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Californie et Parcs

avril 2007
Jo, Julie, Rémi, Roger

   

Les raisons de ce voyage sont liées à l'attrait de la nature, et du plaisir engendré par la contemplation d'un paysage accompagnant l'activité physique. Pourquoi en 2007, plutôt que, par exemple en 1980? Parce que Rémi est actuellement en Californie, satisfaisant ainsi son envie de découverte intime d'un pays anglo-saxon, dans le cadre d'échanges entre les universités parisiennes et des universités US.

Ainsi Roger saute sur l'occasion de voir enfin ce Grand Canyon du Colorado qu'on dit plus profond que les Gorges du Verdon! Depuis 50 ans il se demande comment c'est possible! Ainsi Julie saute sur l'occasion d'approcher ces parois du Yosemite que tout escaladeur connaît, au moins par photos ou ouïe dire; pour elle, l'envie existe depuis moins longtemps, mais elle est très forte. Et l'hésitation de Jo à affronter la barrière linguistique, s'estompe devant ces élans; son plaisir de la découverte, mêlé à l'envie d'être avec ses enfants, la pousse à préparer ce voyage et à surmonter la crainte d'être dépassée par le rythme des jeunes.

Voilà des raisons biens ordinaires, comme l'est aussi le plaisir d'être ensemble; le choix du mois d'avril s'est fait sur des raisons terre à terre: les dates de vacances, les dates d'élection en France, le souhait d'éviter le froid, les grosses chaleurs et les concentrations excessives de touristes. Réserver des places d'avion, une voiture, définir les étapes et retenir quelques chambres d'hôtel sont des opérations faciles avec des guides de voyage, internet et du temps libre.

Et le vécu, présenté ci-après, est assez fidèle aux prévisions.

Mercredi 4 septembre Vol coucher à San Jose

avant 6h, sacs à dos et valises prêts; RER jusqu'à Roissy. Formalité de billets, enregistrement des bagages, contrôles de police, embarquement avec un bus jusqu'à l'avion: peu d'attente à chaque fois mais nous ne sommes qu'à 10h à nos places dans l'airbus A340; Jo est contre un hublot, Roger à coté d'elle et Julie toute proche dans les allées centrales. Départ retardé d'une heure pour que tous les passagers puissent effectuer les formalités, nous dit-on.

Vol par temps ensoleillé et vision dégagée pratiquement tout le temps. La vue des falaises, très blanches, de Douvres confirme la traversée de la Manche. Passe temps ludique avec l'écran individuel sur le dossier du siège devant soi, permettant d'avoir une dizaine de films - pas très bons, des jeux vidéos et la vision de notre trajectoire sur une carte géographique; un casque pour qq chaînes musicales permet aussi de se distraire. Sans parler des repas, corrects.

Survol du Groënland, vision des icebergs. Survol de la baie d'Hudson, encore complètement recouverte de neige, puis les zones boisées et guère peuplées duManitoba. Des nuages s'installent en dessous de nous et on ne verra rien des provinces du Saskatchewan et Alberta au Canada et pas plus des états, Montana, Idaho, Oregon et Nevada des USA. Un peu de Californie en descendant sur San Francisco: un pont traversant la baie.

Entrée facile sur le territoire des USA, après avoir rempli sur les "bonnes lignes" le formulaire d'immigration, fourni les empreintes des deux index et exposé son visage, sans lunettes, à un œil de caméra.

En sortant de l'aéroport, 63°F, température correcte (pardon 17°C), temps ensoleillé et quelques nuages. Fléchage visible pour toutes les compagnies de location, qui nous dirige vers une navette sur rail, sans conducteur. Elle ne démarre pas et par le message émis d'un haut-parleur avec un son métallique, nous devinons qu'elle est en période de test. Comme les autres passagers, nous attendrons 45 minutes, hésitant à partir à pied vers le comptoir de location, à cause d'une part de l'encombrement de nos bagages et d'autre part de l'incertitude de bien évaluer la distance à parcourir.

Enfin la navette démarre et nous voilà au comptoir de location où, par la magie du net, notre nom est connu, la réservation ayant été faite par internet. Premier flou dans les dialogues en américain; il y en aura d'autres. Parmi quatre ou cinq voitures, on choisit une voiture dont le coffre puisse contenir nos bagages. Quand Jo prend la clé de contact une sirène se déclenche ... elle a appuyé sur le bouton Panic; celui qui est rouge, le plus visible, au lieu de débloquer les portes. Il se passera plusieurs jours avant qu'elle ne se sente en confiance avec cette voiture. Nous voilà au volant d'un véhicule - Toyota Corolla 5XDU 442 - petit aux USA, catégorie moyenne chez nous.

En route pour San Jose, sans être pressé car il est juste 16h, et le rendez-vous avec Rémi est à 18h30. Pas de monde sur l'autoroute 101, qui serpente à travers des collines boisées, très peu d'habitation. Nous avons le temps d'aller acheter des cartouches de camping-gaz, dans le magasin de Mountain View, de la chaîne REI spécialisée dans les articles de sport - adresse trouvée par le net. Julie, très occupée avec les plans et les cartes, a repéré le nom de l'avenue. Elle nous pilotera, mieux qu'un GPS, car elle n'est jamais affolée par un changement de rue prématuré ou un demi-tour plus ou moins autorisé.

Muni de 2 cartouches, on reprend la direction de San Jose par l'autoroute 280, qui est tout le temps en zone urbanisée. Quatre voies minimum, des sorties fréquentes, des noms de villes déjà connues, comme Palo Alto, Sacramento, Oakland ... on a vraiment quitté la France.

Sans appel téléphonique - c'est rare de nos jours - on retrouve Rémi à l'heure convenue, devant son appartement, à une rue du Campus de SJSU (San Jose State University). Quartier d'habitations, petites maisons à deux ou trois niveaux sans clôture entre elles, aspect modeste, quelques arbres. Il partage cet appartement, petit 3 pièces en rez-de-chaussée, avec Jose, étudiant mexicain. Pour se dégourdir les jambes, quelques pas sur le campus. Un dizaine d'hectares quadrillée d'allées piétonnes dans le prolongement des rues ou avenues voisines, grand ouvert sur le quartier: ni clôture ni barrière. De jolis arbres centenaires, des pelouses irréprochables pour un œil français, des bâtiments petits, moyens ou grands, comme la bibliothèque de 9 étages.

Pour nous la soirée sera courte pour cause de sommeil en retard; Rémi en profite pour aller travailler.

Jeudi 5 avril A pied à San Francisco coucher à San Jose

vers 10h, à trois car Rémi n'est pas en vacances; soleil et température printanière, trajet en voiture. L'autoroute est moyennement chargée, le trafic est ralenti de temps en temps; il y a quatre ou cinq voies de circulation avec, ce qui nous intrigue, la voie la plus à gauche peu chargée et plus rapide, dans la limite de vitesse autorisée. Des panneaux nous font comprendre que cette "Car Pool Lane" est réservée aux bus, taxis et véhicules ayant au moins deux passagers; en regardant de plus près on réalise que 90% des voitures, qu'elles soient petites, grandes, larges ou hautes sur roues n'ont qu'un occupant. Et nous empruntons illico la voie de gauche où, avec grand plaisir, nous dépassons les autres voitures, soumises aux ralentissements dus à un trafic plus dense.

Après quelques incertitudes et hésitations sur les directions à prendre nous sommes au centre de San Francisco, et laissons avec soulagement, la voiture dans un parking à 200 pieds de "Market Street". Petit remontant - un café vraiment américain - dans un Startbucks, à défaut du capuccino bien crémeux espérée par Julie ayant "pratiqué Starbucks" à Montréal.

