grande excitation de Tegah qui verrait bien une bête agrémenter le repas du soir ... elles sont plus rapides que la voiture.
 
Approche du massif de la Tagera; deux heures de balades entre rochers hauts d'une vingtaine de mètres et dunes puis on entre dans un gigantesque amphithéâtre où, à l'ombre des parois les 4x4 et le repas nous attendent; petit apéritif offert par Martine sous forme de tranches de saucisson. Quelques nuages dans le ciel; la luminosité baisse un peu ... mais on a complètement oublié que c'est à cause de l'éclipse de soleil - très partielle ici.
 
A 15h. on quitte ce havre d'ombre pour nous diriger vers la Tagera en traversant pendant 1h30 une zone plate, couverte de sable et cailloux de couleur sombre, sans plante ni arbre où l'horizon est barré d'un léger renflement de sable qui paraît ne jamais grandir. Seuls changements: l’apparence des cailloux ayant des protubérances en forme de dents, ou les "feuilles d'aggloméré de sable" fabriquées par le vent, que l'on brise en posant le pied dessus. Soleil! on l'a voulu, on l'a! et heureusement la chaleur est tempérée de temps en temps par cette brise qui s'élève et retombe sans raison.
 
On arrive enfin à la première dune, bien modeste avec ses deux mètres de hauteur, puis sur le plateau: sol de sable, parsemé de blocs érodés par le vent, de "champignons" ... ici on marche plus difficilement car le pied s'enfonce dans le sable. Passage à "la chambre": un creux de grandes dimensions sous un immense bloc de grès. Puis, derrière des blocs, comme par magie, sont rangés les 4x4, formant un L, natte et matelas étalés dans l'angle, prêt pour nous recevoir.
 
Sable propre, doux sous les pieds, toilette, installation de nos chambres, thé du soir, ragoût sur les braises, quelques petits nuages au soleil couchant et la nuit arrive. Bonheur et Sérénité. Tiens, au sommet d'un bloc un takenout fait par Roger.

Jeudi 30 mars 2006  

des affaires automatique pour ce sixième jour de bivouac. Un verre d'eau suffit à Serge pour se raser; Jo a eu des problèmes avec son verre d'eau hier soir, mais on n'en parle pas...
 
Départ à 8h15; Tegah est pieds nus donc il n'y aura que du sable. Les filles démarrent aussi pieds nus, mais au bout d'un moment les petites herbes sèches présentes dans le sable, sans être toujours visibles, paraissent agressives à ces plantes de pied bien citadines! elles remettent les sandales. Trois heures de marche et nous arrivons au pied d'un rocher où l'ombre est juste à raz! mais patience car une heure après elle déborde de 1m50 et l'on en profite bien pour le repas et une longue sieste.
 
Départ à 4h, le soleil étant encore chaud. Entrée dans une zone au relief beaucoup plus marqué: In Akachaker; hauteurs rocheuses d'une centaine de mètres, coupées de défilés et de couloirs de sable, reliées par dunes effilées. Martine, Serge et Roger sont attirés par les sommets, alors que Brigitte et Jo restent avec Tegah, plus économes de leur énergie.
 
A un moment Tegah s'éloigne pour repérer les trois échappés; un touareg mentionne des gazelles à Brigitte et Jo qui cherchent à les voir bondir ... mais non, rien dans le paysage, c'était simplement d'elles deux qu'il voulait parler. Un peu plus loin dans un dédale de défilés, Roger s'écarte et on ne le retrouve plus; Jo s'inquiète, puis il rejoint enfin le groupe.
 
La zone est fréquentée par d'autres groupes de touristes. C'est vrai que le contraste de couleur entre les parois sombres et le sable très clair des dunes est magnifique. Une autre montée sur un crête où Brigitte est impressionnée, mais finalement le sable est plus porteur et plus rassurant que la neige, et elle marche sur le fil avec courage; puis descente, presque à la nuit, vers les 4x4 stationnés toujours en L. Pratiquement que du sable sur cet emplacement, mais Roger trouve quand même les cailloux qu'il empile pour avoir un siège, plutôt instable mais permettant d'avoir les pieds en dessous des fesses, comme à tous les repas.

