Québec Saguenay, Gaspésie  10 - 24 avril 2004
avec Brigite, Jo, Roger, Serge et Rémi (sur place à St-Félicien)

Samedi 10 avril 2004 vol Roissy - Montréal A.J. internationale

se lève en même temps que nous, à 6h, et nous conduit à Roissy où nous arrivons trois bonnes heures avant le départ … c'est sympa les "grandes filles". Après un petit café, embarquement sans problème à 10h40; le vin, le genépi et le fromage passent sans histoire le portique de sécurité, mais Serge doit retirer sa ceinture et ses chaussures … Vol agréable, sans encombre mais … nous remontons dans le temps de six heures et atterrissons à 13h15.
 
Première surprise: nos bagages n'arrivent pas sur le tapis roulant à Montréal … une heure de démarches à l'aéroport et les voilà retrouvés … tout rentre dans l'ordre. Deuxième surprise: le prix de location de la voiture double par rapport aux prévisions … qu'importe, il nous faut bien un "char". Troisième surprise: malgré un beau soleil, il fait froid, la bise souffle! Les gants et le bonnet ne nous quitteront plus et Jo gardera son caleçon pendant 15 jours !
 
Installation à l'AJ (bonne prestation: une chambre pour nous quatre). Départ à la découverte de Montréal; découvertes de noms de saint, qui ne sont plus en usage chez nous, abondamment sollicités pour nommer les rues. Impressions de grande ville froide, sale, sans cachet et déserte ce samedi de Pâques… "dégustation" de notre premier café: eau chaude foncée qui a le mérite de "réchauffer"… découverte du gâteau aux carottes (en fait , très peu). Nous rentrons à 20h30, heure locale; il est 2h30 du matin pour nous … nous sommes des séniors bien dynamiques … qui vont trouver rapidement le sommeil.

Dimanche 11 avril Promenades dans Montréal A.J. internationale


Le Mont Royal avec ses grands espaces (dommage que la couleur de l'herbe soit un jaune paille sale, pas de feuilles aux arbres, la nature dort encore), ses écureuils, sa grande terrasse qui domine le "vieux Montréal" et … son grand pavillon chauffé qui nous accueille après la contemplation frigorifiante du panorama. Les sous-bois ont encore de la neige, de gros amas bordent les chemins.
 
Courses au marché 'Talon', dans le quartier "Little Italy"; Roger déguste sa première "tire".
 
Ballade dans la vieille ville: la Cathédrale, China Town, seul quartier animé, et rallye pédestre dans la ville souterraine où nous faisons 3km de marche d'est en ouest. C'est le jour de Pâques, impossible de magasiner car les boutiques sont fermées! mais … il y fait plus chaud que dehors et puis c'est une dépense … physique sans conséquences sur le porte-monnaie.
 
Découverte de l'île Ste-Hélène, siège de l'expo universelle de 1967 … fallait bien y aller avec un nom pareil! Beau mobile de Caldez et belle vision de Montréal aux lumières du couchant.
 
Nous gardons une impression négative sur la ville … peut être que Julie nous fera changer d'avis!

Lundi 12 avril Montréal - Québec A.J. de la Paix

temps, toujours moins de quatre degré. En route vers Québec par l'autoroute puis par la nationale 138 qui permet de voir les villages et l'habitat. Campagne plate, des espaces enneigés et des parties déneigées où la végétation n'a pas encore repris. Arrêt à Trois-Rivières: cinq minutes de marche au bord du Saint Laurent. Arrêt, conseillé par "Le Routard", à Deschambault, près du presbytère, avec vue sur le Saint Laurent: c'est le premier pique-nique "mains-gelées-goutte-au-nez" et ils seront tous ainsi car nous persisterons à pique-niquer pendant ce séjour, sans doute parce que pique-nique et sensation de vacances sont associés.
 
Le long de la route, villages à l'anglo-saxonne, architecture des maisons uniforme: un étage au plus, murs blancs, très propres, pas de volets, peu de rideaux - il faut bien laisser entrer la lumière, entrée surélevée protégée par une marquise, fenêtres basses aux pièces en sous-sol.
 
