Tour du Mont Blanc

juillet 2007
Jacques, Jo, Pit, Serge, Roger, Simonne, Xavier
accompagnateurs: Annie, Brigitte, François, Laurence;

Au jour le jour

en premier de Pit et Serge (ce sera pareil les autres jours), venant de Dieulefît par Apprieu. Roger et Jo suivent à qq minutes (le décalage sera plus grand les jours suivants) venant de Fréjus. Annie étant la seule en activité, arrive avec Brigitte à 7h, après sa journée de travail.
Temps normalement couvert comme tous les soirs en montagne; météo prévoyant deux jours avec un peu de pluie, puis nouvelle période de soleil à partir de mardi.

ensoleillée. La voiture d'Annie, en deux voyages nous amène à Notre Dame de la Gorge (4km, à pied, en fond de vallée évités) et le vrai départ, sac sur le dos se fait à 8h30, par la montée raide le long du Nant Borant.
Deux réflexions entendues, qui montrent, une fois de plus, des différences entre les sexes;
lui: j'ai réglé l'altimètre à 1210m
elle: est-ce que le tissu de couleur sombre, qui renforce son pantalon entre les fesses, est d'origine ou a-t-il été cousu plus tard?
Voir les questions^*.

Des 4x4 nous dépassent. Après le pont romain, la verdure des pâturages et quelques vaches donnent l'impression de carte postale. Passage au gîte du Nant Borant; des promeneurs choisissent d'aller aux lacs Jovet. Arrêt pique-nique au Plan des Dames 2070m, avant le premier névé, en vue du Col du Bonhomme. Trois groupes de randonneurs, chacun précédé par un mulet bien chargé, descendant du col, nous amènent à nous poser la question du transport des affaires sur notre dos; pourquoi porte-t-on alors que d'autres le font faire par un mulet?

En repartant nous voyons qq marmottes, dont une qui joue sur la neige. Plusieurs personnes au Col, car il est situé sur le tour du Mont Blanc et sur le tour du Beaufortain.
Ensuite, une traversée ascendante nous amène au col de la Croix du Bonhomme, après avoir croisé un bouquetin isolé. Vers le sud, vision du Mont Pourri, sommet situé rive gauche de l'Isére, au dessus de Bourg-St-Maurice; vers le nord-est, les Domes de Miage et l'Aiguille de Tré la Tête. Quelques mètres plus bas se trouve le refuge; il est 15h; soulagement de quitter le sac.

A 19h, juste en passant à table, vision d'une dizaine de bouquetins se découpant sur une crète. Plusieurs nationalités au refuge: anglais, américains, italiens, suisses. Le hasard du remplissage des tables nous place à coté d'un couple d'anglais; après les échanges habituels sur la ou les randonnées effectuées, Richard nous apprend qu'il était prof de philo, et que, suite aux restrictions de crédit décidées par Margaret Thatcher en 1986, son poste a été supprimé et il a été obligé de se reconvertir. Il travaille maintenant dans un cabinet d'investissements immobiliers, mais il nous précise qu'il se sent toujours plus proche du milieu universitaire que de son milieu de travail actuel. Il faut noter qu'il est francophile - la conversation est surtout en français, mentionnant aussi bien son goût pour les fromages, que son admiration pour nos services publics.

Repas correct; rythme montagnard: à 9h on se rapproche des lits.

1^erj, dénivelé: +1273m -0

^* Première question (facile): quelle est celle qui a posé la question?
Deuxième question (un peu moins facile): qui a réglé son altimètre?

à 7h, départ à 8h. Cinq minutes pour monter au Col de la Croix du Bonhomme, puis séparation: Annie et Brigitte retournent vers les Contamines, alors que Jo, Pit, Roger et Serge tournent autour du Mont Blanc, en montant au Col des Fours (2665m; +182). Sous le soleil, en traversant des névés, la neige est molle; de l'autre coté, descente facile dans la neige car le pied y fait facilement sa marque. De là on voit le Col de la Seigne, passage vers l'Italie, et des nappes de brouillards qui, quelquefois, le cachent; que c'est dommage d'avoir à descendre et surtout à remonter à la même altitude! Peu d'animaux visibles, sauf en s'approchant du bas de la vallée: des vaches paissent, accompagnées par leur sonnaille. Sommes à 11h à la Ville des Glaciers (1789m; -876).