On déambule jusqu'à Powell Station où la longueur de queue devant l'arrêt du "Cable Car" (wagon tiré par un câble) nous dissuade d'y monter. A pied, nous partons vers Union Square espérant y monter à un prochain arrêt. Etonnement de voir l'horizon barré par les buildings les plus hauts, alors que notre rétine européenne s'attend à y trouver un monument traditionnel, comme une colonne, un clocher; ici il faut les chercher attentivement sur un fond de façade d'immeuble. Nous montons dans un Cable Car quand la pente de "Powell Street" se relève sérieusement. Arrivés au point haut, nous le quittons pour aller vers le quartier chinois. Vision au loin d'une pile du "Bay Bridge" paraissant tout petite, coincée entre deux buildings du "Financial District". La pyramide "Transamerica" perce le ciel bleu, sa blancheur est rehaussée par le soleil.

Chinatown est calme à 11h du matin; idéogrammes des enseignes de restaurant difficilement traduisibles, vitrines surchargées de babioles à touristes; de l'exotisme mais pas beaucoup de surprise. Continuons la marche jusqu'à "Telegraph Hill"; rues en pente, arborées et fleuries, quartier résidentiel bourgeois, petits immeubles de plus en plus luxueux en approchant du parc. Passage rapide dans "Coit Tower", nous préférons les vues et le tour d'horizon, permis de ce point élevé, par cette belle journée.

Bus jusqu'au Quai des Pécheurs (Fisherman's Wharf); concentration touristique: les terrasses de restaurants ou de self-services plus modestes sont remplies et les bancs ou tout endroit pour s'asseoir sont occupés par des personnes penchées sur des barquettes contenant un sandwich au crabe ou aux crevettes, quelquefois accompagné de frites; les mouettes se nourrissent des mêmes aliments. Nous ignorons les propositions de mini croisières ou de locations de vélo, fort prisées en ce jour chaud et ensoleillé, et prenons un sandwich dès que nous voyons une place pour s'asseoir.

Ensuite nous flânons jusqu'à Hyde Street pour prendre le Cable Car qui nous ramènera au centre ville; hélas deux longues queues sont formées et une fois de plus nous partons à pied, vers Lombard Street dans l'idée de prendre le Cable Car en chemin. Nous faisons le trajet complètement à pied car chaque rame qui passe est complète, personne ne la quittant avant le centre ville. Descente et remontée de "Lombard Street" par les escaliers, coté ombre, et quelques photos; c'est la célèbre rue aux lacets très serrés, que descendent les voitures, mais interdite aux cars, trop longs pour tourner; portion de rue à vocation touristique uniquement. Continuons à marcher vers le centre - pas de place libre - jusqu'à "Grace Cathedral" et "Nob Hill", toujours nargués par le chuintement dû au défilement du câble à quelques centimètres sous la chaussée. Au point le plus élevé, à un arrêt de bus, un homme en descend, récupère son vélo placé sur le porte-bagage extérieur, l'enfourche et continue sans peine son trajet car il n'y a plus de montée.

Enfin repos dans le Cable Car, auquel nous accédons pour les 500m de descente jusqu'au terminus "Powell Street - Market Street"; avant cela nous avons fait 4 km à pied, partie en montant ! Récupération d'énergie dans un Starbucks, mais étant encore fatigués nous ignorons les magasins de Market Street, allons droit au parking. Avant d'accéder à l'autoroute 80 coté sud, nous traversons un quartier "prolétaire", grand contraste avec les rues parcourues dans la journée. Retour à San Jose, en profitant du "Car Pool Lane" et du petit plaisir de se sentir en vacances au milieu des gens rentrant du travail. Après quelques courses, approvisionnement basique pour Rémi nécessitant une voiture, la soirée est tranquille et courte pour cause de fatigue.

Vendredi 6 avril En vélo sur le Golden Gate coucher à San Jose

pas trop chaud, favorable à une journée tendance écolo: traversée du Golden Gate en vélo. On prévoit de garer la voiture loin du centre de San Francisco, à Daly City, sur une ligne de métro qui nous mènera au centre ville, puis un coup de bus nous transportera au Park du Golden Gate où nous louerons des vélos à "Stow Lake", en plein centre du parc. Tout se passe comme prévu, pas très rapidement car après avoir difficilement trouvé les machines délivrant les billets de métro, il faut en comprendre la logique de fonctionnement. Puis se procurer de la monnaie, car impossible de payer le bus avec un billet de cent dollars, ni même d'ailleurs d'avoir un café.

Le bus nous laisse à la limite du parc et nous admirons les arbres hauts et majestueux le long des 800m qui nous amènent à "Stow Lake". Très peu de monde, sans doute à cause de la brume toujours présente en cette fin de matinée. Arrivés au lac surprise: pas de vélos, le loueur n'étant pas encore arrivé, et comme nous sommes les seuls touristes, aucun espoir qu'il vienne. Nous voyant désemparé, un jardinier nous indique où espérer trouver des bicyclettes, à l'entrée Est du parc située à 1,5km. Nous en prenons le chemin et comme l'heure est bien avancée, que le soleil ne se montrera pas pour le pique-nique, nous mangeons nos sandwichs tout en traversant le parc. Immédiatement hors du parc nous apercevons un marchand de cycles et en nous approchant on ne voit qu'une pièce vide, manifestement en cours d'aménagement! Heureusement qu'un peu plus loin un autre magasin est ouvert et nous propose trois vélos et trois casques, après avoir rempli une fiche de renseignements pour tout justificatif.

Il est 12h30 et nous pédalons, enfin, le long d'une avenue direction plein nord, sur la voie réservée aux cyclistes, vers le Golden Gate. Dans cette partie nord-ouest de San Francisco nous trouverons toujours soit des rues très calmes, soit une voie réservée aux vélos, soit également une piste cyclable. Traversée du quartier Presidio et ses jolis arbres, descente vers la Baie et remontée vers le Golden Gate dont le sommet des piliers est noyé dans la brume, comme le haut des immeubles du "Financial District" visibles au loin. Affluence touristique sur le pont; évidemment des voitures, mais aussi, sur le trottoir, des promeneurs qui traversent et des cyclistes également car une sortie standard consiste à louer un vélo à "Fisherman Warf", suivre la côte nord, traverser par le Golden Gate, continuer par cette côte jusqu'à Sausalito ou Tiburon, pour y prendre un bateau et revenir au point de départ.

Le coté nord est ensoleillé et après avoir traversé le pont nous descendons jusqu'au bord de l'eau, vers Sausalito. Jo pense au retour avec angoisse, car plus on descend, plus il faudra remonter. Petit encas au soleil qui nous réchauffe agréablement. Nous n'allons pas plus loin et remontons les 70m de dénivelé pour accéder au pont. Toujours autant de brume coté sud. Retraversée et poursuite le long du Pacifique par la "49 mile Scenic Drive", sinueuse et peu fréquentée aujourd'hui, une centaine de mètres au-dessus de l'océan, des villas très cossues coté gauche et nous arrivons au Palais de la Légion d'Honneur. De là, descente jusqu'au Parc du Golden Gate, qu'on longe sur plus de 2km avant de rendre les vélos.

Bus jusqu'au Civic Center, petite halte reconstructive d'énergie dans un Starbucks, métro (Bart: Bay Area Rapid Transport) jusqu'à Daly City et voiture jusqu'à San Jose en ayant l'impression cette fois de connaître la route suivie. Arrêt au magasin REI de Mountain View pour se renseigner sur les roues arrières de vélo. Arrivée à San Jose, Rémi et Roger vont dans le magasin proche du campus de SJSU où Rémi a acheté son VTT, pour remplacer la roue arrière qui a été volée; à 7h bien passé, la boutique est encore ouverte et rien n'indique qu'elle va fermer. Jo en profite pour se reposer, enfin, des quatre heures de vélo ... avec quelques côtes. Après le repas Julie et Rémi vont retrouver des copains à la "Maison Internationale"; Jo et Roger, plus sages, se couchent en prévision d'un réveil de bonne heure le lendemain et profitent du matelas pneumatique luxueux dans la chambre de Rémi.

