Ecosse en août 2005 [ Jo, Roger, Rémi,au début ]

dimanche 7 août

vers 8h. du matin; toutes les affaires de camping sont prêtes: une caisse pour le matériel, une caisse de nourriture de base (conserves, soupes, confitures maison pour le petit déj. …), deux matelas épais en mousse, duvets, glacière servant aussi de support de table.

Cette fois c'est la direction du nord que nous prenons, jusqu'à Gand, premier arrêt. Visite du centre, pique-nique au soleil devant la cathédrale. Tous les panneaux ou affichages en flamand donnent l'impression d'être déjà loin de chez nous. Beaucoup de belles maisons à pignons. Roger, plan en main, choisit un parcours agréable par des ruelles piétonnières, longeant des canaux pour voir les monuments du centre ville: Beffroi, Mairie …

Avant d'être à Rotterdam, nouvel arrêt, à Dordrecht: maisons basses et canaux dans le centre ville très reposant. Nous assistons à un concert en plein air de chansons françaises; étonnant d'entendre ici, Piaf et Brel en français. Petit pluie et beau soleil, pour déambuler dans les ruelles et sur le port.

Nous repartons, pas question d'être en retard pour l'embarquement. Nous circulons pendant 15 kilomètres dans une zone industrielle le long de la Meuse: usines, pylônes, raffinerie de pétrole, éoliennes en rotation, qui n'enlaidissent pas le paysage, c'est déjà fait! Embarquons sur le ferry; quel mastodonte! 160m de long, 35m de large, 30m au dessus de l'eau; les voitures embarquent par une rampe les amenant au 7ième pont à 12m. au dessus du quai.

Avons une super couchette avec hublot vers l'avant du bateau, douche et WC attenants. Il pleut, le vent souffle, et en mer nous aurons de belles vagues et un léger tangage. Toujours une impression de luxe sur un ferry, avec ses restaurants, cinémas, casinos, pubs. Pour nous pique-nique, dans la cabine à cause du vent. Coup de fil passé à Julie, revenue de l'ascension du Dôme de Neige des Ecrins; nuages et brouillard au sommet, elle n'a pas eu de vue. Dehors il y a un trafic important: toujours au moins une lumière de bateau visible. Arrivée à Hull à 8h du matin, heure locale bien sûr.

lundi 8

réalité avec la circulation anglaise. A la sortie du ferry nous sommes directement en ville, dans les embouteillages, liés au début des activités de la ville. Tant pis pour le petit déjeuner, nous roulons, sans arrêt, car nous avons rendez-vous avec Rémi à midi.

Ouf, 1h plus tard, un arrêt à un poste d'essence nous permet de prendre un café, ou plutôt nescafé à peine plus foncé qu'un thé, avant de repartir pour Middlesborough par des routes pas larges, enserrées entre les murs qui limitent les prés.

Quelle tristesse en cherchant le logement de Rémi. Des maisons en brique rouge toutes pareilles, et des rues jonchées d'ordures, où volent des plastiques. Par contre des caméras, à l'intérieur de la zone universitaire, nous surveillent, et la "care-taker" de service nous ayant vu errer, vient nous renseigner sur l'emplacement de la "house 25". Nous étions passés une première fois à quelques mètres sans avoir repéré le "25".

Il n'est pas encore midi; personne dans cette zone "résidentielle", mais étant au mois d'août le nombre d'étudiants doit être réduit. Quelques minutes plus tard, qui débouche entre les maisons? Rémi, avec l'exclamation: "je vous attendais à 16h, et je venais ranger l'appartement avant votre arrivée". Il faut dire que la veille nous attendions son coup de téléphone depuis Londres où il était en week-end, avec d'autres préoccupations certainement que joindre ses parents, pour confirmer et préciser l'heure du rendez-vous.

L'appartement, dans lequel il ne loue qu'une des six chambres disponibles, est très fonctionnel; grande cuisine bien équipée, sans aucune vaisselle toutefois, grand frigo, congélateur, bouilloire électrique "of course". Actuellement un seul colocataire anglais, très peu présent, en plus de Rémi; nous squatterons une chambre pour deux nuits à notre retour du Lake District.