"Ville": Drôle de nom pour ce regroupement d'au plus trois maisons, à une croisée de chemins! Remontée vers le Col de la Seigne (frontière avec l'Italie) avec la fraîcheur car le ciel se voile et le vent est frisquet; en plus il nous amène le tintamarre des sonnailles des troupeaux de vaches et de moutons. Arrêt pique-nique, abrité du vent, toujours avec cette musique... vue sur le glacier de la face nord de l'Aiguille des Glaciers. Deux ou trois groupes de randonneurs font la même étape que nous. Passage de quatre vététistes, montant vélo sur le dos car le sentier est vraiment en pente; ils profiteront de leur machine à la descente!

A 14h au Col de la Seigne (2516m; +827m), avec un vent assez fort, sans soleil. Pas de vue coté italien, le plafond de nuages étant vers 3000m. Descente sans se presser car le refuge n'est pas loin; arrêts fréquents pour regarder les marmottes, pas sauvages du tout, qui restent quelquefois sur le sentier à quelques mètres de nous. Les promeneurs vers le bas, sont tous italiens, car la route du Val Veni est relativement proche. Petite pluie, vers la fin, qui ne nécessite pas de sortir cape et sursac; arrivée à 15h au Refuge Elisabetta (2195m; -361 +40).

Refuge petit, mais la salle ne donne pas l'impression d'être en montagne avec, entre autre, son armoire réfrigérée proposant des boissons; on apprécie un "demi pression", même si cela ne fait pas montagne!
Par contre une seule douche pour les dames et une seule douche pour les hommes! c'est une rusticité toute montagnarde. Dans le dortoir, la hauteur au niveau des pieds est de 20cm, car les bas flancs vont jusqu'à la pente du toit; très peu de place pour les sacs.

Nous aurons, en dessert, des pêches aussi dures que des carottes!

2^ièmej, dénivelé: +1109m -1397

la nuit, et encore au matin, la pluie! Départ avec la cape sur le sac; aucune vue. Arrivée à la partie plate, en dessous du refuge, Serge réalise qu'il n'a plus le sursac en protection! il a du s'envoler! il remonte le chercher. Le premier groupe de randonneurs qu'il rencontre, l'ayant trouvé et pris, le lui rend! Il n'a pas à tout remonter! Trois quart d'heure de marche sur un chemin, quasi plat puis on abandonne à regret le fond du Val Veni (1970m; -225m) pour remonter, par le sentier en balcon rive droite, qui permet d'avoir de jolies vues; hélas, pas aujourd'hui. Pluie fine, mais continue jusqu'à la petite cabane, ouverte, de l'Arp Vieille où on s'arrête qq minutes.

Encore qq mètres à monter (2350m; +380), puis on contourne un éperon, vers le Col Chécrouy, en changeant d'atmosphère: avant c'est l'impression de montagne qui domine, après, ambiance plus mécanisée, avec, au loin des pylônes de remontées mécaniques, puis des canons à neige, puis passage sous un télésiège, puis buvette ... Sommes à 11h au Plan Chécrouy (1697m; -653) avec la vision de Courmayeur encore bien bas; plus de pluie. Descente par une piste de ski, qq vaches ne paraissant pas à leur place dans cet ambiance "station", puis le sentier est en forêt. Arrivée à Dolonne, hameau ayant gardé son style ancien; traversée de la Doire (1190m; -507m) et qq pas sur la route pour rejoindre une épicerie près de la gare routière. Cette remontée, qu'elle n'avait pas prévue, sape le moral de Jo; il est 12h45, l'épicerie est ouverte, encore 15mn; nous y faisons qq provisions.

La matinée passée sous la pluie, et le ciel encore menaçant nous découragent de chercher un endroit de pique-nique en pleine ville; le premier restau, avec terrasse couverte, nous convient très bien. Peut-être verra-t-on les copains, devant arriver de Chamonix en car, pour la suite du tour? A la fin du repas le soleil est revenu! Départ à 14h30 pour la dernière montée, par le sentier bien tracé, agréable et ombragé, qui monte en forêt; arrivée à 17h au refuge Bertone (1970m; +780).