Samedi 7 avril Entrée dans le parc du Yosemite coucher: Cedar Lodge

rapide vers l'est; temps dégagé. L'autoroute s'élève dans les collines qui bordent la baie puis traverse la large plaine intérieure, très plate. Ensuite c'est une route sans circulation qui escalade les contreforts de la Sierra; terre rouge, végétation méditerranéenne, vues panoramiques. Pique-nique au bord d'un lac de retenue, traversé de temps en temps par un bateau à moteur. La route continue à monter, les petits chênes laissent la place aux feuillus. Passage de la barrière du "Yosemite National Park", la route est en balcon sur la vallée de la Merced et tout à coup les premières parois rocheuses apparaissent vers l'amont, ainsi que le sommet de "Half Dome". On arrive rapidement à l'entrée de la vallée en U, le fond étant plat et les bords quasi verticaux, sans vallons secondaires, avec des cascades qui laissent deviner tout là haut des replats, des rivières, des glaciers, invisibles du bas.

Beaucoup de voitures, arrêtées comme nous pour sortir les appareils photos et profiter de l'après midi chaude et ensoleillée. Vers Yosemite Village impossible de trouver une place de stationnement alors que les parkings sont immenses. Pas de centre d'information où les rangers pourraient nous renseigner sur la présence ou l'absence de neige sur le sentier prévu pour le lendemain. On s'éloigne vers Curry Village où cette fois nous pouvons laisser la voiture, et enfin nous promener. Les conifères sont immenses, de grandes tentes restent à demeure dans un terrain de camping, très étendu, où chaque emplacement est marqué par son barbecue et une table. Ayant eu peur du froid, on a réservé une chambre dans un motel.

Nous allons sur le "trail" qui remonte vers la cascade "Vernal Fall"; c'est une piste de plus d'un mètre de large, aplanie, avec signalétique rassurante où il y a beaucoup de promeneurs et sans doute peu de randonneurs chevronnés. Après avoir quitté le fond de la vallée, on remonte la "Merced River" dans une zone étroite, escarpée, traversant des éboulis de gros blocs où le travail pour aménager la piste a certainement été important. Beaucoup d'eau dans le torrent qui rebondit contre les rochers; le flot est très puissant. La cascade est à son régime le plus haut car la chaleur est là, qui fait fondre la neige encore présente au-dessus de 2000m; une brume se dégage de la chute d'eau et, emportée par des courants d'air, mouille le sol tout alentour.

Au retour nous prenons le "shuttle", bus qui fait la navette entre les départs de sentiers et les parkings. A un moment il s'arrête sans raison, sans ouvrir les portes! On voit alors une biche, puis deux, puis trois, qui broutent à quelques mètres de la route; les appareils photos sortent des sacs. Fraîcheur en quittant le bus car le soleil n'est plus là et nous sommes à 1200m d'altitude. Descente au "Cedar Lodge Motel", situé à l'entrée sud-ouest du parc (entrée toute proche vu de France un mois plus tôt: 35km) où nous passons la nuit, en profitant du restaurant mais pas de la piscine.

Dimanche 8 avril Au dessus des cascades Travelodge à Fresno

6h pour une matinée de marche: monter au-dessus de la cascade supérieure "Upper Yosemite Falls". A 7h30, en quittant la voiture, anorak sur le dos, on aperçoit les deux chutes d'eau, cascades inférieure et supérieure superbement fournies car c'est la fonte des neiges et les eaux rugissantes dévalent la montagnes dans un halo de brume. Le sentier est facile, magnifique pendant les trois heures que nous monterons. Le soleil nous a rapidement réchauffé, les réserves d'eau sont appréciées; Rémi porte un gallon - 3,785litres - dans son dos.

La cascade supérieure - le sentier s'en approche plusieurs fois - vue de son pied, ou à mi-hauteur, ou par le dessus est majestueuse. Rémi et Julie vont au balcon supérieur, au démarrage de la chute, alors que, en fonction de l'horaire à respecter Jo et Roger montent vers "Yosemite Point", joli balcon 900m au-dessus de la vallée, coin de pique-nique inégalable. Le stress commence, avec le compte à rebours dû à Rémi qui doit prendre un car, à 140 km d'ici, pour retourner ce soir à San Jose. Un panneau, près de la rivière qui alimente la cascade avertit le passant qu'il n'a pas de "seconde chance" s'il tombe à l'eau car le flot est puissant et la chute de 400 mètres de la cascade est ... impardonnable; il y a déjà eu 5 morts ...

Quelques plaques de neiges avant d'arriver à Yosemite Point. Paysage magnifique rehaussé par le soleil, vue panoramique étendue, Half Dome vers l'est. On ne peut cependant pas trainer, donc on redescend, sans penser à ses genoux ... A 14h nous reprenons la voiture pour Madera, route de montagne sinueuse pendant les trois quarts du trajet. L'horaire est respecté et à 16h30 on cherche l'arrêt du bus "Greyhound" dans cette ville morte, sans âme, sans centre ville marqué et sans gare routière évidente. Quand on la trouve, on s'aperçoit qu'elle ne délivre pas de billet, car c'est le dimanche de Pâques et la billetterie est fermée ... Rémi pourra-t-il monter dans le bus, restera-t-il de la place ? A 17h il arrive et sans problème Rémi le prend - il achètera son billet à Modesto.

Nous reprenons la voiture, Julie au volant, pour aller jusqu'à Fresno où une chambre a été retenue. C'est la plus grande ville de la vallée, capitale du raisin; depuis 1848, et toujours actuellement, les produits de la terre, salades, fraises, céréales, raisins, pêches ... procurent en une année, plus de richesse que toutes les mines d'or de l'état de Californie. Motel trouvé après quelques hésitations; repas dans la chambre, en ayant peur que la chaleur émise par le camping-gaz déclenche une alarme; mais cela ne se produit pas. Après le repas on veut aller manger une glace, et on roule vers le centre ville, mais il est vraiment déserté, même le soir de Pâques.

Lundi 9 avril Découverte du parc du Sequoia EZ-8 motel, Bakersfield

La fatigue de la veille se faisant sentir, nous quittons Fresno vers 9h. Une inattention, suite à une déviation, nous fait parcourir quelques kilomètres en plus, dans une partie agricole - l'une des plus riches des USA - avec des champs à perte de vue d'orangers, de pêchers, ou fraisiers. On retrouve enfin la montagne; à l'entrée du parc, au dessus de 2000m d'altitude, temps couvert, pas de soleil et température proche de 32°F(0°Celsius).

C'est un spectacle magnifique que ces fantastiques séquoias, ces arbres géants qui sont "les plus vieux organismes vivants de la planète", âgés de plus de deux mille ans. Nous admirons le gigantesque "General Sherman" aux dimensions impressionnantes - 11m de diamètre - au milieu d'autres arbres tout aussi beaux. Le sentier est entre des barrières et des pancartes recommandent de ne pas le quitter afin de préserver le terrain. Quelques kilomètres plus loin, nouvel arrêt pour voir le "General Grant", un séquoia encore plus large, de 12m de diamètre. Ces arbres ne meurent jamais de maladie; il n'y a que le vent qui peut les abattre, à cause de leur masse.

Pique-nique rapide, façon goutte-au-nez-doigts-gelés à cause de la température extérieure et nous apprécions un café chaud, tout en visitant un petit musée très intéressant. Aujourd'hui encore, nous regardons la montre fréquemment, mais cela ne concerne pas Rémi. La route est barrée à cause de travaux et les véhicules ne peuvent passer que pendant 5 minutes, entre 13h et 13h05, ou entre 14h et 14h05, ou entre 15h et 15h05 ...

Nous redescendons dans la plaine intérieure californienne, jusqu'à Bakersfield, ville plus au sud, où nous voyons quelques pompes extrayant du pétrole. De la place dans le premier motel rencontré. Courses au supermarché pour un repas dans la chambre, cuisiné par Julie. Glace au restaurant situé en face du motel, dans un cadre triste. La piscine extérieure ne nous servira pas, cette fois encore: trop frais et trop tard.

Mardi 10 avril Route vers la vallée de la mort camping Stovepipe Wells

tranquille à 9h30, mais mauvaise surprise: roue crevée! on revient devant le motel pour changer la roue, ce qui nous oblige à vider le coffre. Puis on cherche un garage qui répare la roue en une heure. Occasion pour rédiger des cartes postales. Julie préfère marcher autour du garage, malgré le bruit des voitures le long d'un boulevard anonyme à double voies. Elle dégotera cependant des fraises locales qui sentent très bon.