Repas sur le pouce, clos par un thé, puis Rémi prépare ses affaires pour les ballades à pied, et nous partons vers cette région de lacs et de montagnes, très touristique; but immédiat: arriver suffisamment tôt afin d'avoir un gîte, auberge de jeunesse ou camping pour ce soir, mais notre tente est petite et Rémi a oublié son duvet …

Route peu chargée, toujours ces murs de pierre sur des kilomètres, délimitant de vastes étendues de landes en pleine campagne, ou de petites superficies près des villages. Arrêt à l'office de tourisme de Windermere; une gentille hôtesse dialogue avec Rémi; heureusement qu'il est là et que sa compréhension de l'Anglais est là aussi. Trois places retenues pour ce soir à l'A.J.Internationale d'Ambleside, et trois places pour le lendemain dans une autre AJ; nous voilà rassurés pour le couchage.

L'A.J.I. est une très jolie bâtisse au bord du lac de Windermere, à sa limite nord, juste à coté d'un petit port de plaisance avec voiliers et embarquements pour "mini croisières" touristiques. Quelques enfants, qui sautent dans l'eau depuis le ponton, ne semblent pas avoir froid. Grand soleil en cette fin de journée. Rémi lit allongé dans l'herbe, tandis que nous marchons le long de la côte pour profiter des derniers rayons; belle luminosité. Repas préparé dans la cuisine commune, dernier coup d'œil sur le lac, puis c'est le coucher, femelles d'un coté, males de l'autre.

mardi 9

a consulté le net et des cartes pour trouver un itinéraire de 6h au milieu des bruyères, landes et moutons en passant par un col: Bow Fell et Esk Pike, au dessus de la vallée de Great Langdale (1000m de dénivelé), dans le secteur du Scafell Pike (point culminant d'Angleterre).

Temps légèrement couvert mais nous transpirons autant que lors des randonnées alpines; pas assez d'eau car Rémi a aussi oublié sa gourde. Les vues sur la vallée, les lacs et la mer dans le lointain, sont éclairées par un ciel nuageux, toujours changeant; panorama magnifique. Peu de fréquentation mais les chemins sont très bien tracés, avec escaliers en pierre de temps en temps. Retour à la voiture vers 17h. Les maisons de la vallée sont blanches de chaux, avec toits d'ardoise.

Passons la nuit à l'auberge Backpackers, moins bien située que l'auberge internationale. Tour dans Ambleside, cinq minutes de pluie, pour trouver difficilement trois steaks hachés: il y a plus de magasin de sport que d'épiceries.

Réf:	http://www.hostels.com/fr/availability.php/HostelNumber.6968	
	http://www.walkingbritain.co.uk/walks/walks1/w157.shtml	
	http://www.hostelafrica.com/french/hosteldetails.php/HostelNumber.434	

mercredi 10

plus courte pour aujourd'hui car on doit retourner à Middlesbrough ce soir; c'est la montée à Pike O'Stickle puis Harrison Stickle(736m), en partant de New Dungeon Hotel, toujours dans la vallée de Great Langdale.

Le relief est un peu plus marqué que hier, la montée est plus raide; paysage étonnant avec les murs de pierres sèches qui montent très haut dans les escarpements. Passage à Pike O'Stickle, petite descente et remontée à Harrison Stickle, où nous mangeons à l'abri du vent; brouillard au début du repas, soleil à la fin, toujours cette alternance d'ombres et de lumières. Descente en passant contre le lac Stickle Tarn, but de promenade très fréquenté.

Presque trois heures de route pour rentrer sur Middlesbrough. Petite visite de l'université: étonnant contraste entre la modernité des bâtiments du campus et la zone environnante de petites maisons, sales et mal entretenues. Beaucoup de pakistanais, femmes voilées, enfants jouant au milieu des saletés.