François, Jacques, Laurence, Simonne et Xavier n'ont pas pris le car; ils ont laissé une voiture à Planpansier et sont montés du Val Ferret en fin d'après midi, profitant des vues sur l'arête de Peuterey, La Dent du Géant, Les Jorasses...

Refuge petit, très sympathique et pas trop fréquenté. Evidemment ceux qui ont mangé au restaurant à midi, en prenant antipasti, polenta et saucisses, retrouvent le même menu le soir!

3^ièmej, dénivelé: +1160m -1385

grosse heure pour que la troupe soit prête à partir. Nuages très hauts dans le ciel et vues sur le Mont Blanc, Mont Maudit ... jusqu'aux Grandes Jorasses. Montée par les crêtes du Mt de Saxe, Tête Bernarda et Tête de la Tronche (2584m; +614). Quand on y arrive, il fait plutôt froid, des nuages cachent le Mont Blanc et seules les Grandes Jorasses restent visibles. Descente à l'Alpe de Sécheron (2250m; -334) et deux itinéraires sont décidés, avec rendez-vous au refuge Bonatti.

Les plus lents descendent vers le Val Ferret (1924m; -326m) et remontent vers le refuge (2025m; +101). Très peu de marmottes visibles.
Les plus rapides montent au Pas Entre les Sex (2524m; +274) et redescendent à Bonatti (2025m; -499).
A 12h15 tout le monde est au refuge, grand bâtiment de construction récente, pour un pique-nique à l'extérieur, abrité par le débordement de la toiture; puis chaleur, café ou capucino à l'intérieur. Xavier repére les refuges ou bivouacs: refuge des Grandes Jorasses, bivouac Gervasutti aux Petites Jorasses... il dormira cependant avec nous ce soir.

Ensuite le sentier, en balcon, descend lentement vers le bas du Val Ferret; nous sommes à 15h30 à Arnuva, sur le pont de la Doire de Ferret (1769m; -256) et nous remettons les capes pour moins d'une heure de montée sous une pluie continue, par un chemin plutôt boueux, jusqu'au refuge Elena (2062; +293).

Grand refuge, récemment refait, avec bonne douche; beaucoup de place pour ranger ses affaires dans le dortoir.

4^ièmej, dénivelé: +1008m -916 (ou +1181 -1089)

persistante depuis hier soir! Départ 8h15, avec la cape. François et Laurence nous laissent; ils avaient prévu de monter au Grand Col Ferret avec nous mais vu le temps ... ils redescendent coté italien. Nous prenons le sentier, vers le Grand Col Ferret, signalé par deux pancartes; sur l'une 2h10 de marche et sur l'autre 1h15; où est l'erreur? En montant les fleurs se ferment et la pluie se transforme en neige, qui reste au sol! Véritable paysage d'hiver en arrivant au Grand Col Ferret à 9h30 (2536m; +474). Pendant un court instant petit rayon de soleil et vue dégagée vers le sud-est alors que derrière nous c'est complètement bouché. Jacques est déçu car, le temps de sortir la caméra du sac à dos, le paysage s'est modifié, les sommets sont derrière les nuages.

On ne s'attarde pas, et après avoir enlevé la cape on redescend; la pluie reprend vers le gîte de la Peule, où on peut coucher sur des bas flancs garnis de paille! rusticité authentique! Des vaches et des génisses plus bas. Encore deux minutes de soleil en traversant le pont de la Drance de Ferret (1775m; -761m); on se dévêtit, pour un court instant, car la pluie revient; route jusqu'à Ferret (1700m; -75) où nous arrivons un peu avant 12h. Vu les conditions météo, nous décidons d'un commun accord - pour une fois - d'attendre le bus qui nous transportera, au sec, jusqu'à Champex; 1h30 d'attente occupée par le pique-nique, pris dans le seul gîte de Ferret - accueil sympathique.