Vrai départ après 11h vers Ridgecrest par le lac Isabella. Paysage désertique, route plutôt monotone bordée de cactus, yuccas, "joshua trees" étonnants par leurs formes insolites et qui ont l'air bien adaptés dans ce milieu particulièrement hostile. Maintenant la chaleur est là! cette zone était appelée par les indiens la "terre qui brûle"; lors de la première ruée vers l'or, des colons y périrent; l'été la température atteint 45°C - et un record de 57°C en 1913. Nous préférons y être au mois d'avril.

Jo commence à s'inquiéter du niveau du réservoir d'essence; tous les guides recommandent une voiture en bon état et un réservoir plein avant de traverser la vallée de la mort; c'est vrai qu'un nom pareil est inquiétant, et le niveau d'essence très bas! Finalement nous trouvons de l'essence à Ridgecrest, ville qui semble perdue dans ce désert. Pour le pique-nique on y trouve une rue bordée d'arbres et de jolis pavillons; et même un bout de pelouse d'un vert accueillant, surprenant d'ailleurs, qui semble nous tendre les bras. On sort nos sacs, on étale le pain, les légumes ... quand se déclenche le jet d'eau d'un arrosage qui explique cette herbe fraîche. Est-ce l'heure de l'arrosage automatique ou est-ce le voisin qui bichonne sa voiture tout à coté qui a ouvert un robinet ? Bref, Jo et Julie sont trempées après avoir regroupé tout ce qui était étalé; on va un peu plus loin, le long d'un mur en béton, s'asseoir sur un trottoir, les pieds dans le caniveau. L'appétit n'a pas été altéré par cette douche. Juste à coté, on peut prendre un vrai café - 4 centilitres bien tassés - sur une terrasse fleurie et ombragée (évidemment avec cette chaleur, quand on arrose on a des fleurs), mais en face quelle désolation: sécheresse et poussière.

Nous quittons Ridgecrest, route rectiligne à perte de vue, étendues plates sans arbre; on longe d'anciennes mines de sel, des usines fantômes dans un paysage lunaire, brûlé par le soleil. A 16h30 nous arrivons à Stovepipe Wells (tuyau de poêle), constitué d'un ensemble de bâtiments en bois, genre motel du Far West, avec un camping sur un grand terrain vague en face, sans ombre; plutôt fait pour les campings car, avec au fond deux ou trois tentes installées. Julie monte la sienne, opération très rapide; l'endroit comporte table, bancs et barbecue; nous y serons bien, la chaleur demeurant modérée.

C'est la fin du jour et les rochers se colorent; nous allons nous promener à Mosaïc Canyon, une gorge qui démarre après avoir monté une piste sur trois kilomètres depuis la plaine. Nous nous enfonçons pendant deux km dans ces étranges formations rocheuses, sans prendre beaucoup d'altitude. Au retour Julie profite de la piscine du motel, en plein désert! Après le dîner, elle paie la soirée au Saloon où Jo, fâchée avec la bière, prend un (trés cher et très bon) cocktail maison, qu'elle apprécie beaucoup. C'est aussi l'occasion de se laver les dents car les toilettes du camping sont sommaires. Excellente nuit à trois dans cette tente, avec un seul matelas pour trois: comme des jeunes! ou comme faisaient les jeunes il y a quarante ans, car actuellement ils sont équipés!

Mercredi 11 avril Découverte de la Vallée de la mort Best Western à Pahrump

au bruit des corbeaux ... ambiance western; puis ambiance saharienne car des dunes de sable sont proches. Appelées "Sand Dunes", elles sont l'œuvre des vents qui se rencontrent à ce point précis de la vallée. Nous marchons pieds nus jusqu'au sommet de la plus haute, avec un vent à décoiffer Roger, permettant de supporter la chaleur naissante. Julie se croit au Sahara, sauf que la route est toute proche.

Arrêt suivant au "Golden Canyon" pour explorer cet étroit canyon qui a des couleurs incroyables - rouge et ocre - comme son nom l'indique. Pique-nique à l'ombre d'une paroi, apporté par Julie qui va le rechercher dans la voiture, ses parents restant au frais.

Arrêt bref à "Devil's Golf Course" - terrain de golf du diable: on dirait de la terre labourée avec un soc monumental, ou de la neige car ce sont des mottes de sel; le vent a sculpté ces sillons. On y marche très mal, on ne s'attarde pas.

Ensuite arrêt à Badwater, vaste étendue blanche, résidu salé du lac qui recouvrait la vallée. C'est le point le plus bas des USA, à -86m au dessous du niveau de la mer. Julie goûte un peu de l'eau de la petite mare actuelle, et recrache; nous marchons sur ces croûtes de sel blanc, la réverbération est forte, toujours beaucoup de vent. Des Japonais, venant de Las Vegas, ont l'air surpris par cette chaleur. Passage par "Artist's Palette", flanc de montagne aux couleurs étonnantes dues à la pigmentation des minéraux: rouge jaune, vert et violet.

Pour un café, nous retournons à Furnace Creek Ranch, oasis avec piscine, tennis et même golf éclairé la nuit! étonnant dans ce désert. Petit musée consacré à l'exploitation minière du borax, découverte par un français en 1875. Emplettes à la boutique, et enfin des timbres.

On repart en fin d'après midi, meilleur éclairage pour Zabriskie Point, le plus grandiose de la journée: vue sur les collines ravinées, dans tous les tons de rouge marron et or; paysage unique sur 360°. Est-on sur la lune?

Nous quittons la Death Valley, en traversant un seul village, minable, sans motel ouvert. On commence à s'inquiéter pour la nuit. On continue à rouler en direction de Las Vegas; on arrive à Pahrump de nuit; un seul motel; on hésite car il fait chic! ... tant pis, on y va! on ne sera pas déçu; et nous sommes fatigués, et avons besoin d'une bonne douche. Au loin des lumières commencent à éclairer l'horizon; la débauche de néon arrive, Las Vegas n'est pas loin.

Jeudi 12 avril Froidure à Las Vegas à Circus Circus

sous la pluie et la fraîcheur; encore pas de piscine ce matin; par contre petit déjeuner à l'anglaise - saucisses et pomme de terre sautées. Julie se fera une gaufre. En route on trouvera la neige. Il fait froid, 0°C, pas envie de se promener dans "Red Rock Mountain"; on se contente du "Visitor Center", chauffé; musée à chaque fois intéressant, attractif et ... gratuit. Julie est toujours là pour traduire ce que Jo ne comprend pas.

Entrée à Las Vegas et pique-nique, avec œufs durs, pommes et pancakes emportés le matin, sur un parking de l'université. Courses pour trois jours dans un super market. Arrivée au centre névralgique de la "ville la plus démente des Etats-Unis"; on est sans cesse époustouflés par ces hôtels, aux architectures farfelues et aux dimensions gigantesques. Arrivons dans le Strip (6km de long), à notre hôtel Circus-Circus; ici commencent les problèmes.

On est à l'entrée la plus en vue depuis le Strip, porche avec verrière immense, très éclairée. Roger s'engouffre sous le porche, à la recherche du comptoir d'enregistrement de l'hôtel. Pas simple à trouver car il faut parcourir les allées bordées de machines à sous, puis tourner autour d'une salle de jeux, prendre une allée bordée de petits commerces, ventes de bonbons, tee-shirts, jouets, souvenirs rutilants et bijoux clinquants, puis longer une pizzeria ... le tout en intérieur, avec débauche de spots, de couleurs, de mauvais goût et de tintements, clochettes, bruits variés; encore des machines à sous, chercher la prochaine pancarte indiquant la réception, sans heurter personne dans cette foule de chalands de tout age qui baguenaudent. Au loin un hall moins éclairé, avec de grandes portes donnant sur une rue, par lesquelles entrent des gens roulant des valises et un immense comptoir "check in", avec petite queue devant chaque guichet ouvert.