Vendredi 31 mars 2006 Passage à El Ghessor, remontée vers le nord  

marche et nous montons en voiture, direction nord, pour le site El Ghessor; nous y voyons plusieurs 4x4 en dix minutes. Un plateau de grès et des formes de forteresses, aiguilles, champignons, très resserrés; pratiquement pas de sable ici. Tegah nous dirige dans ce dédale et au détour d'un rocher un puits: tout rond, profond, avec de l'eau et un seau pour la puiser, en utilisant son chèche pour puiser 4m plus bas. Quel plaisir de recevoir de l'eau sur la tête!
 
Pique nique et sieste à l'ombre d'un acacia; nous ne sommes pas seuls; un touriste nous annonce des nuits froides à l'Assekrem … nous verrons bien. Jo et Martine préparent des poissons pour le 1er avril. Puis départ en voiture et le terrain change petit à petit; nous roulons de concert avec un autre groupe Zigzag. Les affleurements rocheux sont plus rapprochés et nous sommes quelquefois secoués, la voiture roulant quasiment au pas pour passer un oued ou une crête. Lors d'un arrêt, Martine nous convainc de nous joindre au méchoui prévu par l'autre groupe. Vision d'une caravane de chameaux, venant du Niger d'après Tegah.
 
Arrêt au campement sédentaire où est installé la famille de Tegha. Un puit, avec pompe, permet l'extraction de l'eau pour arroser un jardin. Nous y remplirons des bidons d'eau. Les zeribas sont installés un peu plus loin; présence d'une centaine de chèvres. Les enfants, légèrement apeurées, nous regardent; Jo aimerait communiquer avec eux. Nous sommes gênés par un tel dénuement si loin de nos habitudes.
 
Installation pour la nuit dans un vallon assez proche des deux groupes de touriste; les accompagnateurs Touaregs se connaissent (un cousin et un oncle de Salah sont avec l'autre groupe). Préparation du méchoui de chevreaux (2 bêtes pour 16 personnes) sous nos yeux avec une efficacité qui montre une habitude certaine d'opérer à même le sol, avec peu d'ustensiles.
 
De grosses branches dans le feu, pour avoir beaucoup de braises. Viande débitée au couteau - une hache pour casser les os -placée sur une toile plastique, avant d'être placée dans une cuvette métallique avec huile, herbes et plantes aromatiques. Une cuvette plus grande recouvre la première; les deux sont placées sur un lit de braises et complètement recouvertes par des braises; dans ce four improvisé, la viande va cuire. Foies et cœurs ont cuit sous la cendre maintenant ils sont coupés en petits morceaux; chaque morceau est enrobée de crépine, qui a déjà été lavée et découpée, et sert à confectionner les brochettes.
 
La cuisson des brochettes est rapide et nous les consommons immédiatement en guise d'apéritif. Disons aussi, que pour ne pas trahir complètement nos coutumes festives, nous avions, au préalable, ingurgité un peu de punch, bouteille qui alourdissait depuis plusieurs jours inutilement le sac de Martine. Après deux verres de thé et quelques chansons - Ferdinand et Brassens en étaient - la viande est cuite à point et certains peuvent combler leur carence protidique, qui a dû leur paraître cruelle à voir la façon dont ils reprennent morceau après morceau. Puis les touristes vont se coucher alors que nos accompagnateurs touaregs continuent la soirée autour du feu.