Cependant le magnifique Albert Park est tout proche avec son lac, les immenses pelouses, les tennis, le terrain de cricket et les jeux pour enfants.

Page d'accueil de l'université: http://www.tees.ac.uk/	
	http://www.walkingbritain.co.uk/walks/walksa/maps/a042.shtml	

jeudi 11

attaque sa dernière journée de stage: boucler son rapport, faire ses adieux à son tuteur, vider sa chambre, écrire les cartes postales, préparer son bagage pour Alicante … avion à 6h du matin à l'aéroport de Teesside.

Nous le laissons et partons visiter Durham, cité médiévale au bord de la Wear: un château perché au dessus de la rivière, à coté une cathédrale imposante et son cloître. La nef de cette cathédrale romane est très sobre; les colonnes sont ornées de motifs géométriques gravés. Nous sommes montés depuis la rivière par un sentier qui réserve de jolies vues; nous redescendons par une rue datant du moyen age.

Pour le pique-nique nous rejoignons le bord de mer vers Seaham à une vingtaine de kilomètres; changement de décor: falaises et grandes plages désertes sur la Mer du Nord; nous sommes bercés par le bruit des grandes vagues. Deux enfants se baignent. Promenade aménagée le long de la plage, prévue pour les jours de marée haute. Retour à Middlesbrough après cet épisode d'air iodé.

Le soir Roger a envie de retrouver l'ambiance d'un pub, et Rémi nous entraîne dans un bar: cidre pour les dames et bière pour les messieurs. On y trouve tout aussi bien des tenues chics que des tenues décontractées; quelques jeunes avec coiffure Beatles.

On ne s'attarde pas car demain réveil à 4h50. Rémi ne dormira pas beaucoup; après avoir porté à des copains son restant de nourriture, le rangement de sa chambre occupée trois mois n'est pas rapide, et enfin les cartes postales sont encore à écrire …

vendredi 12

avant 5h pour charger la voiture et accompagner Rémi à l'aéroport. La cuisine est vidée et nous emportons du riz, quelques conserves, une poêle, trois sacs de linge et un ordinateur portable. Comment aurait-il fait sans ses parents? A partir de cet instant nous aurons toujours une crainte qu'on nous visite la voiture! Rémi n'est pas tout à fait prêt; il rend clé, couette et draps puis départ pour l'aéroport. Rémi passera au comptoir d'embarquement moins de cinq minutes avant sa fermeture, Jo gardant en main le sac de pique-nique … petit retour en arrière pour héler Rémi, lui tendre le sac, et le pique-nique pourra aussi passer le contrôle des bagages.

Il est 7h du matin et nous partons vers le nord; premier arrêt: Newcastle, ville bâtie sur les rebords en pente de la TYne. Nous restons une heure en centre ville, les parkings sont gratuits avant 8h. Petite promenade le long de l'eau, traversée par le pont du Millénaire; soleil levant sur les nombreux ponts qui sont soit pivotants soit très haut afin de permettre la remontée des bateaux. Deuxième arrêt à Berwick upon Tweed, petite ville aussi bâtie sur les rebords en pente de la rivière; trois ponts, moins spectaculaires toutefois que ceux de Newcastle. Pique-nique au petit port de St-Abbs situé sur une partie rocheuse de la côte. Arrivée au camping, Drummohr Caravan Park, vers 16h; endroit calme, surtout des caravanes, grande pelouse et pas de difficulté pour planter à la main les piquets de la tente.

Au soleil de cette fin d'après midi, première visite d'Edinburgh; nous sommes étonnés par le monde dans Princes Street, avenue la plus réputée de la ville, bordée par ses jardins, avec vue sur le château, haut perché. Circulation automobile intense, nombreux bus à deux étages. Nous retrouvons le calme du camping avec plaisir et passons notre première nuit sous la tente. Roger s'y fera, malgré quelques grimaces en se retournant!

samedi 13

repartons à Edinburgh pour la visite du Museum of Scotland. Les rues sont toujours aussi animées; les façades d'immeuble sont plutôt sombres, paraissent sales. Très gros contraste en entrant dans le Hall du musée, immense, aux couleurs claires, rendu lumineux grâce à des verrières. Après une heure et demi de visite, nous pique-niquons dans ce Hall, à coté du "Millenium Clock", horloge créée à l'occasion du troisième millénaire.