Arrivée vers 14h à l'AJ de la Paix, en plein centre du vieux Québec.
Nous allons aux chutes de Montmorency: les bords de la large cascade sont encore gelés. Promenade pendant une heure sur le site fermé, mais visité par quelques touristes: encore de la neige sur les escaliers, des barrières fermées qu'il faut escalader; Jo est à quatre pattes sur le "pain de sucre", gros amas de neige de plus de vingt mètres de haut, créé par l'accumulation des embruns qui gèlent en hiver.
 
Tour de l'île d'Orléans, essentiellement en voiture pour cause de température basse. Un village résidentiel huppé, Sainte-Pétronille, à une extrémité et le reste est très rural; habitat essentiellement à la périphérie. Le Saint-Laurent est magnifique, de plus en plus large.
 
Souper à l'AJ, avec une vraie soupe; la cuisine commune est libre car notre horaire est tardif par rapport à celui des québécois (repas entre 5 et 6h). Pas de Québec de nuit: fatigue ou peur du froid ?

Mardi 13 avril Journée à Québec A.J. de la Paix

à Québec! petite bise; le fond de l'air frais est humide, donc la température ressentie est plus basse que hier; quelques flocons et pluie battante en fin de journée.
 
Cinq minutes pour être au château de Frontenac; très peu de promeneurs. De la promenade, vue surplombante sur le Saint-Laurent. Ballade en plein vent sur la terrasse, puis les "Plaines d'Abraham", jusqu'à la maison du Parlement. Retour par la porte ? et visite du musée des Inuits. Repas de midi, au chaud, à l'AJ toute proche. L'après midi, visite du musée des Civilisations, entrée gratuite tous les mardi. Retour par la rue Saint-Paul, seule rue commerçante couverte de Québec. Serge, gêné par une crise de sciatique rentre directement. La pluie s'installe pour la soirée.
 
Joli ville, chaleureuse et attachante, qui ressemble à Saint-Malo, avec un centre ville à l'urbanisme de style européen; nous y reviendrons.

Mercredi 14 avril Descente rive gauche du St-Laurent Café-couette à Malbaie

grise et froide. Regrettant la pluie de la veille, qui a écourté nos déambulations, nous commençons par découvrir la rue Champlain et la Place Royale. Puis départ vers l'est, rive nord du Saint-Laurent, avec La Malbaie pour objectif.
 
Passage au Cap Tourmente, à la recherche des castors et des oies sauvages mentionnées sur les guides. Le site touristique est fermée; lors d'une promenade nous voyons des arbres, dont le tronc a un diamètre d'au moins trente centimètres, cisaillés par les castors. Mais aucune bête n'est là: trop de glace pour les castors et trop froid pour la migration des oies.
 
Visite de l'île aux Coudres: belle descente vers l'embarcadère; pique-nique en attendant la traverse; traversée courte; parcours de la périphérie en voiture, mais le froid limite notre envie de longues marches; deux moulins, à eau et à vent; paysage insolite pour nous: la neige arrive jusqu'au bord de l'eau, qui paraît être la mer à cause des cris de mouettes. Retour sur la rive nord, café à l'auberge "des Aïeux", la seule ouverte en cette période. Poursuite de la route, très peu fréquentée: quelques voitures et quelques camions.
 
En entrant dans la province de Charlevoie le relief prend de l'ampleur, la route devient un peu plus sinueuse avec des montées ou descentes accentuées mais courtes. Un peu plus de neige au sol qu'aux alentours de Montréal. Pendant des centaines de kilomètres on a le même relief: un espace de quelques dizaines de mètres de large au bord du Saint-Laurent, où passe une voie ferrée peu fréquentée, puis le terrain s'élève vers un plateau à une altitude d'une centaine de mètres. Arrêt détente au Cap-aux-Oies et promenade d'un quart d'heure entre la voie ferrée et le Saint-Laurent. Bien sûr, avec la grisaille on n'aperçoit pas la rive sud.
 
Arrivée à La Malbaie, station balnéaire à partir du mois de juin. Au premier gîte mentionné dans le routard, nous avons un accueil très chaleureux, une salle de bain luxueuse, pour un prix très raisonnable comprenant le petit déjeuner. Après le souper dans le seul restaurant ouvert, découverte du luxueux manoir Richelieu, hôtel super luxe qu'on n'aurait pas idée de visiter en France (on y serait sans doute interdit d'accès dès la porte d'entrée), et du Casino de Charlevoie où n'ayant tenté notre chance que jusqu'à un montant de trois dollars, nous n'avons rien gagné. Fin de soirée en jasant avec notre hôtesse.