Samedi 1er avril 2006  

cairns faits par Roger de part et d'autres de la vallée. Retour à Tamnrasset, par une route quelquefois très caillouteuse et pentue lors de passage d'oueds; le plus jeune fils - 6 ans - de Tegah profite d'une voiture pour revenir à Tamanrasset où il va à l'école. Arrivée vers 11h. à l'accueil Immidir-Voyages, après un détour par la coopérative de bijoux où travaille Salah. Puis passage, oh combien apprécié, à la douche publique où l'eau chaude et la pression sont très appréciés. Au soleil extérieur les cheveux sèchent vite, en déambulant dans le marché africain: des épices, de grands sacs de dattes, figues, tomates séchées; pas beaucoup d'autres légumes.
 
Retour à l'accueil où le chef de l'agence Immidir nous confirme la présence des chameaux, pour la semaine prochaine, dans l'Assekrem. Tegah nous quitte car il accompagne un autre groupe la semaine prochaine. Repas presque habituel: même menu, mais cette fois on est assis sur une banquette! sieste et quartier libre dans Tamanrasset jusqu'à 19h30 où Salah nous récupère et nous invite à aller manger chez son cousin.
 
Des marchands de souvenirs ou d'artisanat: qualité médiocre, et rencontre d'autres touristes français comme nous; achat de cartes postales. Dans un souk, achat de bijoux "faits main", et de cigarettes ; comme prévu, aucun prix n'est affiché. On déguste des pâtisseries; passage à la mosquée. Ici, en ville, Serge se lasse vite, alors que Brigitte est infatigable! le contraire des jours précédents.
 
Accueil chez Mouloud (cousin de Salah) et son père; nous sommes reçus dans une pièce intérieure, la pièce de réception, avec au sol, tapis matelas et coussins; un magnétoscope et une télé, où parmi la trentaine de chaînes, figure TV5, chaîne française internationale (dix minutes de journal pour prendre connaissance de l'évolution de la "situation CPE" chez nous). Deux pièces à ciel ouvert sont attenantes: dans l'une brûle le kanoun (petit fourneau de terre tripode) pour faire provision de braises pour le thé; l'autre sert de passage vers WC, salle d'eau, et les "salles des femmes" très animées (une cuisine avec point d'eau au sol, et une salle de repas et couchage; ni meuble ni étagère).
 
Nous sommes bien reçus; Mouloud commence par récupérer le kanoun et installe les théières sur la braise. Un hors d'œuvres est apporté, servi dans deux plats contenant six petites cuillères chacun; en deux groupes, nous nous installons autour de ces plats, chacun ayant sa petite cuillère; hors d'œuvre à base de viande - surtout des tripes à la mode de Caen. Puis arrive le couscous, dans deux grands plateaux ciselés, en métal argenté, contenant aussi six cuillères chacun; sont à part une soupière de bouillon et deux plats de viande; comme il n'y a pas de couteaux, au cours du repas le père de Mouloud émiettera la viande, placera des morceaux devant les portions de chaque convive, creusées par chacun. Puis on se lave, sous l'aiguière tenu par Mouloud au-dessus des mains de chaque participant, à tour de rôle dans une cuvette ciselée elle aussi; au centre de la cuvette il y a l'emplacement du broc. Enfin le thé est préparé et servi - trois services bien sûr - en élevant la théière d'un mètre au dessus du verre.
 
Passage de Jo dans l'univers des femmes; une grand-mère, des jeunes filles et des enfants très joyeux; dialogue en anglais, tout en s'activant pour laver la vaisselle, dans deux bassines au niveau du sol.
 
Soirée mémorable par cette hospitalité pleine d'attentions. On rentre à l'accueil d'Immidir-Voyages pour coucher, sauf Brigitte, sur le toit en terrasse.