Il y a eu quinze minutes de pluie pendant notre visite; nous sortons maintenant au soleil, pour remonter jusqu'au château, à travers la vieille ville par High Street, rue étroite, avec des animations de rue (jongleurs, prestidigitateurs, présentateurs des prochains spectacles du festival de théâtre et de musique …). Dans la cour du château tout est prêt pour le défilé militaire, le Tatoo. Il y a tellement de gens que nous devons être attentifs pour ne pas nous perdre. Nous redescendons, traversons les jardins de Princes Street pour être plus au calme. Passage à Charlotte Square, où se tient une fête du livre, avant le retour au camping. Journée épuisante, bien que le nombre de kilomètres parcourus soit modeste.

Musée et Horloge du millénaire:
	http://www.explore-edinburgh.com/museum.html 	
	http://freespace.virgin.net/sharmanka.kinetic/clocktower/makers.htm 	

dimanche 14 août

pluie au lever du jour, mais elle s'arrête pour nous permettre de déjeuner et de plier la tente. Aujourd'hui un peu plus de trois cents kilomètres pour rejoindre Dundonnell sur la côte ouest, à coté de Ullapool. Arrêt à Inverness pour se dégourdir les jambes au centre ville et pique-niquer au bord de la Ness. Puis direction nord-ouest pour changer de côte; paysage de landes à perte de vue, sommets arrondis, pentes douces, moutons clairsemés.

Arrivée à Dundonnel, village de trois maisons sur la route de la côte ouest, au fond de 'Little Loch Broom'. Le camping est à Badrallach, regroupement de trois maisons aussi, situé sur l'autre rive du loch, par dix kilomètres d'une route à voie étroite. Le camping est très calme, vue sur la mer, plein de place pour y planter la tente. Aménagements rustiques très sympathiques (douche chaude) avec un genre de refuge (terme des highlands: Bothy) où logent deux écossaises qui nous conseillent une promenade pour le lendemain. La communication est plus facile pour Jo car l'une d'elle est sourde-muette et on fait des gestes pour se comprendre.

Tente plantée près d'un mur en pierres sèches, qui coupe en partie le vent. Un avertissement: le propriétaire du camping a un appareil à gaz, genre barbecue, pour éloigner les midges. Pourtant nous n'en aurons pas; sans doute à cause du vent. Promenade au bord de mer après le repas; très peu d'activités maritimes sur le loch.

lundi 15

pluie fine au lever du jour. On attend jusqu'à 9h que la pluie s'arrête; petit déjeuner au sec et on plie rapidement la tente, le double toit étant mouillé, bien sûr. Une heure plus tard le plafond de nuage est toujours aussi bas, et n'ayant pas d'espoir qu'il se lève on quitte le camping sans faire la marche le long du loch, envisagée la veille. Un cerf pointe son nez, ou plutôt ses bois, de l'autre coté du mur qui délimite le camping. Quelques mots échangés en partant avec l'homme à tout faire du camping; c'est un étudiant en BTS tourisme à Montpellier qui est ici pour un séjour linguistique.

Nous reprenons la route à voie unique jusqu'à Dundonnel; quelques moutons et quelques vaches à éviter et nous voilà sur la route de la côte ouest. Grandes étendues devant nous: la mer, la plage dégagée par la marée basse, un bout de landes rocailleuses jusqu'à la route, puis de l'autre coté de la route, une bande de landes de fougères et de bruyères et le plafond de nuages. Plus de moutons que d'arbres. Des regroupements de maisons tous les dix kilomètres environ, mais pas de port ni d'activité maritime visibles. Une autre baie ou fjord, la route monte descend, tourne, le paysage est reposant.