Mais bien sûr, c'est ici l'entrée de la partie hôtel, alors qu'avec la voiture nous sous sommes arrêtés à l'entrée Casino! Roger comprend la méprise; peut-être que Jo ou Julie sont arrivées à la même conclusion; donc il sort devant l'entrée hôtel essayant de découvrir l'une d'elles ou la voiture; personne en vue, pas de voiture. Donc, sans faire la queue devant un guichet, il retourne à l'entrée Casino, à travers la foule, ambiance parc d'attractions. Coté Strip il cherche la voiture, là où il l'a laissée, rien! Ne voyant ni Jo ni Julie, il pense qu'elles sont en train de faire le tour des bâtiments du Circus-Circus ayant réalisées, elles aussi, l'emplacement de l'entrée hôtel. A nouveau troisième traversée des salles de jeux, galeries de boutiques ... pour faire la queue cette fois, en pensant qu'elles vont arriver, et se voir attribuée la chambre n° 21704 (!!!), avec quelques explications pour y arriver. Beaucoup de va-et-vient dans ce hall, mais ni Jo ni Julie; il retourne - quatrième traversée - coté Strip, en écarquillant les yeux car l'une d'elles pourrait faire la traversée dans l'autre sens et reconnaître quelqu'un dans cette foule n'est pas facile; déjà quarante cinq minutes qu'ils se sont quittés! Deux minutes sous le porche puis il aperçoit Jo qui va et vient, plutôt énervée.

Bien éloignée des portes d'entrée, pour ne pas altérer l'aspect fastueux de l'entrée, la voiture est garée; Julie est à coté. Explications à voix fortes: très rapidement, elles ont été fermement invitées à débarrasser l'entrée par les employés du casino (chasseurs ou "valets"), et attendent Roger depuis 50 minutes sans oser bouger, ni aller vers l'autre entrée ... Il faut encore 10 minutes pour trouver un des parkings de l'hôtel pas trop loin de la chambre 21704, suivre un itinéraire bordé de machines à sous (20% d'occupation à cette heure), trouver le groupe d'ascenseur qui dessert le 21ième étage et se diriger à la sortie de l'ascenseur par un couloir sans âme, ni ambiance jeu, jusqu'à la porte n° 704. Ce que Jo appréhendait depuis longtemps est arrivé: se perdre dans un hôtel de plus de trois mille chambres !!!

Après un petit repos dissipateur d'angoisse, on reprend la voiture pour quelques achats dans une galerie commerciale d'allure française: marchands de fringues, de chaussures et fast-foods et des prix d'usine d'après Le Routard. Retour à Circus-Circus; une pizza en guise de repas, prise au calme dans la chambre, car dans les trois étages du bas où sont les jeux et les boutiques, c'est un tintamarre assourdissant de cliquetis de machines à sous, de musique d'ambiance, d'annonces publicitaires, bref ambiance abrutissante étudiée pour ...

Prenons ensuite la voiture pour aller chercher Rémi à l'aéroport, et voyons "The Strip" la nuit, ses illuminations d'enfer; ne pas penser au gaspillage ... Beaucoup de monde dans l'aérogare, des vols arrivent de toutes les grandes villes du continent nord-américain. Rémi n'est pas aux alentours du tapis roulant délivrant les bagages des voyageurs de San Francisco; donc où le trouver dans cette foule en va-et-vient permanent? Comment le joindre ? N'a-t-il pas loupé l'avion? A-t-il noté le nom de l'hôtel? Comment lui téléphoner? On n'est pas arrivé au bout des questions à se poser et des réponses possibles que Jo est interpellée! Il est là, il l'a vue. Soulagement et nouvelle dissipation d'angoisse.

Retour à Las Vegas où nous errons le long du Strip, d'une allure rapide car la température n'est pas très élevée. Sommes ébahis par les dimensions des hôtels, des halls d'entrée, des reconstitutions de monuments, des décors artificiels sous projecteurs, des panneaux lumineux ... folies, dépenses immorales, célébration de l'association la pègre et de la finance ... pour plumer les pigeons.

Jo et Roger se couchent à 1h, Julie et Rémi s'arrêtent aux jeux dans Circus-Circus. Elle sera vexée de devoir justifier de sa majorité quand elle s'approchera d'une table de jeu. Ils ne gagent pas.

Vendredi 13 avril Découverte du Grand Canyon coucher à Yavapai Lodge

fois de plus, ni grasse matinée ni piscine; à 8h départ pour le Grand Canyon par une matinée ensoleillée. Relief marqué, route sinueuse, chargée et pas rapide pour traverser le Colorado vers le sud au Lac Mead. Paysage rocheux, dénudé. Puis le relief redevient plat, des forêts d'arbres relativement petits - pins et chênes - apparaissent. Clôtures le long de la route sur des dizaines de kilomètres. Pique-nique au soleil, apprécié car la température est modérée, entre route et clôture, à 40km du parc national du Grand Canyon. Nous continuons, toujours sur cet immense plateau à 2000m d'altitude.

Entrée du parc et premières habitations depuis une heure de route; un peu plus de circulation. Au premier parking avec vue sur le canyon on s'arrête et en approchant du bord du plateau c'est la cassure! quelle cassure, quel changement! D'un coté c'est plat et de l'autre on ne voit que falaises, balcons, éperons rocheux, nouvelles falaises entaillées de profonds ravins, aussi bas que plonge le regard, et aussi loin qu'il porte vers le nord, sur l'autre rive du Colorado. Pratiquement pas d'arbre, des rochers rouges, des terres grisâtres. Le Colorado, il faut y croire, car son lit est tellement encaissé, 1400m plus bas, que la rivière n'est pas visible.

Avant d'aller au motel on se promène sur le bord - South Rim Trail - fasciné par ce relief, son étendue, ses dimensions, aussi bien verticales qu'horizontales, et l'absence d'itinéraires naturels visibles pour y accéder. Les appareils photos fonctionnent; entre Yavapai Point et Bright Angel Trail Head, Rémi et Julie cherchent les points les plus avancés au dessus du vide pour le cliché le plus spectaculaire. Ils vont se perdre avec Jo et Roger qui traînent moins en chemin. Un peu de stress pour les parents - sans fondement - et retrouvaille deux heures plus tard à B.A.T Head. Chambre à Yavapai Lodge, dans de petits bâtiments éparpillés dans les pins. La courte nuit précédente pousse tout le monde au lit.

Samedi 14 avril Descente vers le Colorado Bryce View Lodge

avant 6h pour une matinée de marche. Réchaud en marche, petit déjeuner, bagages à plier, provisions d'eau et pique-nique dans les sacs à dos; chacun s'active, puis tout est chargé dans la voiture. Temps frais, dégagé, le soleil devrait être de la journée. Deux navettes à prendre pour aller au départ de "South Kaibab Trail", car il n'y a pas de parking public à moins de 2km. Objectif: descendre par le sentier, s'approcher au mieux du Colorado tout en étant impérativement remonté avant 14h car nous voulons être le soir à Bryce Canyon. Déjà quelques personnes à la descente du bus, avec appareils photos, gros objectifs et pieds, qui se sont levées plus tôt que nous pour saisir le lever de soleil sur la pellicule, enfin plutôt sur une carte mémoire!

A 7h30, altitude 2200m, nous démarrons, sentier bien large, bien entretenu, lacets bien tracés et odeurs de mules; trois randonneurs font de même. Vue dégagée, paysage merveilleux; le haut de la rive sud s'éloigne rapidement à mesure que nous descendons, à l'ombre coté ouest d'un éperon. Pendant un certain temps le niveau sonore augmente quand une quinzaine de jeunes nous dépassent; puis le calme revient. Avec le soleil qui éclaire de plus en plus, couleurs s'intensifient, le rouge-brun du rocher est plus éclatant. Passage au soleil à Ooh Aah Point; la chaleur arrive et les tricots sont mis dans les sacs. Puis Cedar Ridge; peu d'arbres, quelques cactus, quelques fleurs. Passage à Skeleton Point et descente en lacets serrés, sur le plateau "Tonto" (1200m d'altitude): terre grise, végétation rare. Quelques courants d'air frais sont très appréciés. Première vue du Colorado un peu plus bas à Tipoff, 1140m; on descend encore 100m puis, comme il est 10h passé, une décision s'impose.