Jeudi 15 avril Descente rive gauche du St-Laurent Café-couette à Malbaie

déjeuner "à l'anglaise" que nous honorerons sans vergogne: jus, fruits frais, œufs au bacon, rôtis à Jo pourra tenir jusqu'au dîner. Puis objectif Saint-Félicien où elle retrouvera enfin son "petit".
 
Nous longeons le Saint-Laurent jusqu'à Saint-Siméon, avec grand soleil et belle lumière sur le fleuve; petit arrêt à Port-au-Persil et ses rochers roses au bord de l'eau, rappelant Perros-Guirrec!
 
Puis nous quittons le fleuve, vers le Nord, pour rejoindre le fjord du Saguenay, sans passer par son embouchure; sera-t-il en glace, ou en eau comme le Saint-Laurent? La neige est partout présente, recouvrant les lacs gelés, petits ou grands qui longent la route. Le paysage est un peu plus montagneux. Quantité de bois, en billes ou en planchettes, au bord de la route.
 
Avant le pique-nique on a hâte de voir le Saguenay; pour s'en approcher on emprunte à pied une petite route enneigée qui mène à un embarcadère sur le fjord. Tennis au pied, ce n'est pas le plus adapté ! On arrive au fjord et seuls le bord, ou les anses profondes, sont en glace, ainsi que les rivières qui l'alimentent. Rives escarpées, cascades figées coupant les pentes, c'est superbe.
 
Deux heures de marche au soleil, sans transpirer, nous ont mis en appétit, et après changement de chaussettes et chaussures, c'est, les pieds au sec,le repas, dans un coin abrité du vent; il se termine pas une tarte au sucre succulente, car on est pas bégueule sur sa composition …
 
La route continue montagneuse, boisée, bordée de lacs, jusqu'à Chicoutimi; là, le paysage s'aplatit, les bois s'espacent et on débouche sur le lac Saint-Jean, mer intérieure complètement gelée! c'est impressionnant, le dépaysement est total.
 
Trouvons Rémi à Saint-Félicien, en pleine forme, très bien installé, les mirettes encore grande ouvertes après son escapade de trois jours à New-York. Ses hôtes, Lynda et Yves sont très chaleureux pour lui et ses deux compères Mathieu et Jérémy, étudiants en informatique comme Rémi. Ils viennent, tous trois d'acheter une voiture, pour 1 dollar qui leur permet de se déplacer et profiter à plein de la région … La vie est belle !
 
Nous dormons à Saint-Méthode chez Yvette Laliberté; nous y resterons trois nuits: l'accueil est chaleureux et convivial, l'hôtesse aime beaucoup "jaser" et ses histoires nous ravissent.

16 -18 avril St-Félicien Lac St-Jean

déjeuner, qui n'est pas petit, bon et copieux: jus, fruits frais, crêpe, œuf-bacon, rôtis, confiture sirop d'érable … et découverte du mode de vie à travers les histoires d'Yvette.
 
Visite approfondie et intéressante du Cégep; nous sommes très chaleureusement accueillis par les enseignants; Rémi est content de nous faire partager son domaine. Roger travaille quelques heures.
 
Dans cet établissement, les locaux d'enseignement, bureaux d'enseignants et bibliothèque occupent le premier étage et au rez-de-chaussée une superficie équivalente est prévue pour l'accueil et la vie des étudiants: cafétéria, salle de spectacle, coopérative d'achats scolaires, salle de sport, piscine, bureaux d'associations étudiantes et bureaux administratifs.
 
Achat et balade dans la "réserve" amérindienne, puis au village fantôme de Valjabert: d'une éminence, le lac Saint-Jean tout glacé est étonnant par sa grandeur. Disons, pour avoir une idée, que la piste cyclable qui fait le tour du lac, sans s'en écarter, se déroule sur 256 kilomètres.
 
