Ski depuis La Bollène-Vésubie
avril 2009

avec François, Jacques, Jeannette, Josiane, Laurence, Roger, Simonne et Xavier

Au jour le jour


lundi 13 avril Au dessus du Col de Salèse

éveil à 6h15 avec la forte envie d'aller voir de près comment est la neige ; faudra-t-il porter longtemps ? La route vers le col de Salèze est dégagée, à la fraise, jusqu'au parking d'été(1650m); le demi-tour sur 6m de large est un peu fastidieux. Il est 8h30, nous chaussons les skis immédiatement ; pas de portage ! Quelques voitures y sont déjà, ce qui se comprend en ce jour férié. Il ne gèle pas, le soleil est avec nous, sans impression de chaleur, en montant par la forêt jusqu'au col(2031m).

Nous suivons le chemin d'été en direction du Lac Nègre ; courte descente puis la montée en forête commence, en passant sous une coulée de neige et une corniche impressionante où ne nous attardons pas. Plus haut changement de direction en partant plein est vers les lacs de Fremamorte ; nous avons quitté la forêt et sommes dans de grands vallonements. Pique-nique, assis sur les skis retournés, sur un petit promontoire vers 2400m juste au-dessus des lacs ; vue sur le cayre pounchu et la Ponte de Gien. On réalise qu'on est sur un point haut car François ayant fait tomber un paquet de jambon de son sac on le voit glisser doucement dans la trace des skis pour ne s'arrêter qu'une centaine de mètres plus bas. Une petite heure d'arrêt au soleil, sans avoir froid.

A la descente, comme la neige s'est réchauffée, on enfonce un peu et on cherche à passer par les versants des croupes ou des petis vallons qui paraissent les moins exposés au soleil pour que les skis restent en surface. On remet les peaux de phoque pour 10 minutes de remontée afin de rejoindre le col car en marchant on enfoncerait de façon épuisante. Du col à la voiture descente par la route sans avoir à pousser sur les bâtons ; arrivée à 15h.

Retour en voiture à la Bollène où les couleurs sont différentes. Transition entre la montagne encore en hiver et la vallée où c'est le printemps avec prédominance de vert. Jacques étudie soigneusement la carte, la raideur des pentes, leur orientation pour trouver la meilleure sortie pour demain. Ce sera la montée au Pas des Ladres.

Au repas caillette et vin rosé de Fréjus, un petit salé aux lentilles préparé par Simonne contribuent à la bonne humeur. Christiane et Jean-Pierre, venus de Peyménade, viendront avec nous ainsi que Simonne ; tous les trois setront en raquettes.


mardi 14 avril Lac de Treculpas

romesse de belle journée dès 6h30 ; température plus basse que hier. Départ à 7h30, montée au Boréon de trois voitures, 7 skieurs et 3 raquetteurs. Tout le monde quitte le parking de la Vacherie du Boréon (1650m), ski ou raquettes au pied à 8h30 par le sentier du refuge de la Cougourde ; mais aucune pierre n'est visible à cause de l'épaisseur de la couche de neige. Faire attention en traversant les passerelles car la neige arrive au-dessus des rambardes.

Montée par le vallon de Trecoulpas qui en s'approchant du déversoir du lac devient très pentu ; à cet endroit les raquetteurs sont mal à l'aise dans les traversées. On monte alors un peu au dessus du lac par des pentes moins accentuées, en rasant les coulées de neige depuis les contreforts de la Tête de Tracoulpas. On débouche au-dessus du lac vers 2170m un peu avant midi. Les plus rapides, François, Jacques, Jeannette et Xavier continuent jusqu'au Pas des Ladres, alors que les autres - Christiane, Jean-Pierre et Simonne en raquettes, Josiane, Laurence et Roger en skis - s'arrêtent pour un pique-nique léger car avec l'abscence de soleil la température n'invite pas au farniente. Un café chaud pour terminer et ils prennent le chemin de la descente juste au moment où les skieurs sont à 50m sous le col et préfèrent terminer à pied en laissant les skis contre les rochers, coté gauche du couloir.

A la descente, encore quelques passages mal aisés pour les raquetteurs obligés de marcher les pieds tordus à cause du dévers; en descendant cela s'améliore. Pour les skieurs la neige est facile car les skis enfoncent peu dans cette neige transformée qui n'a pas été trop réchauffée car le soleil ne se montre plus. Regroupement au dessus de la passerelle, sur le chemin du refuge, qui traverse le torrent issu du lac de Trecoulpas. Un aquaréliste est installé avec son matériel, face à la Cougourde ; il se plaint qu'avec le soleil soit présent, soit caché par d'épais nuages la couleur du ciel change. Encore 30mn de descente pour être aux voitures ; quelques gouttes de pluie en y arrivant vers 15h.

