matinal, vol Air-Canada à 10h40 à Roissy, arrivée 12h30. En attendant de récupérer les bagages qui étaient dans la soute, un chien de surveillance repère mon sac, à son odeur de fromage. Le garde, qui inspectait les bagages avec le chien, demande des explications et laisse une petite croix sur notre papier de déclaration de marchandises.
Au moment du passage de la douane, cette petite croix nous vaut un traitement particulier, avec une douanière qui passe nos sacs aux rayons X et tient à savoir toute la nourriture qu'on a emporté. Elle veut même voir les soupes lyophilisées et les cacahuètes !!! Nous n'avons pas bien rempli le papier car ces marchandises auraient du y être mentionnées. Le tarif de l'amende est 200 dollars, mais elle ne l'applique pas; cependant elle garde les soupes, contenant un produit pouvant être dangereux à introduire au Québec: le lait déshydraté, et me donne un prospectus expliquant comment remplir correctement l'imprimé distribué dans l'avion. Nous pouvons partir.
Dehors soleil, temps sec, -10° c'est supportable.
Cars et métro vers Montréal. Coup de téléphone pour que Julie vienne nous chercher à la sortie du métro Beaubien; nous sommes chez elle à 15h. Grand appartement.
Promenade sur les sentiers enneigés du Mont Royal jusqu'à la tombée de la nuit, premier contact avec la neige froide et avec les -10°C; cette température se supporte quand on est actif, mais au repos, la sensation de froid est vite là.
à Montréal: cartouches de gaz et trois jours de provisions; location de voiture et départ pour Trois-Rivières. On loue le matériel de ski de fond dans un magasin 'Yéti'; pas de pointure 38 donc Julie aura du 41!
Petite promenade, sur le quai du St-Laurent qui sert de patinoire; il y a de l'activité sur un bateau; le bord du fleuve est en eau mais de la glace dérive vers la mer. Coucher à St-Luc-le-Grand: chambre à quatre sous les combles; accueil chaleureux. Petit déjeuner soigné, avec fruits frais entre autre.
Gîte Le Comble; 311 Rang Lamy; St-Léon-Le Grand (819)228-0612
dans la réserve faunique de Mastigouche; parking plein; à l'accueil salle de détente ou de réchauffement pour préparer matériel et sac, puis en route. La piste en forêt, est bien marquée, avec une trace pour les skis et une partie de service pour transport de matériel par motoneige ou pour skating. En dehors de la piste on enfonce de 30 cm dans une neige légère et froide où la progression serait plutôt difficile.
Passage au refuge de la Vase, intérieur chauffé. La piste monte légèrement toujours en forêt en longeant des petits lacs. Temps ensoleillé, mais -10°C tout-de même. Pour le casse-croûte deux écoles: profiter du beau temps et manger dehors, ou atteindre le refuge Huppé, chauffé et s'arréter plus longuement; ce sera la deuxième option. Le refuge est de 12 places, 3 box avec deux bas-flancs superposés de 140cm de large dans chaque box; deux tables, un réchaud à gaz, un évier sans eau et un poële bas, parallélépipédique, avec une ouverture de 50 sur 50 pouvant recevoir des buches de belle taille.
Arrêt confortable de 45 mn, car la température est de 20°C à l'intérieur; quel contraste en entrant ! Des randonneurs sont au refuge pour y passer la nuit; une famille: père, mère et deux enfants de 10 ans environ, passent la semaine dans la réseerve.
repartons vers 14h et les efforts nécessaires pour gravir de petites pentes bien marquées nous réchauffent rapidement; des skieurs nous doublent, sans donner l'impression de peiner dans ces pentes; sans (aucun) doute une meilleure technique et certainement un sac beaucoup moins lourd sur le dos. Il y a aussi de courtes descentes occasionnant des chutes, avec une difficulté certaine pour se relever à cause du sac et des appuis plutôt instables ... auusi bien sur les skis que sur les batons qui s'enfoncent dans la neige fraîche.
Toujours de la forêt, pins, boulaux, érables, une piste bien marquée, la neige blanche et de petits lacs à doite ou à gauche. Impression d'intimité quand les pins recouverts de neige encadrent le chemin. On sort du bois pour atteindre une petite hauteur permettant une vue plus dégagée sur de grandes étendues de forêt et de lacs.
Nous doublons quelques skieurs, aussi chargés que nous! ben oui c'est possible: on les rattrappent car ils tombent plus que nous dans les descentes ... Arrivée au refuge Pimbina vers 16h30, dépose du sac... quel soulagement pour les épaules!
Près du refuge, hangard avec provision de bois en dessous, et la hache pour fendre les troncs; petite cabanne à proximité servant de cabinet. Plus loin le lac où Rémi fait un trou dans la glace pour atteindre l'eau. Dans le refuge un réchaud à gaz est prévu pour faire fondre la neige; on a porté réchaud et cartouches de gaz pour rien ...