Soudain les jardins de Inverewe sont là; c'est un endroit touristique d'après la taille du parking et le nombre d'emplacements pour cars. Ici un botaniste a ramené des plantes et des arbres des cinq continents, et même de pays tropicaux, qui se sont acclimatés grâce à l'influence du Gulf Stream.

Deux heures de promenade le long des allées ou sentiers bien aménagées, au travers d'une végétation foisonnante et d'arbres majestueux. Quel contraste avec les paysages de landes vus ce matin. Ce doit être encore plus flagrant quand les rhododendrons (beaucoup de variétés présentes) sont en fleurs. Des visiteurs de nationalités diverses, pratiquement pas de midges. Le plafond de nuages s'élève; nous pique-niquons dans le jardin.

Suite de la route par le Loch Maree et Glen Carron; longeons encore des lacs; quelques plantations de sapins. En approchant de Skye le relief devient plus accentué et c'est un autre paysage même si les composants, eau, pentes landes… sont les mêmes. A partir de Kyle of Lochalsh la présence touristique s'affirme, les B&B sont plus fréquents. Traversée du bras de mer par un pont et nous sommes sur l'île de Skye; une douzaine de kilomètres pour arriver à Broadford. Arrêt pour "Tourist Information", épicerie et liens par internet: nous apprenons la naissance d'Alyzée Roy.

Encore une cinquantaine de kilomètres jusqu'au camping de Glenbrittle; toujours des landes, pas d'arbres, des sommets arrondis proches de l'eau, hauts de presque 1000m et de grandes étendues où les rares moutons semblent perdus. Nous descendons vers la baie de Glenbrittle par une route à voie unique. Au bord de mer, trois maisons, un pré fauché: c'est le camping. Nous sommes chanceux car nous avons le temps de planter la tente avant que la pluie ne s'installe pour une douzaine d'heures. De temps en temps une sensation de piqûre …et pourtant on ne voit rien, mais les midges sont bien là et on comprend mieux pourquoi on voyait des campeurs faire leurs aller venues coiffés d'un "chapeau-moustiquaire". Les boutons consécutifs aux piqûres apparaîtront demain, pour quelques jours.

Repas pris sous l'auvent, pas très haut; nous sommes soit assis, soit pliés en deux; la suite de la soirée se passe dans la voiture, après en avoir délogé les midges qui n'aiment pas les bombes aérosols.

   http://michel.lrx.free.fr/ecosse_o.htm 	
	http://www.treasuresofbritain.org/InvereweGarden.htm 	

mardi 16

pluie nous a bercés toute la nuit; vers 8h les gouttes sont à peine audibles. Petit déjeuner dehors, ce qui ravit les midges car Jo a gardé les chevilles à l'air … les boutons qui apparaîtront font penser à la varicelle.

Que faire avec un ciel si bas! Rien de visible au dessus de 100m d'altitude; même en disant 300 pieds, nous sommes un peu déçus car nous sommes à Skye pour profiter de la vision des lochs depuis les sommets tout proches de la mer; mais si nous montons maintenant à un sommet nous ne verrons certainement pas la mer!!!

Nous partons donc en longeant la côte vers le cap Rubh'an Dunain par un sentier de randonnée bien marqué, mais qui traverse des torrents sans ponts. Le courant est fort, avec les pluies de cette nuit, et il faut monter ou descendre le long du torrent pour arriver à trouver les passages judicieux pour traverser sans mouiller les chaussures. Le sentier est à 50m au-dessus de l'eau; la côte est sauvage, rocheuse et inhospitalière: pas de vie, pas d'oiseaux, et pas de moutons non plus; pas de phoques en ce moment, nous ne les verrons qu'en photo!

Sur la plage de Glenbrittle deux enfants s'amusent avec leur planche, pendant que les parents font du canoë; tous en combi intégrale. De retour à la tente, vers 1h de l'après midi, le temps étant toujours aussi bouché, on décide de partir plus au sud vers un coin qu'on espère moins humide ignoré des midges. Nous allons jusqu'à Fort William, 180km de route, pratiquement plus de pluie après avoir quitté Skye; arrêts fréquents pour la vue et en particulier l'enfilade de lochs entre Inverness et Fort William.