La salle, vide à midi, se remplit par des groupes de randonneurs, bien mouillés, qui choisissent la même solution que nous. Heureusement tout ce monde trouve une place dans le grand bus. De jolis petits chalets anciens à La Fouly. Champex est une petite station touristique; activité autour du ski, l'hiver, et autour du lac, l'été. Simonne et Xavier s'y arrêtent pour magasiner, alors que les autres montent directement au Relais par le sentier qui serpente près d'un torrent; arrivée à 15h30 au Relais d'Arpette (1627m; +137).

Evidemment l'étape est raccourcie en prenant le bus. Indécision sur le lendemain car le passage de la Fenêtre d'Arpette peut être problématique par brouillard et neige au sol; et la météo est stationnaire.

5^ièmej, dénivelé: +611m -836

décourageante et brouillard à 2000m nous font prendre l'itinéraire en basse altitude pour revenir en France. A 7h45, pas de pluie, nous partons vers le Col de la Forclaz, en commençant par descendre pour retrouver le cheminement classique du Tour du Mont Blanc. Une heure plus tard, après avoir vu les chalets de Champex-d'en-Haut et Champex-d'en-Bas, nous sommes à Plan de l'Au (ou Eau) (1330m; -297).

De là, en forêt, longue montée vers la ferme De Bovine, et traversée pas trop difficile du torrent de la Jure. On apprendra que, la veille, journée continue de pluie, des randonneurs ont eu des difficultés pour le traverser: il leur a fallu remonter le long du torrent pour trouver un point faible, et l'un d'eux s'est déchaussé et s'est mis à l'eau pour aider les autres. Dans cette longue montée, les positions des uns et des autres sont quasiment les mêmes que pour les montées des jours précédents. Serge et Pit sont devant, bien détachés; puis on trouve Xavier et Simonne, ou Simonne suivie par Xavier; et enfin Jo est suivie par Roger, le plus lent. Quant à Jacques, il peut être partout, courant vers l'avant pour préparer une prise de vue, ou fermant la marche s'il a attendu qu'un bouquetin ait pris une position photogénique. Cette fois il bavarde avec Pit, sans doute un peu trop de l'avis d'une dame qui s'exclame à leur passage: "on ne verra pas d'animaux sauvages avec tout le bruit que vous faites!"

Pour nous, pas de pluie ce matin et vue sur la vallée du Rhône où traînent quelques nappes de brouillard en arrivant à Bovine. Nous atteignons, vers 11h, le point haut de Portalo (2049m; +719). Vision de sommets situés rive droite, peut-être Les Diablerets?

Descente et, quelques vaches en arrivant, à 12h30, au Col de la Forclaz (1526m; -523). Pas de soleil, température mitigée; on pique-nique à la terrasse du Gîte-Etape, seuls clients à l'extérieur. Jacques ayant repéré des tartes attirantes - framboises ou rhubarbes, on se laisse appâter - encore une décision à l'unanimité - et on prend dessert et café ou thé, mais à l'intérieur.

Xavier connaissant la montée au Col de Balme par le Bisse de Trient et Les Grands-Dessus, c'est l'itinéraire choisi, bien qu'il rallonge d'une petite heure - décision sans unanimité. A 14h le soleil est revenu, et la promenade le long du Bisse est sympathique; mais évidemment il faut le quitter pour un cheminement plus en pente, heureusement ombragé où nous ne rencontrerons plus personne, hormis quelques moutons paissant dans la pente. La fenêtre d'Arpette apparaît souvent, selon la présence des nappes de brouillard, qui la traversent. Passage par la rampe aménagée, avec câble, permettant de gravir les 20m de paroi pour arriver au refuge des Grands-Dessus (2113m; +587).

A cause d'un petit vent qui se rafraîchit en passant sur la neige, il ne fait pas très chaud; l'accueil des gardiens est très chaleureux. Petit repos avant de terminer la journée par la traversée vers le Col de Balme qui est sensiblement à la même altitude. Mais le sentier est très "ondulatoire" s'amusant à descendre et remonter plusieurs fois, et s'ingéniant à donner l'impression que la montée devant nous est la dernière. Bref 1h30 de marche sur des flancs de montagne très sauvages où s'épanouissent les rhododendrons; vision d'un chamois, très loin. En arrivant au col, vent et brouillard masquent, par moments, le refuge; il est 18h30. (2191m; -80; +158)

Accueil, par la gardienne, rêche et même repoussant; évidemment vu l'heure nous restons; les prestations seront presque correctes; la douche à 3euros est délaissée ... on a même eu des oreillers, après réclamation; avec toutefois la recommandation: "fermez bien la porte du dortoir pour que les autres clients ne les voient pas!"

