Alpages de l'Eiger et de la Jungfrau

endez-vous à la gare de Grindelwald pour une petite étape de marche cette après-midi; les participants sont tous à l'heure au rendez-vous. Ambiance station huppée et grands hôtels dans le centre ville ne nous incite pas à y rester lontemps. Nous montons les voitures à Terrassenweg sur le parking de l'auberge des Amis de la Nature (Naturfreundehaus) où elles resteront une semaine.

Bus jusqu'à Bussalp et montée sous une petite pluie jusqu'au Faulhorn. Pas de vue en arrivant au sommet; étalage de vêtements mouillés dans le refuge. Au repas du soir Roger n'a pas faim, ce qui est inhabituel; sans doute un effet dû à l'altitude.

éveil dans le brouillard et pluie en quittant le refuge; cela devrait durer une bonne partie de la journée. Les capes qui recouvrent les sacs nous donnent l'allure de tortues qui marcheraient debout sur leurs pattes arrières. Les couleurs de ces capes ne sont pas affadies et tranchent avec les teintes et contours estompés par le brouillard . Le fléchage sur les sentiers sont bien faits, donc même sans visibilité nous trouvons notre chemin.

Une terrasse de chalet inoccupé, largement abritée par une grande avancée de la toiture nous offre un abri pour le pique-nique. Après le repas, Roger pas très en forme écourte la marche et prend, avec Jo, le téléphérique à First, directement pour Grindelwald.

En début d'après midi la pluie s'arrête et le brouillard se lève, mais pas les nuages qui restent accrochés sur les pentes de l'Eiger, nous privant des jolies vues attendues. Quelques torrents qui dévalent depuis le haut sont très sonores car, due à la pluie, le débit est impressionnant. Evidemment on pense aux coulées de boue qui ont fait d'importants dégâts dans cette zone il y a quelques mois.

Arrivée à Grosse Scheidegg vers 16h. De là bus pour Grindelwald, sauf pour Didier, Jean-Paul, Serge, Simonne et Xavier qui, infatigables marcheurs, profitent du temps enfin dégagé, pour revenir à pied jusqu'à Terrassenweg.

Remarque : après coup on réalise qu'il aurait mieux valu coucher à Grosse Scheidegg et descendre en bus à Grindelwald le lendemain matin car il est plus agréable d'être au col que de déambuler dans cette ville.

emps couvert à 7h du matin, mais il se dégagera dans la matinée. Julie tombe dans les pommes - malaise vagal - et mettra un certain temps pour retrouver la forme. Comme souvent, il est difficile de connaître la cause du déclanchement; cela lui arrive quelquefois - disons une fois tous les deux ans - et les médecins consultés n'ont rien trouvé. Donc nous continuons notre randonnée malgré l'avis très réprobateur du patron de l'auberge !

Arrêt dans une épicerie à Grindelwald, moins facile à trouver que les hôtels quatre étoiles, puis nous traversons la Lütschine Noire avant d'entamer la longue montée. Heureusement le sentier s'éloigne de la voie ferrée du train de la Jungfrau ce qui nous évite le bruit des rames et la vision de gens qui montent sans effort. On la croise à l'Alpiglen, ce qui est une bonne chose car avec la petite pluie qui tombe depuis un moment il n'y a aucun endroit de sec; on s'installe donc pour manger dans la salle d'attente de la gare d'Alpiglen

On réalise que l'endroit est touristique, car nous croisons beaucoup de touristes qui ont fait la montée en train et redescendent par le chemin. Parmi eux une proportion importante de japonais; les dames ne sont pas forcément bien chaussées mais elles n'ont pas oubliés de mettre des gants qui sont facilement repérables car de couleur blanche !

En approchant de Eigergletscher, en plus de la pluie les nuages nous enveloppent, avec quelques rares trouées. Quelle transition entre l'atmosphère de ville ce matin à Grindelwald et le domaine glaciaire actuel ! On arrive bien mouillé à Kleine Sheidegg. Heureusement l'hôtel est confortablement chauffé.
Encore une journée où la vue a été limitée.

ncore une pluie très fine au départ. On traverse les pistes de ski pendant deux heures et s'il n'y a pas de brouillard, les montagnes sont dans les nuages de tout coté. Didier a un moment de déprime, sans doute en pensant au soleil de la Drome alors qu'ici, depuis trois jours, l'athmosphère est plutôt humide et qu'il a les chaussures trempées. A défaut de pouvoir se sécher les pieds, il peste bruyamment. Traversée d'un ravin par un pont dominant une gorge où l'eau dévale abondemment.