Installation à Lochy Caravan Park, repas puis visite de Fort William: des magasins de sport et de cartes postales, des pubs et des restaurants; une chorale se produit en plein air.

Sur Skye: 	http://www.users.globalnet.co.uk/~gboote/Glenbrittle.html 	
	http://www.gla.ac.uk/medicalgenetics/seakayaking_soay_sound.htm 	
Lochy Caravan Park:	http://www.caravan-sitefinder.co.uk/parks/2154/view 	
	http://maps.google.co.uk/maps?q=PH33+7NF	

mercredi 17

dans la nuit, qui s'arrête au matin; petit déjeuner au sec, mais avec l'anorak sur le dos. Départ pour le Ben Nevis, point culminant de la Grande Bretagne avec ses 1344m; le plafond de nuages est vers 500m et la météo prévoit un après-midi sec; on espère cette fois voir les lochs d'en haut,.

En quittant le parking une pluie fine nous force à enfiler la cape; mais dans quelques heures le ciel devrait se dégager. Du vent en montant, et nous rentrons dans les nuages au dessus de 600m; le vent est toujours là. Au départ une pancarte prévient les randonneurs qu'il peut survenir très rapidement des conditions arctiques au sommet, et qu'il y a en moyenne huit morts chaque année. Jo va stresser pendant les quatre heures de montée, sur un chemin d'un mètre de large, bien empierré, où nous croiserons beaucoup de randonneurs, pas tous bien équipés contre la pluie qui n'arrête.

Arrêt de cinq minutes dans une anfractuosité qui arrête le vent, mais pas la pluie. Plus on monte et plus la pente diminue; au sommet un cairn, un monument-souvenir de la guerre 1944 et beaucoup de plaques individuelles commémoratives; est-ce que ce sont des personnes mortes au sommet? Le vent souffle toujours et c'est ici que le brouillard est le plus dense; faudra revenir pour voir la mer … Comme les sensations de froid et d'humidité prennent le dessus dès qu'on s'arrête, nous entamons la descente.

Plus bas les nuages s'estompent un tant soit peu, mais la pluie n'arrête pas; pendant deux ou trois minutes on aperçoit la mer, vers le Loch Linnhe; on devine l'eau vers le Loch Eil, sans distinguer ses limites par rapport aux nuages … Bref pas de quoi prendre une photo. Un peu avant 15h la faim étant la plus forte, on s'arrête pour engouffrer rapidement une partie du pique-nique, bien qu'il pleuve toujours … Arrivée à la voiture les capes sont directement mises dans un sac poubelle, le chauffage est activé.

Au camping tout s'arrange avec une douche chaude méritée et appréciée, et du linge sec. Le soir, comme il pleut toujours, on va, muni d'un parapluie, manger du Haggis (panse de brebis farcis) accompagné de pommes de terre, dans un pub. Manifestement la pluie nous impressionne car on voit des autochtones se déplacer en tee-shirt ou en chemisier, comme par temps sec. Au fait rien d'exceptionnel aujourd'hui car il y a trois cents jours de pluie à Fort William, et sans doute autant de nuits; en tout cas elle continue dans la nuit et le sol autour de la tente devient spongieux.

jeudi 18

un petit déjeuner au sec; on convertit la voiture en sèche-linge, chauffage et ventilation à fond et nous partons vers Les Trossachs et le Loch Lomond. La route traverse des montagnes déchiquetées, aux pentes boisées, et toujours des lochs à longer. Nous faisons un détour par le Loch Katrine si vanté dans les guides. Nous sommes déçus par l'accueil dans un parking payant, avec accès payant au bord du loch, sans parler des locations de VTT ou de la croisière en bateau … Nous quittons cet endroit sans regret car les cars affluent, et allons manger, au calme avec parking gratuit, au bord du Loch Achray.