6^ièmej, dénivelé: +1464m -900

pluie et vent fort en sortant du refuge nous font hésiter: pourquoi affronter les intempéries sur la crête des Posettes s'il n'y a rien à voir? Un coup d'oeil sur la carte permet de voir qu'on peut repousser la décision au Col des Posettes; c'est donc l'objectif immédiat. Dans la descente le temps se relève et nous n'aurons ni pluie ni brouillard de la journée. Au Col des Posettes (1997m; -194), vue sur le Tour, le lac d'Emosson. Remontée vers l'Aiguille des Posettes (2201m; +204) et vue brève sur toutes les Aiguilles de Chamonix, puis le plafond s'établit vers 2500m et nous ne verrons que le bas du glacier du Tour, le bas du glacier d'Argentières.

Rencontre de groupes de randonneurs à la journée en descendant vers Tré le Champ où nous arrivons à midi (1417m; -784). Traversée de la route du Col des Montets, puis il faut monter... direction: Les Chèserys. Pique-nique (13h 13h45) vers l'Aiguillette d'Argentière. Avant les échelles permettant l'accès aux Chéserys, on voit des bouquetins, très jeunes, tout près du sentier, sans doute cabotins car photographiés plusieurs fois par chaque randonneur.

Au premier embranchement vers le Lac Blanc (2132m; +715), Xavier, craignant sans doute d'avoir des fourmis dans les jambes en arrivant trop tôt au refuge, propose d'y monter et, sans unanimité cette fois, nous y allons à cinq, car Pit et Serge sont devant, allant directement à La Flégère. En chemin on voit une perdrix, qui reste longtemps car ses poussins sont dans l'herbe près du sentier, et tant qu'ils ne se sont pas éloignés, elle reste entre eux et nous. Des névés et un temps toujours couvert au Lac Blanc (2352m; +230): on ne voit pas le Mont Blanc s'y refléter; par contre le chocolat chaud du refuge est très apprécié. A la descente on voit quelques marmottes et deux bouquetins dont les cornes mesurent au moins 70cm. Après 18h nous arrivons au refuge de la Flégère (1875m; -477).

Brigitte est au refuge, signe d'une météo optimiste; elles reste deux jours avec nous pour terminer le tour.

7^ièmej, dénivelé: +1139m -1455 (sans Lac Blanc: +909 -1225)

un réveil sans nuage! grand beau! Dès 6h la porte du dortoir s'ouvre pour aller voir les sommets rosis par les premiers rayons du soleil; premières photos également car la neige toute fraîche de ces derniers jours apporte sa blancheur et sa luminosité sur toutes les faces nord étalées devant nos yeux. Petit déjeuner avec croissant; service chaleureux qui contraste avec celui de la veille.

Départ après 8h par le sentier en balcon, peu fréquenté à cette heure; panorama bien connu. Arrivée à Planpraz (2000m; -63 +188) les trains de randonneurs sont rythmés par l'arrivée des bennes venant de Chamonix. Petit arrêt car Brigitte nous laisse. Une dame s'approche et nos sacs sur le chemin pourrait la gêner; elle s'approche et surprise! c'est Yvette qui, avec Claude profitent bien sûr du beau temps et arrivent à pied de Chamonix, sur le chemin du Brévent; quelle coïncidence!.

Passage au Col du Brévent (2368m; +368), puis quelques névés, deux échelles courtes et on arrive au sommet du Brévent(2526m; +158) un peu avant midi; quelques vététistes croisés, beaucoup de monde au sommet, table d'orientation, encore qq photos car l'emplacement est parfait; nous retrouvons François; pour lui, c'était prévu. Pique-nique et farniente à l'écart de la foule, dans un éboulis bien stabilisé; toujours pas de nuage et Pit peut surveiller les cordées descendant du Tacul.