Pique-nique rapide puis on reprend la descente; on ne rencontre ni touriste ni randonneur dans cette partie de l'itinéraire. Pour rejoindre le fond de la vallée en 'U' de Lauterbrunnen les derniers cent mètres de dénivelé se font par une vire descendante dans une paroi rocheuse très à-pic; on comprend ici d'où vient le renom de cette vallée de la Lütschine Blanche, plus jolie que celle de Grindelwald. Et de plus, ce chemin est aussi celui de l'eau, très abondante aujourd'hui, qui fait un petit ruisseau, impossible à éviter car d'un coté c'est la paroi et de l'autre le vide ! Pas moyen de garder les pieds au sec ! Nous sommes soulagés quand tout le monde est en bas, sans accident.

Visite impressionnante des cascades et marmites de Trümmelbach, creusées dans une gorge très étroite. Contraste entre la blancheur de l'écume et le sombre des rochers presque noirs. Pas de queue aujourd'hui pour visiter cet endroit particulièrement fréquentés par les touristes aux beaux jours.

Comme il est 15h et que nous n'avons pas encore mangé à cause d'une petite pluie toujours présente, on casse la croute au bord de la route, même si ce n'est pas un endroit accueillant. Encore trois quart d'heure de marche le long de la route pour rejoindre Stechelberg; mais le temps s'est amélioré donc le moral est bon. L'épicerie est encore ouverte quand nous arrivons au village.

A l'auberge Jean-Paul et Xavier auront des difficultés pour convaincre le patron que les champignons qu'ils ont ramassés doivent être cuits et consommés immédiatement; ils auront enfin accès à la cuisine et nous nous régalerons de champignons persillés passés à la poêle.

nfin du soleil pour cette longue montée car l'altitude au point de départ est basse. On passe à coté d'un départ de téléphérique qu'on ignore avec mépris. Heureusement on ne marche pas sous les câbles, mais en forêt pendant un long moment. Petite visite du village de Gimmelwald, paraissant en surplomb sur la vallée tellement la pente vers le bas est forte.

Vue magnifique sur la Jungfrau. Plus de forêt ensuite mais devant nous un versant très pentu et long; arrivé en haut, avant de passer une arête, la vue vers le bas est vertigineuse. Le relief est réellement plus impressionnant aujourd'hui que hier car la vue est dégagée.

Pque-nique devant un décor de carte-postale 'Jungfrau-Monch-Eiger'. La neige fraîche tombée hier, donc très blanche, a un éclat rehaussé par le soleil. Quelle lumière ! Puis on marche à flanc de vallon, pente légèrement ascendante jusqu'aux maisons de Poganggen où se trouve le refuge.

Des prés et des vaches autour du refuge; en fin de journée Françoise va assister à la traite. Fromage et yaourts mémorables au repas du soir.

ncore une belle journée qui s'annonce. Départ à travers les alpages. Devant nous, tout en haut, le sommet du Schilthorn est recouvert d'une neige récemment tombée. Un grand vallon à remonter, très sauvage, sans remontées mécaniques, pour atteindre une arête qui rejoint le Schilthorn. Heureuseument la neige n'est pas profonde et le sentier, avec ses lacets, reste visible. Un escalier mécanique pour escalader une zone rocheuse et nous sommes sur la terrasse sommitale.

Beaucoup de touristes, qui sont montés en téléphérique pour manger dans le restaurant 'Piz Gloria' et profiter de la vue, sans même avoir à tourner la tête puisque la salle pivote et fait un tour complet en une heure environ.
Pour nous, la salle hors sac ! Comme elle est dépourvue de fenêtre, nous mangeons à l'extérieur en nous abritant du vent plutôt frisquet. Vision cocasse, qui provoque un grand fou rire d'un homme assis en face de nous, terminant son repas en pelant une banane qu'il tient bien droite, un peu en retrait de ses genoux. Le rire est d'autant plus irrésistible qu'il n'y a aucun mot d'échangé car cette personne est tout près de nous.

Les nuages arrivent et s'il n'y a pas de risque de pluie, la vue devient très limitée quand on commence la descente, ce qui a l'avantage de masquer les téléphériques, nombreux sur ce versant. En fin d'après-midi le ciel se dégage; l'arête est de l'Eiger et Monch sont à nouveau devant nous. Le soir nous sommes les seuls clients du refuge; une fondue au repas.

emps dégagé ce matin; cette randonnée se termine par une météo complètement différente de celle des premiers jours. Vue complète de la station de Wengen, ses immeubles et ses multiples équipements de remontée. Nous passons par quelques petits sommets; flore habituelle à cette altitude, comme "chez nous". Puis longue descente dans les alpages.

En arrivant à Grütschalp le groupe se scinde, certains prenant le train et d'autres terminant à pied jusqu'à Lauterbrunnen. Nous entrons à l'auberge, très joliment fleurie, et là on bascule dans une ambiance citadine due sans doute aux jeunes touristes, des japonais en visite en suisse, habillés en tenue de ville. Participe aussi à cette impression la douceur de la température douce car nous ne sommes plus en montagne. Nous mangeons à l'extérieur et la température est clémente.