Un groupe d'étudiants de Montréal (2 filles - 5 garçons) passent la nuit
avec nous; les filles s'occupent de l'eau: aller chercher la neige, la
faire fondre puis faire bouillir pendant 5 mn, et mettre les casseroles
à refroidir à l'extérieur pour que l'eau soit buvable ... et recommencer
pour avoir une provision suffisante. La soirée est occupée!
Leur souper est fait de produits déshydratés; pratique quand on n'a
pas de vaiselle: on verse de l'eau
chaude, on attend et on mange à même le sachet.
Nous avons apporté des pâtes, un sachet d'accompagnements, et un sachet dessert (déshydratés tous les deux). Dodo à 20h30 ...
Pimbina (16km)à 8h; temps légèrement couvert; quelques flocons indiquent qu'il ne fait pas trop froid. Nous partons à 9h30 pour une étape un peu plus longue, qui fait passer au refuge Shawinigan, près du lac du même nom; peu d'hésitation pour abandonner une option (par le refuge Pékan) qui allonge de 10 km l'étape du jour; le poids du sac a emporté la décision ... même Julie n'est pas trop déçue par ce choix.
Au sol la neige est toujours aussi agréable Nous partons vers l'est pour
rejoindre le lac Shawinigan; toujours de petites montées et de petites
descentes; on a l'impression de s'élever car les descentes paraissent
plus courtes que les montées ... même si quelques chutes les rendent
plus mémorables.
De jolies pins, des indications de lacs fréquentes; arrivée au refuge vers
12h, c'est un peu tôt mais l'arrêt au chaud est bien apprécié. Un skieur
est sur le point de repartir.
Refuge de même dimension, avec un canapé qu'on aurait plutôt vu dans un intérieur anglais ... même poële que hier soir ... température de 20° et même impression de confort en entrant. Un skieur, venu de St-Alexis-des-Monts fait tout seul sa sortie. Pour nous, pique-nique classique jambon saucisson puis thé chaud préparé le matin, et on repart.
On est tout contre le lac que l'on va longuement contouner sur 8 km vers l'est, alors que le refuge suivant est plein sud ! on pourrait tenter la traversée du lac, mais on reste sur la piste. On arrive à un centre de vacances l'été, situé entre deux lacs. Temps légèrement couvert depuis ce matin.
Quelques montées bien marquées où des étudiants vus la veille nous
doublent, puis vers 14h30 on est au refuge Huppé. On n'a aucune
connaissance technique de fartage donc nos skis glissent et on monte en
ciseaux alors que d'autres montent les skis parallèles ... on a des
progrès à faire.
De là c'est plus reposant car il y a des pentes
légèrement descendantes jusqu'au refuge de la Vase, atteint vers 16h par
les plus jeunes ... Nous sommes les seuls occupants, pour 8 places;
un petit oiseau que Rémi nourrit de miettes posées sur la
balustrade de la terrasse restera dehors.
Le tour du propriétaire est vite fait; un seul récipient pour cuisiner: une bouilloire de 2 litres; mais coté rassurant: le bois est abondant, et il y a une hache. Rémi va prudemment sur le lac repérer le trou dans la glace. Nous occupons la fin de l'après-midi à la préparation de l'eau; deux possibilités; soit puiser l'eau dans le lac, avec obligation de la désinfecter pendant 20 minutes après l'avoir réchauffé à 20°; soit faire fondre de la neige, bactériologiquement plus propre que l'eau du lac, mais il faut tout de même la faire bouillir 5 minutes. On évalue à 6 litres nos besoins pour le repas, les boissons du soir et le petit déjeuner; heureusement on n'a pas à se préoccuper d'eau pour la journée de demain. On utilise les deux méthodes, car Julie avait porté les fioles pour désinfecter.
Avec la nuit qui arrive, on réalise que l'éclairage au gaz est bien limité; on place quelques bougies sur la table. Pour l'extérieur nous avons les frontales, qui seront peu utilisées car on réduit au maximum les séjours à -15°. Repas préparé avec des sachets lyophilisés: coucous et dessert aux cerises; tisane pour terminer et vaisselle super rapide. Quelques difficultés pour manger car il n'y a pas de couverts, et nos cuillères en plastique se sont vite tordues à la chaleur. Quelques tours d'adresse pour aller puiser les dernières graines au fond du sac, mais comme chacun veut sa part, il ne restera rien.
Julie rencontre une souris aux toilettes; qui est la plus surprise? qui
a eu le plus peur? On lui met des croûtes de fromage et du pain, mais on
retrouvera le tout le lendemain. Préparation de petit bois pour allumer
le feu demain matin, puis on s'installe ou on s'étale pour
dormir, car la capacité de couchage est pour 8. Pas d'inquiétude quant
au froid car la cabane est bien isolée et nos duvets sont chauds.