A 13h30 nous repartons; prochain arrêt: Bel Achat (2151m; -375), petit refuge superbement situé avec sa terrasse et ses transats, face au Tacul, dont on profite longuement aujourd'hui. Commentaires sur l'Arête des Cosmiques, la traversée du Mont Blanc ... Poursuite de la descente - rencontre d'un bouquetin - jusqu'à Merlet (1562m; -589) où François, Jacques, Simonne et Xavier nous quittent.

La chaleur est plus marquée et à mesure que l'on descend le bruit de la circulation automobile s'intensifie. A 5h, au pont sur l'Arve (1000m; -562) on retrouve Brigitte, venant à pied de Chamonix où elle s'est occupée de la réparation d'un bâton du Pit et d'un complément de victuailles pour terminer le tour. Montée, lente, le long de la route vers Les Houches, qq coups de téléphones par Roger, rétif au portable mais pas aux cabines téléphoniques; poursuite vers l'auberge du Crêt située sur l'itinéraire du "Tour des Pays du Mont Blanc"; arrivée vers 18h30, journée bien remplie (1100m; +100).

Jolis chalets, clairsemés dans ce quartier des Houches; évidemment l'impression d'être en montagne est dissipée, d'autant plus que nous partageons le dortoir avec des motards! Petite manip de matelas pour dormir à 11 sur 10 places de bas flancs; le Pit dormira au salon, sur un matelas à même le sol; ce n'est pas lui qu'on accusera de ronfler, et sous-entendu de gêner les autres (sous-entendu presque audible).

8^ièmej, dénivelé: +814m -1589

de fin de tour car nous ne sommes plus que 5 pour cette dernière étape. Soleil, à 7h au réveil, et à 8h en partant; belle vue sur l'Aiguille du Midi, le Col du Midi et la face nord du Tacul, avec la neige très brillante à cause de l'éclairage rasant.
Montée par un chemin ou une piste de ski; ciel très sombre à l'ouest; le soleil est quelquefois voilé, ce qui atténue la chaleur. Dix minutes avant d'arriver au col, première ondée, qui oblige à extraire la cape du fond du sac où, vu les prévisions météo et un excès d'optimisme, elle avait été placée.

A 10h au Col de Voza (1653m; +553). Une rame du Tranway du Mont Blanc arrive de St-Gervais; les voyageurs, en tee-shirt ne croyaient pas à la pluie non plus. Ciel sombre, plafond de nuages à 3000m, et pluie semblant installée pour quelques heures nous font choisir l'itinéraire "basse montagne", plutôt que la montée par le Col du Tricot où les nappes de brouillard cacheront toute vue. On descend par Bionnassay (1363m; -290); vue sur le Mont Joly; puis traversée du torrent de Bionnassay, très encaissé, traversée de Champel et nous sommes à 12h à La Villette (1088m; -330 +55).

Pique-nique sous un hangar où qq parpaings font office de table et de sièges, bien abrité de la petite pluie persistante. Départ à 13h, par La Gruvaz, traversée du torrent de Miage, passage à Tresse et Pont du Quy, sur le Nant Borant (1008; -165 +85); la pluie s'arrête. Passage rive gauche, pour éviter la route, jusqu'au pont 1057; on revient rive droite pour suivre toujours le GR5 qui remonte tout contre la rivière, en évitant le village des Contamines; croisons qq promeneurs dont un groupe d'anglais avec deux ânes portant chacun un gamin de 3 ans. Nous retrouvons les voitures, au chalet CAF du Nivorin, à 15h (1170; -80 +242).

Au CAF, rencontre avec des randonneurs, anciens élèves de l'Enset que nous n'avions pas vu depuis 39 ans!

9^ièmej, dénivelé: +935m -865

Statistiques

Voici les horaires et dénivelés notés soigneusement par le Pit, jour après jour; les dénivelés, fournis par un altimètre promené sur le terrain, prennent en compte les petites montées ou descentes, qui sont ignorées quand on consulte un trajet sur une carte.