Découverte de Saint-Félicien, avec coin de pique-nique enneigé, température culminant à cinq degré quand le soleil est voilé. Le samedi et le dimanche sont ensoleillés et on sent un changement de saison: des enfants en vélo sont de sortie, les pères enlèvent les pneus d'hiver de leur voiture, les gens pensent à sortir table et chaises de jardin; même si la neige y est encore, la seule pensée de sa disparition prochaine est réconfortante. Un regret pour nous: le zoo est fermé.
 
Nous passons deux soirées avec Lynda et Yves qui sont très attentifs au bien être de tous. Dégustation de délicieuses brochettes de caribou, chassé par Yves au mois de décembre; inoubliable tarte aux bleuets (les myrtilles d'ici) qui pullulent autour du Lac Saint-Jean, cuisinée par Lynda. Jo et Roger sont assurés que leur fils est dans de très bonnes conditions.
 
Du samedi après-midi au dimanche nous profitons, avec Rémi, de la "cabane" de Lynda et Yves, située à une trentaine de kilomètres de Saint-Félicien. Elle est en forêt, en pleine nature; le soleil est radieux. Balade en raquettes depuis le chalet en traversant une petit rivière … la glace est-elle suffisamment dure ? eh bien oui ! Promenade encore, le lendemain matin au soleil, mais sans raquettes car il faisait moins cinq à huit heure du matin et, sur les pistes de moto-neige, on n'enfonce pas. Voir qq photos
 
Dimanche midi, brunch dans une "cabane à sucre"; on aurait voulu en voir un peu plus, quant au traitement de la sève d'érable qui est récoltée dans les seaux, visibles, accrochés aux troncs. Mais la tire est très bonne.
 
Nous quittons Rémi dimanche soir … Jo est très rassurée.

Lundi 19 avril Rive gauche du Saguenay, traversée du St-Laurent Café-c. près de Matane

hôtesse Yvette nous gâte encore une fois, avec un copieux déjeuner. Elle mérite le premier prix du bon accueil.
 
Journée pluvieuse, pour rouler jusqu'à Baie-Comeau et prendre une traverse qui nous amènera en Gaspésie, sur la rive sud du Saint-Laurent. Nous traversons le Saguenay à Chicoutimi et suivons la route rive gauche, très boisée et montagneuse, sans doute encore plus belle sous le soleil. "Le routard" est très loquace sur cette partie du fjord.
 
Un arrêt à Ste-Rose-du-Nord, petit village au bord du fjord, très "montagne", avec un pont couvert; mais il y fait froid. Pique-nique à Tadoussac, au-dessus de l'embarcadère de la traverse du Saguenay. Le village, est très touristique, mais nous aurons du mal à trouver un café aujourd'hui car tout est fermé.
 
La traversée de Baie-Comeau à Matane dure deux heures; le Saint-Laurent est immense, sombre et agité; sur le pont il fait froid et le vent souffle; on pique-nique à l'intérieur. Arrivée à Matane, la nuit tombe et sans carte détaillée, il nous faut un peu de temps pour trouver le gîte. Michel, notre hôte pour cette nuit, exaspère Jo.

Mardi 20 avril De Matane à Percé Café-c. face à Percé

de retour ! Nous suivons le bord du Saint-Laurent, coté Nord, puis Est de la Gaspésie.
 
Le vent fait moutonner le Saint-Laurent devenu "mer". Les anses, les petits ports, les phares se succèdent le long d'une côte vraiment belle, alors qu'il y a une certaine monotonie vers l'intérieur des terres.
 
Pique-nique en essayant de se protéger du vent, plutôt moins que plus … Roger, qui n'aime pas avoir du sable sur ses tartines, est servi !
 
Après deux heures de voiture nous faisons une promenade, en plein vent, en bordure du parc du Florilon, fermé à cette époque. Bien qu'on essaie de repérer des passages à sec, on doit de temps en temps marcher dans la neige où nous enfonçons. Nous faisons tout de même deux heures de marche, arc-boutés contre le vent à l'aller et plus sereins au retour puisque le vent est dans notre dos. Nous faisons un autre essai à la pointe de la Gaspésie, mais la neige, très présente, nous empêche de marcher. Il faudrait vraiment avoir des raquettes.
 
Dépassons Gaspé, sans nous arrêter; les fonds de golfes, immenses sont encore en glace. Nous arrivons au gîte, chez Réjeanne face à la baie et son célèbre rocher de Percé. La vue sur le rocher et son trou, de la salle à manger, est magnifique; les chambres sont royales et Réjeanne nous prête sa cuisine; heureusement car aucun restaurant n'est ouvert en ce moment à Percé.