Dimanche 2 avril 2006 jusqu'à l'Assekrem  

,arrivé dans la nuit, a dormi quelques heures, et nous le retrouvons;nous accueillons Annie, qui rejoint notre groupe pour cette semaine avec les dromadaires; elle ne sait pas avec qui elle passera sa deuxième semaine. Après chargement des 4x4, nous partons avec Salah et Larsen comme chauffeur, sans savoir précisément pour quelle destination. Paysage très caillouteux et plat, en dehors des pitons rocheux et des petits cols franchis par la piste; sommes surpris de voir des fleurs. Après trois heures de route, nous nous retrouvons au pied de l'Assekrem, identifiable par la vision au loin du profil rectiligne de l'ermitage du Père de Foucault.
 
Accueil distant par l'équipe chamelière, Besseghir, le guide, Mohamed, responsable des bêtes, et Bilal, le jeune à tout faire; pas de bête visible, car elles sont parties pâturer, relativement loin. Brigitte et Martine insistent pour connaître le déroulement de la semaine et en particulier pour aller au Tahat, point culminant de l'Algérie. Salah n'est pas très bavard et Larsen n'est pas content du changement de programme puisque, en tant que propriétaire de son 4x4, il ne reste pas avec nous - les affaires étant portées par les chameaux - et perd une semaine de travail.
 
Vers 15h30, départ à pied pour l'Assekrem, en nous munissant de vêtements chauds et d'une frontale. Au dessus de l'ermitage nous traversons le grand plateau fleuri, jusqu'au rebord vers le nord, pour une jolie vue du massif de l'Atakor. Coté sud-est vue classique des deux pointes du Tezouai. Comme d'autres touristes, nous attendons le coucher du soleil, qui sera peu visible, à cause d'une bande de nuages! Retour à la limite de la nuit.
 
Salah a préparé le repas, soupe chaude et ragoût bien appréciés, en ayant sorti les polaires ou la doudoune pour Roger. Larsen réapparaît, apportant les verres à thé oubliés ce matin. Toujours le ciel nocturne aussi beau; température très supportable, contrairement à ce qu'on nous avait dit; quelques petites souris se promènent autour de nous.
 
Petites flaques d'eau stagnantes dans l'oued qui passe à coté; le matin Roger voit la tête d'un fennec, qui ne se laisse pas approcher.
 
Altitudes: Assekrem 2700, Ilamane 2760, Tahat 2910

Lundi 3 avril 2006  

à 8h., avant les chameaux; nous allons vers l'ouest, en faisant un grand détour par le sud pour éviter la remontée à l'Assekrem; peu de dénivelé par notre cheminement. Sol essentiellement caillouteux, pas d'herbe, pas d'arbres, mais assez fréquemment, des fleurs rouges (descriptif scientifique). On voit de loin des ânes sauvages et leurs oreilles pointues, qui ne se laissent pas approcher; passons à coté d'un troupeau de chameaux. Le guide, Besseghir, comprend que sa troupe est indisciplinée, mais il est attentionné avec Brigitte: "si pas dans bon chemin, cailloux casse-pieds"; il est vêtu de la gandoura, une ceinture avec un couteau dans un étui! Par enchantement nous retrouvons nos chameaux (des dromadaires) et une bonne salade de crudités.
 
Courte pose et nous redémarrons vers 2h, après avoir récupéré Serge, qui croyant que c'était la sieste, en profitait pour monter voir de plus près une coulée de lave qui l'intriguait. Il fait chaud; nous changeons plusieurs fois de vallées et vers 18h30 nous arrivons au pied du Tahat, lieu de bivouac de deux autres groupes, mais les distances sont d'un bon kilomètre entre les emplacements. Des murets de pierre servent à délimiter des chambres.
 
Repas: soupe et pâtes; on se rapproche avec plaisir du feu; des visites des touaregs qui accompagnent les autres groupes de touriste. Nuit bien éclairée par la lune, fraîche, sans être froide. Programme du lendemain connu: montée au Tahat.