Que choisir entre l'envie d'atteindre la rivière et la nécessité de respecter l'horaire? Les jeunes, Julie et Rémi continuent jusqu'en bas car leur allure est rapide, et le sera aussi pendant la remontée; Jo et Roger, encore jeunes certes ... font demi-tour et entament la montée. Trois rangers, chacun sur la première mule d'un train de cinq bêtes, demandent le passage; leur allure ascendante est rapide, avec très régulièrement 2 minutes d'arrêt toutes les 20 minutes. Vers 12h30 Jo et Roger s'arrêtent pour le pique-nique à Ooh Aah Point. Beaucoup de promeneurs maintenant, qui font de même; un écureuil mandie des chips, et quand on ne lui en donne plus, il s'approche du sac pour se servir! Rémi et Julie arrivent quelques temps après, contents de s'arrêter enfin, et de manger, après une remontée de 1200m. Plus que 270m à remonter, sur un chemin bien fréquenté à cette heure et arrivée en haut, horaire respecté, des vues plein les mirettes.

Un coup de navettes pour rejoindre la voiture et départ immédiat pour Bryce Canyon, 450km vers le nord-est. Dès qu'on quitte la région boisée du plateau, on retrouve de vastes étendues plates, quasi désertiques, bordées de falaises de roches ocre ou rouge. De temps en temps deux ou trois habitations au loin, paraissant misérables; nous sommes en territoire indien. On traverse le Colorado, assez loin du Lac Powell que nous n'avons pas le temps de visiter.

Après avoir quitté le territoire indien le paysage devient moins aride, des arbres apparaissent. Passage à Fredonia, puis entrée en Utah; c'est Kanab, où nous mangeons un burito dans un restaurant mexicain. Changement d'horaire de 1h, entre le "Pacific time" et "Mountain time". Encore 1h30 de trajet, fait de nuit jusqu'à Bryce Canyon où nous arrivons juste après 22h. A trois conducteurs cela n'a pas été fatigant, mais une fois les bagages dans la chambre, seul Rémi ressort à la recherche d'une piscine. En fait le spa va dissiper les courbatures dues au dénivelé de ce matin.

Un clic pour des précisions cartographiques

Dimanche 15 avril Découverte de Bryce Canyon Americas Best Value Inn, LV

nouveau le réveil sonne à 6h pour profiter du lever de soleil. Sans déjeuner nous prenons la voiture pour "Sunrise Point", sans trop d'espoir car le ciel est nuageux. Déjà des photographes derrière les viseurs d'appareils sur pied. Découverte du site: un cirque, en dessous du plateau, moins vaste qu'au Grand Canyon, mais plus coloré, plus travaillé et ciselé; le contraste des couleurs est accentué par des plaques de neige encore présentes. Pas de soleil, masqué par des nuages sombres; température basse, juste qq degrés au-dessus de 0°C; n'ayant qu'une paire de gants, Julie et Jo n'ont qu'une main couverte. Petite promenade d'une demi-heure, descente et remontée par un sentier large, bien muré et ne cinquantaine de photos prises, tellement les formes sont différentes et rehaussées par les couleurs.

Retour à la chambre pour un complément de sommeil, et un petit déjeuner. Puis cette fois en partant de Sunset Point, promenade par "Navajo Trail" et "Queens Garden" qui nous ramène à Sunrise Point à travers des pitons, cheminées, pitons, cierges, demoiselles coiffées, cheminées de fées aux trois couleurs, blanc ocre-jaune et rouge.

Pique-nique à Bryce Point, rapide car la température est basse et le soleil absent. En début d'après midi nous reprenons la voiture pour Las Vegas, 400km, où Rémi reprend l'avion pour travailler lundi matin. En passant un col vers 3000m près de Navajo Lake nous aurons une chute de neige, suffisante pour avoir une photo de sapin blanchi.

A Las Vegas, visite rapide du hall du Luxor, reproduction grandeur nature de la pyramide de Giseh, insensée! L'aller-retour à cet hôtel tout proche du notre sur le plan prend tout de même 50 minutes en marchant vite, allure du parisien dans un couloir de métro. Le soir, après avoir laissé Rémi à l'aéroport, passage à "Fremont Street", immense verrière de 500m de long, au dessus d'une rue bordée de salles de jeux. Spectacle lumineux projeté sur la verrière et contraste désolant entre la nullité du scénario et les prouesses techniques pour projeter ces images sur un écran de 500m de long et 80m de large. On ne peut pas dire que la science soit, ici, bien utilisée ...

Rémi se couchera très tard, car son avion ayant du retard au départ de Las Vegas, il n'aura plus de train, arrivé à San Francisco, pour rentrer chez lui. Il attendra jusqu'à 2h du matin qu'un copain de la I-House, appelé au secours par téléphone, vienne le récupérer.

Lundi 16 avril A Los Angeles Hollywood Downtowner

, sans aller à la piscine, nous quittons Las Vegas à 10h30, direction plein ouest; on retrouve les zones désertiques avec, de temps en temps, un groupe d'immeubles recouverts d'enseignes gigantesques: un hôtel-casino puisqu'on est toujours dans le Nevada. Entré en Californie, plus de casinos; circulation peu chargée, route toujours droite à perte de vue, paysage plat, végétation rare. Quand des maisons et des arbres apparaissent, c'est l'entrée dans l'agglomération de Los Angeles.

Des suites de numéros: 15, 10, 60, 39, 605, 210, 19, 710 ... les différentes autoroutes que l'on croise ... On quitte un moment l'autoroute 210 pour chercher, au hasard, un coin de pique-nique; ce sera un banc, près d'un parking de super marché. Pas vraiment de visite préparée à Los Angeles.

On s'arrête 1h sur le Pueblo, déambulant dans "Olvera Street", rue bordée d'éventaires de produits artisanaux mexicains, très colorés; les commerçants ont tous le type "latinos". Passage à l'hôtel, 5601 Hollywood Boulevard, tenu pas des indiens au parler compréhensible; une piscine dans la minuscule cour de l'hôtel; notre chambre est la plus proche du boulevard. Après achats de nourriture, nous partons vers la mer à Santa Monica - c'est toujours la nature qui nous attire et nous ne sommes pas ici de bons touristes. Accès facile en prenant Western Boulevard puis tout de suite Santa Monica Boulevard qui va jusqu'à la mer ... mais 30km! Promenade sur le front de mer à Venice Beach, ensoleillé mais pas très chaud: pas de baigneurs, quelques surfeurs en combinaison et des joggers en cette fin de journée. Ici pas de luxe.

Retour à Hollywood Boulevard, en prenant les autoroutes cette fois, un changement toutes les trois minutes, repérer la sortie sur les panneaux, surveiller le rétroviseur pour changer de file, ne pas dépasser la sortie, s'insérer sur l'autoroute suivante, changer de file, les camions sont longs et n'avancent pas assez vite, on risque d'être coincé et ne pas pouvoir sortir au bon moment, attention une voiture arrive très vite ... bref 15 minutes épuisantes pour Roger, bien guidé par Julie qui , les yeux sur la carte et sur la route, est la seule à n'avoir pas perdu le nord.

Le soir, sortie à pied à partir de l'hôtel, sur Hollywood Boulevard et les étoiles de "Walk of Fame" (étoiles à cinq branches imitation marbre, entourant un nom d'artiste, gravée dans le sol - domaines: théâtre, radio, télévision ou industries cinématographique et radiophonique). Peu de monde sur le kilomètre de rue où, sur les deux trottoirs, sont insérées ces étoiles.