Continuons jusqu'à Balmaha, rive est du Loch Lomond. La tente est plantée, en utilisant un marteau pour enfoncer les piquets, à 10m de l'eau, à la limite de la plage caillouteuse. Nous aurons droit au coucher de soleil. Un coup de vent nous pousse à dé piqueter et tourner la tente pour qu'une rafale ne s'engouffre pas dans l'entrée de l'auvent; en fait il n'y aura plus de vent dès la tombée du jour. Témoignages des pluies de la veille: d'autres emplacements dans le camping sont impraticables à cause de flaques d'eau.

Tour sur la plage avant d'aller se coucher; plusieurs petits bateaux sont à l'ancre; des fillettes se baignent alors que nous avons la polaire sur nous. A 2h du matin, superbe clair de lune et ciel complètement dégagé, ce qui annonce du beau temps pour le lendemain.

   http://www.incallander.co.uk/achray.htm	
   http://home.btconnect.com/glowwormbooks/bb/index.htm	 

vendredi 19

déjeuner presque au soleil; temps très dégagé, nous aurons aujourd'hui notre loch vue d'en haut. Nous montons à Conic Hill, sommet à 354m au dessus de Balmaha; presque toujours du soleil, vue sur les îles du loch Lomond et magnifique panorama. Deux heures de marche aller-retour au milieu des bruyères, départ dans une forêt de pins.

Puis route vers le sud; pique-nique interrompu par un petit orage. Traversée de Glasgow sans s'arrêter, puis autoroute jusqu'à Carlisle et Penrith. A Appleby on nous signale le camping de Dufton, petit village sur le chemin de randonnée "Pennine Way", 335km grosso modo nord-sud, de la frontière écossaise au Peak District. Nous avons tout le terrain de camping pour nous, un autre endroit étant prévu pour les caravanes; verdure et calme campagnard, très inspirant pour écrire des cartes postales.

Conic Hill	http://www.incallander.co.uk/walks/conic.htm	
	http://www.go4awalk.com/userpics/peterswan19.php	
Pennine Way	http://www.davidgibbins.btinternet.co.uk/	
Dufton 	http://www.thecumbriadirectory.com/Town_or_Village/Dufton/Dufton.php	
Diverses visites en Ecosse
	http://www.incallander.co.uk/achray.htm	

samedi 20

au soleil, à flâner dans Dufton: un pub, une fontaine, un coffee-shop-épicerie où nous prenons un café, un des meilleurs du séjour. Nous partons pour York; arrivée vers 3h, soleil et chaleur.

Passage obligé à la cathédrale "York Minster"; surpris par le coût de 10£ par personne pour la visite nous nous contentons de la nef, qui est impressionnante de grandeur, avec son jubé présentant les statues des rois d'Angleterre. Puis nous déambulons dans la vieille ville piétonnière, à l'intérieur des remparts, comme beaucoup de touristes; la recherche de timbres nous prend un peu de temps, pour les trouver tout simplement à la "Post Office", ouverte un samedi!

Puis nous cherchons où dormir; ce sera Ashfield Touring Caravan Park à Dunington; camping aussi plein que sur la Côte d'Azur, ambiance familiale. Ce week-end, un meeting aérien, Yorkshire Air Show, avec attractions pour familles et enfants, attire du monde.

Musée de l'air à York	http://www.yorkshireairmuseum.co.uk/
Visites en Angleterre	http://www.information-britain.co.uk/index.htm	

dimanche 21 août

au réveil et pour la journée; le temps du nord de l'Ecosse est oublié. Allons jusqu'au parking le plus proche du système "Park & Ride" pour garer la voiture et prendre le bus pour York à un prix modique. Passons à Clifford's Tower, puis faisons le tour (presque) de la ville médiévale par le haut des remparts; promenade tranquille et sans voiture car on franchit les portes au dessus de la chaussée. Soleil chaud. Passage dans le jardin du Torkshire Museum et visite de York Art Gallery qui contient des tableaux classés par thèmes: le peuple, les portraits, les histoires, la morale …

Pique-nique sur un banc, à coté d'une fontaine devant York Art Gallery, ice-cream genre glace italienne, café à une terrasse. Puis derniers achats de provisions chez Marks & Spencer; évidemment ça sent la rentrée des classes: le rayon "vêtements enfant" ne comporte que des pantalons ou jupes bleus ou gris, des chemises ou chemisiers blancs …difficile d'imaginer des collégiens français avec de telles tenues.