Dans l'après-midi promenade au soleil sur la petite route entre La Bollène et Flaut pour avoir une vue du village de loin, forme d'entonnoir inversé avec la masse trapue de l'église et du chocher pointant vers le haut. Au retour un arbre de plus : Xavier a planté un prunier reine-claude, soigneusement protégé des chats par un grillage. Le soir nous sommes dix pour le repas au gîte des Oliviers.


mercredi 15 avril Lacs de Prals

e ciel est encore dégagé à 6h30 ce matin. Réveil, petit déjeuner aux nombreuses confitures - en particulier confiture de melon, très gouteuse. Préparation du pique-nique avec cake aux olives - le cake de Jo ! Remontée du vallon de la Madone de Fenestre et arrêt vers 1700m, sur la rive droite, juste après le pont du Devensé. Peaux de phoques à coller sur les skis, mais les skis sont attachés au sac car on doit marcher sur la route pendant 1,5km ; les cotés sont trop en pente pour qu'on puisse progresser facilement skis au pied. Dès qu'on trouve le chemin d'été, venant du refuge de la Madone, on peut chausser les skis ; comme le neige porte bien car la température est proche de 0°, Jeannette et Jacques continuent à pied.

Courte traversée dans une forte pente pour rejoindre le fond du Vallon de Prals, qui impressionne Laurence. Traces de chamois : morceau de peau, sabot et tibia ! Ensuite on remonte le fond bien enneigé pendant une demi-heure et on le quitte pour sa rive gauche quand il semble trop encaissé. Débouché sur un plateau très étendu, avec de là le choix : cime de La Valette de Prals à droite ou lacs de Prals et cime de Paranoye à gauche. En fait comme François, qui est devant est resté dans le fond du vallon, nous allons vers les lacs pour le retrouver. Le soleil est souvent caché, pas de grosses chaleurs à craindre.

La neige porte, les skis ne s'enfoncent pas mais dans la pente chaque ski fait une trace de 4 à 5 cm de large ce qui est suffisant pour que la peau de phoque adhère et qu'on puisse monter sans mettre les couteaux ; bonnes conditions pour se fatiguer le moins possible. Arrivée sur les larges croupes qui dominent les lacs et à nouveau un choix : soit aller au nord à la Baisse des Cinq Lacs pour revenir en passant près du refuge de la Madone, soit aller vers le sud sur l'arête qui nous sépare de la Gordolasque et redescendre par le vallon que nous venons de remonter. Pour le premier choix, le terrain est inconnu, alors que pour le deuxième choix nous connaissons les pentes qui sont facilement skiables. Nous rejetons l'inconnu, même si faire une boucle semble plus esthétique que faire un aller-retour. Fruits secs, fruits séchés, gourdes sont sortis du sac pendant cette discussion.

Nous montons sur l'arête qui domine la Gordolasque jusqu'au point coté 2435m ; petit vent dès qu'on débouche sur l'arête; il est 12h15. Le soleil est masqué et ne semble pas devoir réapparaitre ce qui est peu propice à un bon pique-nique ; donc nous enlevons les peux et commençons la descente. Visibilité bonne au loin mais mauvaise quand on regarde le sol ; heureusement que la neige est bonne et on enchaîne des séries de virages facilement. Pique-nique dans le fond du vallon, assez bas.

On reprend la descente et quand on arrive à la traversée qui a impressionné Laurence, on voit des traces qui restent dans le fond vallon. Peut-être qu'en les suivant nous irons relativement bas, ce qui nous éviterait de porter les skis trop longtemps sur la route. Bonne aubaine et nous les suinons ... poendant 5 minutes tout au plus car elles s'interrompent lorsque le vallon se rétrécit et qu'une gorge s'amorce ! Obligation de remonter pour rejoindre le passage emprunté à l'aller ; heureusement que la neige ne s'est pas réchauffée et qu'on peut marcher sans trop enfoncer. Après cette remontée, nous remettons les skis pour rejoindre la route quand elle traverse le torrent de la Madone sur le pont, vers 1800m qui précède celui où nous avons garré les voitures ; un kilomètre à pied, skis sur le sac ou à l'épaule pour terminer cette sortie. A trois heures aux voitures.

Dans un couloir de la rive doite, très grosse avalanche de neige poudreuse dans le courant de l'hiver, dont le souffle a cassé des pins et même fait voler des troncs qui sont remontés sur la rive gauche.

A la descente arrêt au syndicat d'initiative de Roquebillière pour essayer d'avoir des précisions sur la météo du lendemain et voir des photos de l'éboulement de 1926 qui a fait descendre un grand pan de montagne, détruit des maisons, fait 19 morts et provoqué la reconstruction du village de l'autre coté de la Vésubie. Le soir apéritif avec Antoine racontant avec enthousiasme son séjour au Congo pendant lequel il a mis en place une formation pour des enfants pygmés non admis dans le système scolaire.


jeudi 16 avril Grasse matinée et pluie

luie au réveil tardif, comme d'ailleurs pendant la nuit; le ciel est pris de tout coté et on aperçoit juste la limite basse des chutes de neige de la nuit, vers 1600m. Visite de l'église de la Bollène ce matin et en sortant la pluie est suffisemment forte pour nous dissuader de parcourir les rues du village. L'après midi, nous allons à Belvédère, en prenant la route étroite qui part directement de La Bollène, direction Flaut, sans redescendre jusqu'à la Vésubie. Visite de Belvédère, sans pouvoir entrer dans l'église car on ne peut pas en avoir la clé.