Mardi 17 avril Côte du Pacifique, et phoques! camping à Fernwood

ce matin; cela décourage Julie de prendre un bain alors que la piscine lui paraissait sympathique. Partons par le parc Griffith, bordé de villas luxueuises. Arrêt rapide à l'observatoire où l'accès est interdit car il s'y tient un congrés. Vue limitée à cause de la brume; sur le flanc de la colline, le panneau "Hollywood" est tout juste visible. Passons à "Universal Studio" où le coté "galerie commerciale" nous fait fuir et nous prenons l'autoroute 101 vers le nord-ouest, pour rejoindre la côte.

Arrêt à Santa Barbara; le soleil est revenu et nous pique-niquons dans une rue piétonne, bordée d'immeubles de deux étages avec commerces au rez-de-chaussée et quelques bancs; un quartier paraissant miniaturisé, par rapport à ce que nous avons vu, aussi bien à Las Vegas qu'à Los Angeles. Glace gratuite (pour une bonne cause la boutique offre, mais présente une boîte où le client dépose ce qu'il veut) et véritable café.

On reprend la 101 jusqu'à San Luis Obispo, puis la route n°1 nous rapproche du bord de l'océan. Un quart d'heure de marche sur une plage de Morro Bay: odeur d'iode, belle lumière, crête de vagues très blanche, vent très fort, et des rafales de sable qui nous fouettent le visage. Arrêt suivant à Hearst Castle, parkings immenses, site très touristique, mais visites le matin seulement en cette période.

La côte devient rocheuse; une pancarte "Elephant Sea View Point", et un parking à cet endroit là nous poussent à nous arrêter. Nous voyons, sur une bande de plage sablonneuse quelques centaines de phoques se prélassant. On l'espérait depuis longtemps et quel plaisir de les voir enfin. Corps souple, mais déplacements lourdauds quand ils ne sont pas dans l'eau; le vent, très fort ne semble pas les géner; des cris, des aboiements, des grognements ... ils paraissent se disputer souvent, tout en restant allongés les uns à coté des autres, ou souvent même la tête reposant sur le corps du voisin. C'est la période de la mue, et ils passent tout leur temps sur la plage, attendant que la peau tombe. Ils sont tranquilles car l'accès de la plage est interdit au public, et les photos sont obligatoirement prises de loin.

Quand le vent nous a trop refroidi, nous repartons. Difficile de trouver un hébergement: pas d'habitations, pas de villages, côte rocheuse, route étroite et sinueuse, qui quelquefois monte de quelques centaines de mètres puis redescend en tortillant. Nous roulons jusqu'à 20h et nous nous arrêtons dans un camping à Big Sur, Fernwood. Emplacements abrités du vent, sous des arbres, redwoods, de plus de 30 mètres de haut. Il fait nuit; nous allons manger au restaurant. Julie dort à la belle étoile; à 3h une petite pluie fine lui fait réintégrer la tente.

Mercredi 18 avril Point Lobos et aquarium de Monterey coucher à San Jose

réveil à 7h15 par le gardien du camping qui vient percevoir le montant de la nuitée, que nous n'avons pas versé, la veille, dans la boîte prévue pour cela. Deuxième réveil ensoleillé; tient! une rivière que nous n'avions pas vue hier, dans la nuit. Petit déjeuner au grand air. Partons vers le nord, côte toujours rocheuse et sauvage, sans accès autorisé depuis la route.

Promenade de 2h à la réserve de Point Lobos, petit cap rocheux avant Carmel. Des essences variées, des sentiers aménagés, une faune marine protégée; à cause du vent nous avons seulement vu quelques phoques. Encore un pique-nique en plein nature, au soleil, abrités du vent, au bord de l'eau, surveillés par une mouette, intéressée par nos miettes. Le café sera pris à Monterey, au café de Paris!

Super visite à l'aquarium de Monterey, vraiment captivante. Avons pu profiter d'une animation autour du repas des loutres - sea otters - toujours amusantes et manifestement bien dressées. Et aussi une animation à la forêt de varechs - kelp forest - dans un aquarium de plus de 10m de haut, rempli d'algues, où un plongeur descend, arrive à la hauteur du public et donne à manger aux poissons qui l'entourent; il est relié par radio à un animateur qui présente le tout et relaie les questions entre le public et le plongeur. Eclairage, du meilleur effet, des poissons aux couleurs vives, des jaunes, des bleus, des argentés.

Dans d'autres salles on voit des méduses superbement colorées, des étoiles de mer ... trois heures qu'on ne voit pas passer.

Retour à San Jose où Rémi a bien travaillé. Il nous invite au restaurant "Santana Row", lieu très vivant, ambiance étudiant, bons sushis et vins californiens. Mais l'animation musicale est tellement bruyante, comme si l'intensité sonore en faisait la qualité ... on va se reposer dans un autre restaurant, le "Blue Fish", prendre le dessert (cheese-cake à emporter, que nous avons consommé sur place).

Jeudi 19 avril Vol retour pas de nuit

, dont un snow-board qui rentre en France, la saison de ski étant terminée au lac Tahoe, recherche des billets d'avion sont les premières occupations de la journée. Puis dernière promenade dans le campus de SJSU; toutes les tables de la cafétéria sont occupées par une personne, quelquefois deux, en plein travail. Et nous quittons Rémi. Petit arrêt à notre magasin de sport, bien aimé, REI; achat de super sandales pour Julie, et d'une casquette avec protection nucale pour Roger. Prévoyons d'aller voir le campus de Stanford University; on s'engage dans le centre de Palo Alto mais les longues attentes à chaque feu rouge nous font abandonner cette visite.

Voiture rendue, pique nique dans l'aéroport, cafés avec les dernières pièces; pas d'achat de timbre pour la dernière carte postale, égarée et non postée, car la machine ne délivre, à l'unité, que des timbres de 0,03c; il en faudrait 25, et la carte serait complètement recouverte, texte et adresse sous les timbres! On aura aussi quelques frayeurs avec la machine délivrant l'attestation de sortie du territoire US; beaucoup de passagers attendent car elle fonctionne lentement, et la machine voisine, prévue pour accélérer la cadence, est en panne. Après 30 minutes d'attente, pas perdu pour le commerce car Julie profite de ce temps pour faire des achats hors taxes, nous avons les attestations et montons dans l'avion.

Pendant tout le vol de retour, la couche nuageuse nous prive des vues du sol; pas de repérage non plus, de la position de l'avion projeté sur vidéo; il n'y a que la montre pour nous donner l'impression d'avancer. Julie dort une heure ou deux, Jo s'assoupit un moment et Roger veille tout le temps. Arrivée au soleil à Roissy; pas de snow-board sur le tapis roulant délivrant les bagages ... En allant au bureau de réclamations, Julie le voit, posé à l'entrée: il y a été apporté directement car sa longueur risquant de bloquer des bagages, il n'a pas été mis sur le tapis; la prochaine fois on ne se fera pas de soucis pour ça! Marie Ange, la sœur de Jo, nous attend comme convenu, et nous ramène, avec tous nos bagages, à Palaiseau; les autoroutes sont chargées; comme elles nous paraissent étroites avec seulement deux ou trois voies!

  Une fois rentré ...  

Que les sites vus sont exceptionnels! Que de zones désertiques, aussi! Nous avons découverts une nature très attachante, que bien sûr, en quinze jours, nous n'avons fait qu'effleurer, alors qu'elle mérite d'être longuement contemplée. Nous avons aussi, beaucoup mieux appréhendé cet urbanisme des U.S.A, que ce que peuvent faire les lectures ou les schémas couramment colportés.

Nous n'avons, par contre, que très peu avancé dans la connaissance des mœurs locales et n'avons pas eu les échanges nous permettant de découvrir la façon de vivre et de raisonner des habitants, ou au moins de quelques personnes.

Mais le plaisir était au rendez-vous, même avec le regret d'avoir fait, souvent, du survol; enfin, on est content de rentrer chez soi.

Pour Julie et Rémi, la formule est "les voyages forment la jeunesse", et pour Jo et Roger elle doit être complétée: "les voyages forment la jeunesse, mais est-ce qu'ils la conservent?"