Mercredi 21 avril Tourisme à Percé

manifesté notre envie de marcher, notre hôtesse se met en quatre pour trouver des raquettes, mais en vain. Dans cette partie Est de la Gaspésie il n'y a pas de station de ski et le tourisme y est uniquement estival. Roger est un peu déçu mais s'adaptera à une journée bord de mer.
 
Nous allons à la découverte du Rocher de Percé, dont le pied est accessible à marée basse, ce qui est le cas ce matin, en longeant la plage de Percé, puis en marchant sur l'étroite bande découverte par la marée. Le vent s'est calmé, il ne fait que légèrement frais. En A midi, pique-nique à l'anse Beaufils, pratiquement sur le petit port, où tout est prêt pour la pèche aux Homards qui démarre dans trois jours ! Nous sommes en avance et n'en profiterons pas. Puis nous cherchons des agates sur la grève; Serge, à son habitude, gratte avec entrain, nettoie les pierres à l'eau et se gèlent les doigts ! Nous en ramenons plein les poches !!! on verra plus tard qu'on a aussi ramassé des cailloux bien brillants, mais tout à fait vulgaires.
 
Bonne grimpette au Mont Ste-Anne, avec ses 300m de hauteur, par un chemin enneigé, mais en suivant une trace, ce qui évite de trop s'enfoncer. Vue superbe sur Percé et l'île Bonaventure.
 
Le soir super repas: crevettes, pinces de crabes au beurre à l'ail chaud … Réjeanne est allée chercher tout cela à la poissonnerie et partage ce festin avec nous. Tout le monde se lèche les doigts et le "petit blanc", acheté pour la circonstance est très apprécié !

Jeudi 22 avril Traversée sud-nord de la Gaspésie Café-c. St-A.d.Monts

au réveil, qui ne nous génera pas car aujourd'hui on a prévu de rouler. Arrêt à dollarama, ou "tout à 1 dollar", magasin recommandé par Réjeanne! Nous y trouvons nos biscuits préférés au sirop d'érable qui aident à faire passer le café ou à combler un petit creux.
 
Superbe traversée sud-nord de la Gaspésie depuis New-Richmond, en remontant la rivière Cascapédia, très large, aux rives encore gelées, qui serpente à travers la forêt de sapin … une vraie carte postale canadienne.
 
Pique-nique au bord de la rivière, en se protégeant de la pluie dans une guérite de contrôle de pêche aux saumons; on se régale à nouveau du reste des crevettes non consommées hier; encore un mains-gelées-goutte-au-nez.
 
Pour le café, arrêt dans le seul restaurant-motel au milieu des terres, tenu par un jeune couple, ravi de leur vie de trappeur. Ils surveillent les ours, qui commencent à se réveiller, et les habituent un minimum à la présence humaine pour les faire découvrir aux touristes. Ils ramassent et vendent des champignons pendant l'été et le court automne, et hébergent les "moto-neigistes" l'hiver, car le motel est situé au croisement de plusieurs pistes qui sillonnent la Gaspésie. Les deux enfants, Ismaël et Jacob, sont encore petits, mais ils ne pourront pas aller à l'école, trop éloignée, que ce soit celle située vers le sud ou celle située vers le nord. Nous pensons à Nico Marquet devant ce choix de vie.
 
La pluie s'étant éloignée, nous faisons une balade de deux heures sur des pistes de moto-neige dans l'espoir de voir des orignaux. Encouragés par les crottes et marques de sabots nous avançons silencieux, les yeux écarquillés … mais rien … sinon un tas d'assiettes sales assez joliment décorées que Jo et Serge décident d'emporter. Le soir, après avoir été lavées , ce qui révèle l'inscription "Made in China", elles finiront dans une poubelle.
 