Mardi 4 avril 2006 Montée au Tahat (2918m)  

vers 7h30, sauf pour Brigitte qui reste, pour voir le camp se réveiller et les autres caravanes partir. Bilal nous accompagne, vêtu de la gandoura, du chèche, équipé de la ceinture, avec son couteau, mais des sandales aux pieds. Des damans des rochers (procavia ...)sont dérangés par notre départ. On fait un long détour pour aborder le Tahat par la face ouest dans laquelle est vaguement tracé un sentier, bien escarpé pour gagner le dénivelé; arrivée au sommet vers 9h45; vision panoramique, repos, photos, abricots moelleux ...
 
Nous repartons pour la descente un peu après 10h; nous prenons une trajectoire plus directe qu'à la montée, et la marche est un peu plus difficile à cause de la pente et de quelques pierres instables. Evidemment les écarts se creusent, encore plus qu'à la montée, entre ceux qui peinent sur ce terrain et ceux qui y sont à l'aise. Bientôt Xavier, qui a pris un autre vallon que nous, est invisible, et Bilal s'en inquiète; nous sommes moins inquiet que lui car on connaît son assurance sur ce genre de terrain. Il est rapidement très bas, mais invisible à cause de la distance. Bilal appelle plusieurs fois, mais le son porte peu; il remonte voir au dernier point où Xavier a été vu ... Bref un peu plus tard, on voit un minuscule point se déplacer au bas de la face: c'est Xavier qui nous attend. De retour au campement, Bilal déclare qu'il préfère conduire les chameaux, plutôt qu'un groupe de touristes dans notre genre, où tout le monde est éparpillé, loin devant, loin à droite ou loin à gauche, au lieu de rester proche du guide!
 
Une bonne salade de riz est prête et comme le soleil tape et qu'il n'y a ni gros rocher, ni arbre, l'ombre est inexistante. En un rien de temps nos accompagnateurs déplient une bâche, la coince avec des pierres en haut d'un muret, attache l'autre coté sur des piquets en bois (le bois de chauffage sert aussi de piquets) et nous prenons le repas sous cet abri. Puis la sieste ... mais la température est chaude tout de même!
 
Petite étape dans l'après-midi, en suivant les chameaux, jusqu'à l'oued Ihasseyène; petites montées, petites descentes, belles vues sur Ilamane. Lune en grande balançoire; autour du feu, soirée agrémentée par les chansons et rythmes (sur un gros bidon vide) de Mohamed très entraînants; Salah et Bilal l'accompagnent avec cœur, nous faisons comme nous pouvons.

Mercredi 5 avril 2006  

de savoir où nous allons. En approchant d'un petit col, Besseghir nous demande subitement de nous arrêter! il a entendu des voix provenant d'un camp nomade, et avant d'aller plus loin il se cache derrière un rocher pour se changer: la gandoura et le chèche blancs, sans poussière, qu'ils portaient dans son sac à dos.
 
Puis nous passons le col et descendons effectivement vers ce camp: deux grandes tentes beiges, un troupeau d'une soixantaine de chèvres noires, quatre jeunes femmes dont l'une a un bébé dans les bras, une fillette et une femme plus âgée. Leurs tenues colorées sont magnifiques, - elles aussi ont eu le temps de se changer; elles nous invitent à partager un grand bol de lait de chèvre et acceptent gentiment de se laisser photographier. Quasiment que des pierres autour de ce camp, mais le guide nous affirme qu'il y a de l'eau pas loin.
 
Nous continuons la route vers un joli site que Besseghir est fier de nous montrer car cet endroit, nous dit-il "n'est pas dans les livres". En tout cas cette grotte est connue des chèvres car un épais matelas de crottes en constitue le sol. Plus loin, dans un oued asséché notre guide trouve, comme par magie, un trou dans le sable, rempli d'eau. Avec un gobelet il le vide rapidement de son contenu pollué et quelques secondes plus tard, le niveau est rétabli, avec une eau limpide qu'il boit. Il nous interdit d’en faire autant, mais on peut s’en rafraîchir. Annie sort un plastique de son sac, qui, une fois déplié, se transforme en cuvette bien pratique pour la toilette &hellp; ou le bain de pieds. Martine et Jo doivent encore se rappeler le plaisir ressenti, en ayant simplement les orteils dans l’eau.
 