Puis descente à Roquebillière pour visiter l'église des Templiers située rive gauche au niveau ed la Vésubie; impossible d'avoir la clé car le vieux monsieur qui la garde fait la sieste. Allons jusqu'au nouveau village à pied, par la petite route qui longe la rivière d'abord, puis par un escalier pour la montée; il pleut à nouveau, mais nous sommes équipés de parapluies; accueil sympathique à l'office du tourisme. Au retour le vieux monsieur est là mais il est occupé avec des poussins à livrer et n'a pas le temps de rester avec nous pour la visite; rendez-vous est pris pour le lendemain.

En fin d'après midi, par un coup de téléphone au refuge de la Madonne, nous apprenons qu'il y est tombé 40cm de neige et qu'aucune sortie n'est envisageable, même si la météo s'améliore. Donc le programme n'est pas ambitieux: si le temps n'est pas à la pluie le matin, aller à Camp d'Argent, au dessus de Turini et suivre la crête qui va jusqu'à la Pointe des Tois Communes; trois heures aller-retour. Horaire de départ pour demain : 8h30.

Partie de Boogle, un jeu de lettres, de vocabulaire et de concentration, pour terminer la journée car une pluie fine décourage toute envie de promenade. Accompagnement à la guitare par Roger. Soupe chaude appréciée, comme en hiver.


vendredi 17 avril De Camp d'Argent

onne surprise à 7h : le ciel est complètement dégagé ; si cela dure c'est une promesse de grande luminosité due au soleil sur la neige fraiche. Nous sommes levés plus tôt que ce qui était prévu la veille; petit déjeuner rapide, mais complet tout de même et départ à 8h : Jo et Roger en raquettes, François, Jacques, Jeannette et Xavier en ski. Temps plus frais que la veille et 1km avant le col de Turini, dans la partie orientée nord, une pellicule de glace recouvre la route; heureusement que la pente n'est pas très forte et qu'il n'y a pas obligation de s'arrêter, car sinon le redémarrage serait problématique. La montée du col à Camp d'Argent est plus sure car la route ayant reçu les rayons du soleil depuis une petite heure, n'est pas glacée. Route déneigée jusqu'à l'épingle à cheveux après Camp d'Argent, altitude 1780m.

Luminosité maximale en sortant de la voiture, soleil sur la neige fraiche. C'est déjà brumeux sur la côte mais on voit bien l'observatoire et l'aéroport de Nice; le Cap d'Antibes se distingue plus ou moins bien suivant l'epaisseur de brume sur la mer qui verie de temps en temps. Départ par la route, recouverte d'au moins 1m. de neige transformée, jusqu'à la cabane du Parc. De là nous montons directement sur l'arête qui domine le vallon de la Planquette; la neige de la nuit est encore sur les pins et chaque branche est doublée d'un trait blanc.

Terrain facile car l'arête n'est pas très pentue et on marche bien à plat sur son fil; ce n'est pas vertigineux car les pentes ne sont pas très fortes mais l'impression de dominer est en nous et la vue est sur 360°, ce que nous avons très peu eu les jours précédents. Nous avons aussi la double vision : terrain hivernal vers le haut en même temps que verdure et printemps quand le regard se porte vers le bas des vallons.

Les ruines des forts de Lauthion cassent l'ambiance; temps ensoleillé sans être chaud car un petit air frais monte de la Beverra. Arrivée à la Pointe des Trois Communes (2082m) un peu après 11h. Les skieurs descendent vers le Plan Caval et remontent par la forêt et une large croupe pour rejoindre la crète de montée. Quelques nappes de brouillard passent mais ne s'installent pas. Les raquetteurs reviennent par l'itinéraire de montée.Sommes aux voitures vers 12h30; retour à La Bollène facile, car la route n'est plus gelée

Après le repas Jo et Roger partent pour Fréjus alors que les autres vont à Roquebillière pour la visite de l'église des templiers ... qui ne se fera pas car le monsieur faisant office de gardien n'est pas disponible. François, Jacques, Jeannette et Laurence se rabattent sur la visite de Venanson.

C'est la fin de cette semaine écourtée car la chute de neige importante et les pentes très marquées des vallons de la Vésuvie ne permettent pas de sortie dans de bonnes conditions ; le risque avalanche est de 4 , et les terrains sûrs ne sont pas directement accessibles.

Grand merci aux tenanciers du gîte S&X, qui n'est pas répertorié an minitel, fût-il de couleur rose.

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