 

 

 

 

 

 

Etapes

QQ distances

                                               cumul
San Francisco   San Jose         80km   0h50
  (plusieurs fois)                            ( 500)

San Jose        Yosemite        310km   4h10

Yosemite        Madera          140km   1h40
Madera          Fresno           40km   0h30  ( 990)

Fresno          Sequoia NP      140km   2h20
Sequoia NP      Bakersfield     210km   1h30  (1340)		   

Bakersfield     Ridgecrest      180km   3h40  
Ridgecrest      Stovepipe Wells 160km   3h30  (1680)

Stovepipe Wells Furnace Creek    40km   0h40
Furnace Creek   Pahrump         100km   1h34	   

Pahrump         Las Vegas       100km   1h40  (1920)		   
   
Las Vegas       Grand C.        440km   5h10  (2360)

Grand C.        Bryce C.        450km   6h20  (2810)

Bryce C.        Las Vegas       410km   4h10  (3220)

Las Vegas       Los Angeles     440km   4h00  (3660)

L.Angeles       S.L.Obispo      320km   4h20
S.L.Obispo      Big Sur         170km   2h50  (4150)

Big Sur         Monterey         50km   3h40
Monterey        San Jose        120km   1h50  (4320)

( Bakersfield, CA 93309 - Ridgecrest, CA 93555 - Death Valley, CA 92328)

Récapitulatif 15 jours

mercredi 4 vol Roissy - San Francisco (10h15 - 12h55 / AF0084) coucher SF ou SJ  
jeudi 5 visite San Francisco coucher SF ou SJ
vendredi 6 visite San Francisco coucher SF ou SJ
samedi 7 départ pour, et journée au Yosemite nuit au Yosemite
dimanche 8 Dans le parc du Yosemite.
laisser Rémi à Madera 17h → San Jose 19h55 (par Greyhound)
coucher à Fresno

lundi 9 visite Sequoia N.P. ???
mardi 10 ???
mercredi 11 traversée de Death Valley ???
jeudi 12
Rémi à Las Vegas Airport (S.F 20h20; L.V 21h40 - term 1)
nuit à Vegas
vendredi 13 5h de route pour le Grand Canyon
randonnée vers le Colorado (South Kaibab ou Bright Angel Trail)
nuit au Grand Canyon
samedi 14 5h de route pour Bryce Canyon nuit à Bryce Canyon
dimanche 15 5h de route pour Vegas Airport (LV:20h52-term 1;SF:22h21) nuit à Vegas

lundi 16 vers Los Angeles nuit à Hollywood
mardi 17 vers Sans Luis Obispo ???
mercredi 18 bord du Pacifique coucher à San Jose
jeudi 19 Vol San Francisco - Roissy (15h55 - (+1)11h25 / AF0083)

 


Aspects pratiques


   IMA international, tél: (011)800 7575 7575 ou (011)335 4934 8046
            tél en France: 08 0075 7575 ou 05 4934 8046 

Appel vers la France:   011 33 + 1 + 60845276 ou 011 33 + 4 + 94214688
 
Conversion   celsius - farenheit

 
Conversion   kilomètres - miles

   Vitesse K/h - M/h
   K/h 30  40  50  60  70  80  90 100 110 120 130
   -----|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
   M/h 20  25  31  37  43  50  56  62  68  75  81
   
   M/h 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60  65  70  75  80  85
   --------|-----|-----|-----|-----|-------|-------|----
   k/h 24 32 40 48 56 64 72 80 89 97 105 113 121 129 137   
   
   Litres - gallons
   L   10     20     30     40     50     60
    ----|------|------|------|------|------|    
   G  2.64   5.28   7.93  10.57  13.21  15.85

Quelques mesures
1 once = 28,3 g 1 livre = 453 g     = 16 oz
1 pied = 0,305 m 1 mile = 1609 m    = 5260 ft
1 pinte = 0,473 l 1 gallon = 3,785 l    = 8 pt
  1 baril = 159 l   = 42 gal   = 336 pt

 
Photos
    3 appareils, 1300 photos » Jo (510), Julie (420) Rémi (370)
    340 photos tirées sur papier, 140 sur site
 
Budget, 3 personnes
    avion: 2200 €
    transport sur place: 800 € (5000km, location voiture:420 essence:280 bus,train,parking:100)
    11 nuitées: 600 € (9 motels et 2 campings)
    nourriture: 700 €
 
Location voiture: auto-escape: 0800 920 940

Achat cartouches camping-gaz
TWISTER 270 STOVE 20$ , TURBO 270 STOVE
Stores REI : http://www.rei.com/stores/storeloc.html
  • 1 San Jose (408) 871-8765 http://www.rei.com/stores/22
            400 El Paseo de Saratoga San Jose, CA 95130
  • 2 Mountain View, (650) 969-1938
            2450 Charleston Rd. Mountain View, CA 94043
  • 3 San Francisco, (415) 934-1938
            840 Brannan St San Francisco, CA 94103
  • QQ liens

    Death Valley NP Furnace, Creek
        http://www.death.valley.national-park.com/how.htm
    Yosemite:
        http://www.yosemitepark.com
        http://www.yosemite.com
        http://www.yosemite.org
        http://www.adamsgallery.com
        photos de Bryce Canyon
    En français ...
        Yosemite Valley   et une carte
        Grand Canyon,   vues et animaux,   une carte et   South Kaibab Trail
        Bryce Canyon,   une présentation,   et une carte
    Transports
        Greyhound
        Billet d'avion (expedia)
        Billet d'avion (priceline)
    Hébergement
        Motel 6 in California
        Dans Fresno: "Days Inn Fresno(n°14)" 42 €
        Dans Ridgecrest: "Vagabond Inn Ridgecrest" 48 €
        réservation à Phanton Ranch 303/297-2757 voir le site
    Cartes
        routes de Californie,     du Névada,     de l'Arizona   et   de l'Utah
        routes dans King Canyon & Sequoia National Park
        divers:     Alberta (Canada)     autres états des USA     carte de France

    Hébergements

    samedi 7 avril      Cedar Lodge
    ==============         9966 Highway 140 PO Box C El Portal, CA 95318
                           Total hébergement :  115,25 €
    dimanche 8 avril    Travelodge Highway 41
    ================       3876 N Blackstone Ave, Fresno, CA 93726 
                           Total hébergement :  	53,37 €
    lundi 9 avril        EZ38 motel
    =============           Bakersfield
                            Total hébergement : 	42,72 €
    mardi 10 avril      Camping
    ==============         Stovepipe Wells
                           Total hébergement :  	 9 €
    mercredi 11 avril   Western Union
    =================      Pahrump
                           Total hébergement :  	56,25 €
    jeudi 12 avril      Hôtel : Circus Circus Hotel & Casino
    ==============         2880 Las Vegas Blvd. S. USA - Las Vegas NV 89109
                           Total hébergement :  	64,59 €
       (Aéroport , Las Vegas Int.Airport /US 15, 215/Mc Carran    )
       (   jeudi 12: S.F 20h20             - L.V 21h40 /terminal 1) 
    vendredi 13 avril   Yavapai Lodge (ou http://www.grandcanyonlodges.com/)
    =================      réservation par 303/297 2757 rive Sud (South Rim)
                           Total hébergement :  	95,62 €
    samedi 14 avril     Bryce View Lodge, Bryce Canyon 
    ===============        997 South Highway 63, Bryce, UT, : 435-834-5180
                           Total hébergement :  	68,07 €
    dimanche 15 avril   Americas Best Value Inn & Suites
    ===================    167 E Tropicana Ave, Las Vegas, NV 89109
                           Total hébergement :  	44,05 €
       (Aéroport , Las Vegas Int.Airport /US 15, 215/Mc Carran    )
       (   dim 15  : L.V 20h52 /terminal 1 - S.F 22h21            ) 
    lundi 16 avril      Hollywood Downtowner Inn (69$ TOTAL TAXED AT 14.00PCT)
    ==============         5601 Hollywood Blvd, Hollywood, CA  90028 
                           Total hébergement :  	59,20 €
    mardi 17 avril      Camping Fernwood Big Sur
    ==============       
                           Total hébergement :  	 9 €
    

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