Feuille de route

Ici les dénivelés sont établis d'après les cartes IGN.
dénivelés prévus
      1^er j:     +1273m         -0  
 
  2^ièmej :     +1109m   -1397
 
  3^ièmej :     +1160m   -1385
 
  4^ièmej :     +1008m     -916
 
  5^ièmej :       +611m     -836
 
  6^ièmej :     +1464m     -900
 
  7^ièmej :     +1139m   -1455
 
  8^ièmej :       +814m   -1589
 
  9^ièmej :       +935m     -865
 
totaux :       +9513m   -9343
 

1- Les Contamines →	refuge du Col de la Croix du Bonhomme     (CAF #04 7907 0528 - g:02.99.88.49.15)
2- R.C. Croix du Bonhomme →	refuge Elisabetta (Val Veni, Italie)     (CAI 0039.0165.844.080 g:0165.348.43)
3- R.Elisabetta →	refuge Bertone (Pré de Saxe, Courmayeur)   (0039-0165.844.612     g:0165.89.336) www.rifugiobertone.com
4- R.Bertone →	refuge Elena (Pré de Bar, Val Ferret)   (0039-0165.844.688 )     g:0165.861.127 (rifugioelena@virgilio.it)
5- R.Elena →	Relais d'Arpette (Champex)  (0041-0.27.783.12.21)    g:27.783.12.21; (arpette@axiom.ch)
6- Champex →	refuge du Col de Balme (# 04 5054 0233)
7- R.Col de Balme →	refuge de la Flégère   (06.03.58.28.14; g:04.50.55.85.88)
8- R.Flégère →	Auberge le Crêt (Les Houches)   (04 5055 5227)
9- Les Houches →	Les Contamines

Profils

Variantes pour les jours 6, 7 ou 9

Récapitulatif et hébergements

ven.29	Départ des Contamines-Montjoie	CAF 04 5047 0088 22 route du Plan des Moulins
1, sam.30	5h30 par N-D. de la Gorge et le Col du Bonhomme	Ref.Croix du Bonhomme CAF 04 7907 0528
2, dim.1	7h par Les Chapieux, la Ville des Glaciers Variante par le Col des Fours	Ref.Elisabetta CAI 0039.0165.844.080
3, lun. 2	7h par l'Arpe Vieille, le Lac Chécrouy Approvisionnement à Courmayeur	Ref.Bertone 0039.0165.844.612
4, mar.3	Seulement 4h15.	Ref.Elena 0039.0165.844.688
5, mer.4	Plus de 8h; possibilité de bus entre Ferret ou La Fouly et Praz-de-Fort, ou jusqu'à Champex (via Orcières). Approvisionnement à Champex	Relais d'Arpette 0041-0.27.783.12.21
6, jeu. 5	Plusieurs possibilités; 8h par la Fenêtre d'Arpette	Ref.Col de Balme 04.5054.0233
7, ven.6	Possibilité de descendre au Tour pour terminer avec Chamonix-Bus.	Ref.Flégère 06.0358.2814
8, sam.7	7h par le Brévent et Merlet. Approvisionnement aux Houches	Les Houches ???
9, dim.8	6h par le Col de Voza	Les Contamines ???

Réservations ...

Info en vrac

un descriptif (altitudes, dénivelés) des étapes

Cartes 1:25000, IGN randonnée: Chamonix (3630 OT) et St-Gervais (3531 ET)

Prix de revient en demi-pension et pique-nique le midi: 44 € par personne et par jour
    (demi-pension: 34 €; pique-nique, boisson: 10 €)

  Bus à La Fouly:
    accès au site
    bus La Fouly-Issert (8km; 13h35[b149];15h35[b151];17h35[b153] - 18 mn)
  Refuges
    en Italie
    Relais du Mont Blanc
  Infos train
    Martigny - Chamonix
  
  Relais d'Arpette - Trient, par la fenêtre d'Arpette : 6h
  Trient - Le Tour, par le col de Balme: 5h
  
  Sept jours de tout repos:
    Arts et vie:    1      2      3 

  Office tourisme 
     Chamonix : 04.50.53.00.24  et le site de la ville ou info@chamonix.com
     Maison de la Montagne :  04.50.53.22.08   et sur la toile ou  ohm-info@chamonix.com
     Les Contamines : 04.50.47.01.58  et le site de la ville ou info@lescontamines.com
  Météo Chamonix : 08 92 68 02 74 ou sur la toile
  Transport : Chamonix Bus et Train Mont-Blanc Express

  

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