Feuille de route

R.V: gare de Grindelwald, jeudi 3 août, 13h (avec pique-nique pour vendredi)

→ jeudi 3, Bussalp - Faulhorn
Depuis la gare de Grindelwald, à 14h20, un bus monte à Bussalp; arrivée à 14h50;
de là, départ à pied pour le Faulhorn.

Grindelwald bahnhof [gare train], [bus] Bussalp(1800), [?881m, 3h] Faulhorn (2681 m) 
bilan : marche 3h; ↑880m

→ vendredi 4, Faulhorn - Grosse Scheidegg
Dans les alpages, en balcon face à l'Eiger, toute la journée; assez loin
des remontées mécaniques; fin de journée: bus à Grosse Scheidegg  (16h35)
pour Grindelwald (arrivée 17h10);  autre départ: 17h35

Raccourci : de First un télé ramène à Grindelwald

Remarque : après coup on réalise qu'il aurait été plus agréable de coucher à 
Grosse Scheidegg et de descendre en bus à Grindelwald le lendemain matin.

Faulhorn (2681 m) [?400m, 1h] Bachsee (2265 m), [?100m 30mn] First (2168 m),
 [?100m, 30m] Schilt (2258 m) [ ?300m, 1h ] Grosse Scheidegg(1962m), 
[bus ] Grindelwald (1050m)
bilan : marche 6h; ↑180m, ↓800m

→ samedi 5, Grindelwald - Eigergletscher - Kleine Sheidegg
pique-niques pour 2 jours
Départ par la gorge du glacier. Passage à Alpiglen, puis Eigergletscher et
descente d'une heure pour Kleine Sheidegg.

Si fatigue: le train part de Grindelwald et passe à Alpiglen, Kleine Sheidegg
 et Eigergletscher

Grindelwald  (1050m), [?550m, 3h] Alpiglen (1600), [?881m, 3h] 
    Eigergletscher (2300m), [?240m ] Kleine Sheidegg (2061m)

bilan: marche 7h; ↑1250m, ↓240m

→ dimanche 6, Kleine Sheidegg - Stechelberg
De la montagne, au fond de vallée encaissée de Lauterbrunnen. Passage au site
des cascades et marmites de Trümmelbach à la fin de la journée.

Tout ou partie de la descente par train ou télé

Kleine Sheidegg (2061m), [?1240m, 4h] Trümmelbach (819m), [?90m, 1h]
   Stechelberg (910)

bilan : marche 6h; ↑90m, ↓1240m

→ lundi 7, Stechelberg - Rotstockhütte
épicerie à Stechelberg: pique-niques pour 3 jours
Enfin de la forêt, avant d'arriver dans les alpages.

Stechelberg (910), [340?, 1h30] Im Tal (1256), [780?, 3h] 
   Pogganggen - Rotstockhütte(2039m)

bilan : marche 4h30; ↑1120m

→ mardi 8,	Rotstockhütte - Schilthornhütte
On doit trouver beaucoup de touristes en passant au Schilthorn …

Un télé descend depuis le Schilthorn, jusqu'à 45mn du refuge

Rotstockhütte(2039m), [630?, 2h]  RoteHärd (2668m), [300?, 1h] 
   Schilthorn (2970m), [550?, 2h30] Schilthornhütte (2422m)

bilan : marche 6h; ↑930m, ↓550m

→ mercredi 9, Schilthornhütte - Lauterbrunnen
On tourne le dos à la vallée de Lauterbrunnen, qu'on retrouve en fin de journée.
Ou 4h de descente directe de Schilthornhütte à  Grütschalp, puis train jusqu'à
Lauterbrunnen.

Schilthornhütte (2422m),  [220?, 40m] Bretenlücke (2639m),  [100?, 15m]
   Bietenhorn (2756m), [100?, 15m] Bretenlücke (2639m),  [640?, 1h30]
   Oberberg (1997m),  [300?, 1h] Sousläger(1698m), [210?, 1h30] 
   Grütschalp(1486),  [650?, 2h]  Lauterbrunnen (799)

bilan : marche 7h; ↑220m, ↓1800m

On peut coucher à Lauterbrunnen, situé à 16 km de Grindelwald, et moins
touristique.

↑ voir une carte routière

Hébergements

Les hébergements, à l'exception du dernier, mercredi soir, sont en demi-pension, en dortoir ou chambre de 6; le dernier soir, il n'y a que le couchage en dortoir, mais on doit pouvoir disposer d'une cuisine commune.
On ne peut pas toujours payer par carte, donc il faut prévoir de se munir de liquide.

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août 2000

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