Nous arrivons à la pose en même temps que les chameaux, ce qui fait dire au guide que nous marchons trop vite, et que nous ne regardons pas assez!A nouveau ni arbre ni rocher permettant d'avoir de l'ombre; mais ... dans le lit d'un oued, un l'escarpement de un mètre de haut creusé par l'eau, pas assez haut pour faire de l'ombre, permet cependant d'arrimer un coté de la bâche, l'autre coté étant toujours surélevé par des piquets. Nous y resterons au chaud, mais moins au chaud que sous le soleil direct, jusqu'à 3h. Ajoutons que Bilal est moins sensible que nous, car, sous le soleil direct, il s'est occupé du thé, préparé sur les braises comme d'habitude; avec les trois services évidemment.
 
A 3h. départ pour la Taessa; d'une éminence, nous voyons clairement le massif de l'Atakor derrière nous, et devant, un immense plateau caillouteux coupé de pains de sucre de granit rouge. Puis nous abordons une zone sablonneuse avec d'immenses blocs aux formes extraordinaires. Voyons des traces de mouflon (sabot à deux doigts), délogeons deux lièvres; présence des moua-moula.
 
Arrêt pour le soir à coté du point d'eau d'Intafelt, une guelta où quatre bidons - 80 litres - sont remplis. Bilal prend une douche, Besseghir nous promet d'entendre le chacal dans la nuit. Menu du soir sympa: soupe chaude épicée et ragoût aux pois-chiches. Bonne nuit sous la lune, qui éclaire de plus en plus.

Jeudi 6 avril 2006  

du plateau de la Taessa ... pendant une heure et demi le même sol plat (terre brunâtre et cailloux noirs, basaltiques), l'horizon ne change pas. Arrêt pour voir des peintures à l'ocre rouge dans une grotte: un joli troupeau. Nous marchons sans arrêt jusqu'à 13h en voyant de loin des pains de sucre de granit. Un col et nous découvrons la cuvette d'Idikelt, immense tache blanche au milieu de la Taessa, avec quelques acacias très clairsemés; très loin devant, des taches blanches correspondent aux bâtiments de l'aéroport de Tamanrasset. La descente se fait à travers des blocs de rocher (les chameaux prennent un autre itinéraire, sentier plus tranquille); Besseghir est toujours auprès de Brigitte.
 
Attente des chameaux à l'ombre d'un acacia. Déchargement, repas et longue sieste. Pas de marche au programme de l'après-midi; nous bivouaquons ici même.
 
Un peu avant 5h, la grosse chaleur étant passée, Martine, Roger, Serge et Xavier vont se dégourdir les jambes, en remontant sur les bords du plateau. Martine se promène le long de la cuvette; Roger, Serge et Xavier vont monter sur un pain de sucre avec des tuyaux d'orgues à la base; gazelle dérangée; ils rentrent juste avant la nuit.
Jo et Brigitte (très enrhumée) assistent à une course de chameaux, entre des bêtes des trois groupes installés dans la cuvette.
 
Taguela pour tous au repas; demain matin il en restera pour le petit déjeuner, avec la confiture. Matelas installés à quelques mètres de l'acacia pour éviter les chenilles qui peuvent tomber dans la nuit. Ar toufat

Vendredi 7 avril 2006  

- confiture au petit déjeuner de ce dernier jour complet de marche. La nuit a été plus chaude que les précédentes. Sortie assez étroite de la cuvette, par un oued encombré de gros blocs rocheux, avec quelquefois plusieurs passages possibles. Dans l'un d'eux on trouve de l'eau et tout le monde s'asperge pour se rafraîchir, le contenu d'un gobelet étant suffisant. Plaisir simple, mais garanti. Nous faisons le tour de l'Adrar Idjérine puis arrêt dans l'oued Torak, bien qu'il soit tout juste 11h. Pique-nique sous bâche, car il n'y a pas d'ombre possible.
 