En route pour les soixante dix kilomètres avant l'embarquement à Hull. Contrôle de police: le sac de Jo passe aux rayons X; rien pour le reste du matériel. Nous voici sur le ferry ; en attendant le départ on observe les manœuvres impressionnantes des poids lourds qui embarquent en marche arrière. En buvant une dernière bière nous assistons à la sortie du port, c'est-à-dire au passage d'une écluse de 36m de large, alors que le bateau en fait 35; c'est impressionnant de voir du pont, à 25m au dessus de l'eau, l'intervalle si étroit entre la coque et le quai, sur une longueur de 160m.

Puis le ferry prend son allure rapide; la haute mer est plate durant toute la traversée; cabine légèrement plus petite qu'à l'aller; nous apprécions le matelas.

lundi 22

à 8h à Zeebrugge; sortie rapide du port. Nous retrouvons, ou plutôt Roger, retrouve la conduite à droite.

N'ayant pas pris de petit déjeuner sur le bateau, mais seulement un thé dans le verre à dent et deux biscuits, nous prenons un vrai café à Bruges situé à une demi-heure de route, en attendant l'ouverture de l'office de tourisme.

Le soleil est là; visite immédiate à la place centrale réservée au piéton; dommage que ce soit le jour de fermeture du Beffroi: on ne peut pas monter pour admirer la vue d'en haut. Pour connaître les lieux touristiques il suffit de suivre le circuit des calèches qui se succèdent; gros succès auprès des touristes, car dès qu'une d'elles revient, elle repart avec son chargement de visiteurs.

Une grosse heure de promenade au bord des canaux en admirant les façades des maisons particulières sur les quais ou des établissements publics donnant sur de belles places.

Nous terminons ces vacances par un repas à la terrasse d'un restaurant, au soleil face à l'Hôtel de Ville et au Beffroi, nous mangeons des moules frites ce qui n'est pas original mais il faut noter que nous n'avons pas mangé de frites durant tout le séjour au royaume uni; sans doute à cause les trop fréquentes odeurs de friture respirées à toute heure nous ont tenu éloignés des "Fishes & Chips".

Retour en France, en appelant Rémi, qui est à Palaiseau depuis moins de deux jours, rentrant d'un séjour en Espagne. on téléphone, dès le passage de la frontière, pour lui donner le temps de ranger "un minimum" avant notre arrivée … appel inutile …

      autres randonnées      


Précisions kilométriques journalières

        1720 kilomètres vers le nord
Palaiseau  -315- Gand -140- Dordrecht -50- Europoort  [total 505]
Hull -150- Middlesbrough -155- Ambleside  [total 305]
Ambleside -155- Middlesbrough  [total 155]
Middlesbrough -40- Durham -60- Middlesbrough  [total 100]
Middlesbrough -25- Teesside Airport  90-Newcastle -190- Edinburgh  [total 305]
Edinburgh -250- Inverness -90- Dundonnell -10- Badrallach  [total 350]
        1360 kilomètres vers le sud
Badrallach -10- Dundonnell -140- Kyle of Lochlash -65- Glenbrittle  [total 215]
Glennbrittle -65- Kyle of Lochlash -120- Fort William  [total 185]
Fort William -150- Balmaha  [total 150]
Balmaha -40- Glasgow -210- Appleby -10- Dufton  [total 260]
Dufton -10- Appleby -135- York  [total 145]
York -65- Hull  [total 65]
Zeebrugge -20- Bruges -320- Palaiseau  [total 340]