Roger et Jo s'endorment bien avant que Julie n'ait terminé sa lecture.
peu avant 8h, Rémi allume le poêle et on se lève; premier geste: mettre l'eau à chauffer pour le thé, puis on s'assure que le temps est correct: légèrement couvert, quelques petits flocons sont là. Départ vers 9h et arrivée au parking avant 10h. Ouf, La voiture démarre immédiatement, malgré deux jours passés à -10°, -20°.
Passage par St-Alexis-des-Monts pour aller à Shawinigan(40km) rendre les skis; avant d'entre en ville, on voit quelques usines paraissant inactives. On rend le matériel; petite neige toujours présente; pas de magasins pour se ravitailler au centre; on ne fait pas de tourisme et on reprend la voiture vers St-Mathieu-du-Parc.
Arrêt à la périphérie pour faire les achats pique-nique. Comme la neige tombe plus sérieusement, on mange dans la voiture, puis on prend un café à St-Mathieu-du-Parc. L'auberge du Trappeur, point de rendez-vous pour le traîneau-à-chiens se trouve à une quinzaine de kilomètres, proche d'une entrée du Parc de la Mauricie. Nous y sommes vers 14h; petite neige et petit vent plutôt désagréable qui nous pousse à prévoir les épaisseurs.
A l'auberge on nous attendait; on s'habille chaudement, puis petite leçon de conduite de traîneau, compréhensible, mais en écoutant attentivement. En résumé: les chiens veulent toujours avancer; que celui qui est debout derrière soit toujours prêt à freiner et ne lâche jamais le traîneau ! sinon les chiens partiront tout seuls sur plusieurs kilomètres ...
Puis on sort pour rejoindre les bêtes attendant sagement attachées, dehors bien sûr. Nous sommes huit, deux jeunes filles belges, nous quatre et deux guides, en fait deux propriétaires de chiens. Préparation des quatre attelages, avec 6 chiens chacun: un guide en tête avec une jeune fille, Jo et Roger, l'autre guide avec l'autre jeune fille, puis Rémi et Julie en quatrième position. Les chiens gentiment excités par l'approche du départ, se laissent facilement caressés; ils sont harnachés, puis attachés au câble central, 3 de chaque coté, les traîneaux toujours attachés à un arbre.
Quand les quatre attelages sont prêts, le conducteur se place à l'arrière, pied sur le frein, et on détache le traîneau de l'arbre. Le premier attelage démarre et tous les autres chiens s'élancent également; heureusement qu'avec le pied sur le frein on peut bloquer le traîneau, afin que le départ se fasse un traîneau après l'autre. Les chiens manifestent leur envie de partir par des aboiements ... un après l'autre, en bon ordre les traîneaux sont libérés et quand tous les chiens tirent, plus d'aboiements et le calme revient.
Les chiens trottinent, les arbres défilent gentiment, la neige volette, on se laisse aller sur une route enneigée; on devine la neige fraîche et poudreuse sur les cotés de la route. Quand on commence à monter, les chiens tirent toujours, mais l'allure diminue; on doit surveiller que les chiens ne doublent pas l'attelage qui précède; quand la piste descend les chiens accélèrent, mais là, on doit surveiller que les chiens restent en ligne, donc on freine quand ceux qui sont en tête d'attelage risquent d'être dépassés; cela pourrait occasionner une mélange entre les attaches, ou un chien passant sous le traîneau ...
Le premier attelage décide de l'itinéraire; à un moment il quitte la
route pour un chemin de traverse; les autres suivent alors, sans que le
conducteur ait à s'en soucier.
De temps en temps un chien s'écarte et d'un coup de gueule se rafraîchit
en prenant de la neige; il ne peut faire plus car l'entraînement de
l'attelage le ramène immédiatement dans la trace; à l'arrêt ils ont un
peu plus de liberté de mouvement pour s'ébattre et se rouler dans la
neige. Ils ne se disputent pas.
Quand la pente est trop marquée le conducteur peut marcher pour
soulager le traîneau mais nos chiens tirent vaillamment et rejoignent
toujours le premier attelage. Sur le plat l'allure est nettement
plus rapide que celle d'un bon marcheur.
itinéraires mardi: traîneau à chiens mercredi: motoneige
entre dans le parc de la Mauricie, avec de beaux pins, et des campings bien entretenus, actuellement fermés. On longe plusieurs lacs, recouverts de neige. De rebords rocheux coulent des cascades de glace, pas très hautes mais très épaisses. On se laisse aller à la contemplation, avec toutefois une impression de froid surtout pour le passager assis, sans mouvement.
Dans les attelages, changement de conducteur tous les quart d'heure environ; Rémi et Julie alternent. Jo hésite à conduire, mais l'impression de froid sera plus forte que son appréhension et elle prendra la place debout, derrière le traîneau, le pied pas loin du frein.