Nous reprenons la voiture pour continuer la traversée du parc de la Gaspésie. et soudain un grand cri: là ! là ! là sans autre parole! Brigitte vient d'apercevoir trois orignaux à quelques mètres de la route: une mère et deux petits qui se prêtent gentiment à nos regards et nos photos puis s'éloignent de leur démarche toute en souplesse. On a bien mérité cette vision mais c'est trop tôt pour voir les animaux avec leurs bois, qui repoussent au printemps et tombent au début de l'hiver. Jo s'exclame: "les prochains je veux les voir la première et avec les cornes" ... son vœu n'est pas réalisé, car malgré une attention soutenue et quelques arrêts nous n'en verrons pas d'autres.
 
Arrivée à Sainte-Anne-des-Monts, au bord du Saint-Laurent. Repas de poisson pour touriste, plutôt décevant (il aurait fallu payer plus cher) et nuit dans un gîte, où, comme d'habitude, nous sommes bien accueillis.

Vendredi 23 avril Remontée du St-Laurent jusqu'à Québec A.J. internationale

Soleil revenu, 400 kilomètres pour rejoindre Québec, en remontant rive sud du Saint-Laurent.
 
Nous revoyons les éoliennes de Cap-au-chat; nous apercevons les rochers de Cap Bic. Arrêt à Trois-Pistoles, le village des basques. Pique-nique au bord de l'eau, température habituelle, à Cacuna. Un arrêt plus long à Saint-Jean-Port-Joli, village spécialisé dans la sculpture sur bois: pas de cadeaux trouvés malgré le nombre de boutiques, dispersées le long de la route sur plusieurs kilomètres. Bravo à Serge et Roger pour leur patience …
 
Vision de plusieurs vols d'oies sauvages et de bernaches, attroupées au bord du Saint-Laurent, pendant leur migration. Etonnement de constater que par endroit l'herbe repousse: nous n'avions pas vu de vert tendre depuis notre arrivée, il y a treize jours.
 
Arrivée à Québec, dans l'AJ internationale, plus chère, immense et moins conviviale que l'Auberge de la Paix.
 
Québec by night: une heure de promenade pour voir pubs, bars et restaurants animés; comme nous n'y rentrons pas, il fait trop froid pour flâner plus longtemps.

Samedi 24 avril Québec - aéroport Trudeau (Montréal) nuit chez Air-Canada

au réveil! Jusqu'au dernier jour, Jo garde son caleçon … et chacun ses pelures chaudes. Matinée d'achats: capteurs de rêve, sirop d'érable …
 
Dernier pique-nique au bord de la rivière Sainte-Anne à une centaine de kilomètres de Montréal; nous sommes collés contre une pile de pont, coté abrité du vent. Pas d'arrêt à Montréal; nous allons directement à l'aéroport. Vol sans histoire et sans dormir.
 
Arrivée à Roissy, pour constater que c'est le jour de l'année où la RATP a décidé de faire des travaux sur la ligne Roissy-Paris qui est donc coupée. Un bus nous prend en charge et nous fait visiter toutes les petites gares entre Roissy et Aulnay-sous-Bois. Bilan: atterrissage à 8h15, arrivée à Palaiseau à 12h. Mais quel plaisir de voir les feuilles aux arbres et les ronds-points fleuris des villes de la banlieue nord; et puis le soleil et 15° au thermomètre pour attendre le RER, c'est appréciable.

Ce fut un "Québec insolite" à dominante ciel bleu et froid vif. Trop tôt pour … les castors, les baleines, les homards et les ours. Trop tard pour … les raquettes, le ski de fond, la moto-neige et les températures extrêmes.
 
Parfait pour l'accueil chaleureux des québécois, la rencontre avec Rémi, "le sucre", les oies sauvages et beaucoup d'harmonie et d'amitié entre nous.

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Informations pratiques

AJ ou Café-Couette

Monréal (AJ-I) tél: (514)843-3317; accès sur la toile Québec (AJ de la Paix) tél: (418)694 0735; accès sur la toile La Malbaie tél: St-Félicien (St-Méthode) tél: (418)679-0919; accès sur la toile Matane (St-Luc) tél: (418) 562-1935 Percé tél: (418)782.5559; accès sur la toile Ste-Anne tél: Québec (AJ-I) tél: (418)694 0755; accès sur la toile

Finances: prix de revient journalier au Québec, par personnes: 50 €; ce prix peut se décomposer en:
        18 € pour l'hébergement, comprenant le petit déjeuner
        15 € pour les repas midi et soir
        17 € pour le transport (location voiture et essence)