Juste après 13h. nous repartons pour traverser le grand plateau Tassa n'Aguena, pendant presque deux heures, avec très loin deux barres granitiques qui grossiront lentement et que nous dépasserons enfin. Phénomène d'ondulation de l'air au niveau du sol sous l'effet de la chaleur, qui fait penser à l'eau et à la plage. Pour rompre la monotonie, Roger pourchasse les sacs plastiques accrochés ça et là aux plantes épineuses; sa récolte sera bonne. Puis on descend dans une vallée où poussent des lauriers roses et un palmier. Bien sûr il y a de l'eau et une occasion de se rafraîchir.
 
Petite provision de bois avant de retrouver les chameaux sur un plateau, un peu plus loin; Martine va les voir se désaltérer: ils dédaignent l'eau croupissante et attendent qu'on leur remplisse une bassine d'eau claire. Dernière soirée autour du feu, mais la température est moins froide car on est plus bas en altitude qu'au début de la semaine. La lune éclaire bien et les chameaux se sont beaucoup éloignés. Bilal, Mohamed et Xavier passeront au moins une demi-heure avant de les localiser.

Samedi 8 avril 2006  

petit déjeuner "taguela-margarine-confiture", avec un thé toujours aussi fort, et aussi sombre que le café. Petite marche de deux heures pour arriver à l'oued Sursouf très large et sablonneux, en vue de l'aéroport qui est encore à plusieurs kilomètres. C'est là que se termine la marche et nous sous installons à l'ombre, peu dense à notre goût, d'un acacia, pour attendre les 4x4 qui doivent nous ramener à Tamanrasset.
 
Nous avons droit au repas "crudités" et au dernier thé de la part de Bilal. Pour passer le temps chacun, sauf Annie et Brigitte, s'essaie à l'équilibre sur un chameau, bien aidé on s'en doute par Bilal et Besseghir qui s'occupe de bâter une bête, de la faire baraquer, de nous aider à accéder à la selle, de garder la laisse en main le temps d'un tour de 15 secondes - temps d'une photo, et de prévenir une descente trop brusque.
 
Nous laissons un peu d'argent à chacun de nos accompagnateurs, ce qui ne compense pas la gentillesse et l'attention qu'ils ont manifestée pendant ces huit jours. Merci Besseghir, Bilal, Mohamed et Salah pour les échanges que nous avons eu pendant cette semaine. Arrivée des voitures, chargement des sacs, séparation d'avec Annie qui doit continuer seule avec Besseghir, Bilal et 3 dromadaires; nous savons qu'elle est en bonne compagnie.
 
Retour sur Tam, douche dans un camping, dernier tour de ville, Brigitte requinquée, et une réception très chaleureuse autour d'un couscous offerte par Salah et sa famille.

Rencontre avec un peuple accueillant, beau, fier et content de faire partager sa vie et ses habitudes, sans chercher à changer pour nous plaire, tout simplement heureux de son bon droit de vivre.
 
Vision d'un pays, chaud, aride et sec, aux distances démesurées où l'uniformité est toujours brisée par un peu de vie inattendue, une fleur, un arbre, un souffle de vent, un moula-moula ... On y apprend la valeur du détail.


  photos de Roger   et de Xavier ;      autres randonnées      

Quelques liens sur la toile
      petit lexique tamahaq: saharadecouverte.free.fr/lexique.html
      flore du sahara: www.sahara-nature.com/flore_sahara.php
      savoir vivre arabe: www.culture-arabe.irisnet.be/savoirvivre.htm
      descriptifs Zigzag de   l'Assekrem: www.zigzag-randonnees.com et du     Tassili
armoise: http://www.sahara-nature.com/plantes.php?aff=nom&plante=artemisia%20herba-alba