Après avoir parcouru une vingtaine de kilomètres, nous voilà au point de départ, deux heures plus tard. Les chiens sont plus calmes pendant qu'on les libère du harnais et, comme la journée est terminée, ils vont chacun à sa niche, dans la remorque qui les a amenés ce matin. Julie et Rémi sont très actifs pour cette opération, puis on rentre à l'auberge échanger quelques mots avec un propriétaire de chiens, ancien trappeur qui connaît la région, les castors, les loutres ... et boire chaud. On apprécie la chaleur, et l'impression de confort en passant une porte, avec l'air ambiant qui augmente de 30°.
Direction Grand-Mère, situé au nord de Shawinigan, pour le gîte de ce soir. Quelques flocons pendant le trajet; pendant la journée 5 à 10 cm sont tombés. Peu de monde dehors pendant le trajet pour demander la direction; cependant une personne en train de déneiger son entrée nous assure qu'on est dans la bonne direction. On trouve le gîte: maison avec rez-de-chaussée surélevé, intérieur cossu; nos chambres sont en sous-sol, avec des fenêtres à raz du sol; elles sont abondamment décorées. Comme un restaurant (pizzeria Bravo) est situé tout prêt, c'est bien pratique.
Auberge du Trappeur, 150 chemin St-François - St-Mathieu-Du-Parc (866)356-2600
www.gitescanada.com/7923.html
Gîte Au Petit Louis; 201 5ème Avenue; Grand-Mère - Shawinigan (819)528-2471
www.multimania.com/aupetitlouis
clair, 5 cm de neige sont tombés pendant la nuit, à nettoyer à la
balayette; la route et les accotements ont été dégagés par la voirie dans
la nuit.
Petit déjeuner bien fourni et bavardages avec notre hôte, qui fait la
cuisine car sa femme est partie travailler; lui est à la retraite, après
avoir travaillé dans le tourisme puis au musée du Bûcheron.
Quand Julie téléphone pour annoncer notre arrivée, surprise: pas de motoneiges réservées pour nous! sa réservation par téléphone n'a pas été enregistrée. Pas top d'inquiétude toutefois, seulement un peu d'attente et quelques coups de téléphone plus tard, c'est réglé: on nous attend à St-Tite avec deux engins.
On s'habille le plus chaudement possible, bagages dans la voiture et 20km à faire en quittant Grand-Mère vers le NNE, après traversée de la rivière St-Maurice-Nord (le pont fait tout de même 300m de long).
Le garage se trouve avant le centre ville de St-Tite; deux motoneiges sont à l'extérieur, c'est rassurant. On nous attend; séance d'habillage pour s'équiper en vêtements chauds: blousons, gants, surpantalon, bottes, cagoule et casque. On a envie de sortir tellement il fait chaud ainsi harnaché. Formalités de location très simples: un photocopie de permis de conduire et une signature. On nous indique un itinéraire de découverte de la région: traversée de forêts jusqu'à l'auberge Beaulieu, à Trois-Rives, au NNO de St-Tite; quelqu'un nous accompagnera pour nous montrer comment contourner St-Tite et retrouver la piste motoneige qui part vers le nord. Les deux équipages sont formés: Julie et Rémi d'une part, Jo et Roger d'autre part.
Les engins paraissent neufs; présentation des manettes: contact, accélérateur, arrêt d'urgence et marche arrière coté droit; frein, réglage des poignées chauffantes coté gauche. Démarrage, premières accélérations ... le bruit qui va nous accompagner toute la journée.
Les engins paraissent neufs; présentation des manettes: contact, accélérateur, arrêt d'urgence et marche arrière coté droit; frein, réglage des poignées chauffantes coté gauche. Démarrage, premières accélérations ... le bruit qui va nous accompagner toute la journée.
Il faut traverser la route principale, un parking enneigé et c'est la campagne, piste tracée, bonne neige due aux quelques centimètres tombés ces derniers jours. On fait un grand tour pour éviter St-Tite dont on aperçoit le clocher au loin, en dépassant quelques fermes. Toujours de grandes étendues enneigées, quelques bosses émergent, de petites collines vers le nord; c'est vers elles que nous nous dirigeons.
Premières impressions de conduite: la direction est à la fois dure à tourner, flottante et manquant de précision; comme la piste est large, que la visibilité porte loin et qu'on ne croise personne, pour l'instant ce n'est pas inquiétant; et d'ailleurs ça ne flotte pas plus à 30 km/h qu'à 50 km/h. On accélère avec le pouce, et il faut toujours appuyer pour garder une bonne allure; dès qu'on relâche le pouce, ça ralentit tout de suite; le frein ne servira pratiquement pas de la journée. On n'a pas froid du tout, les poignées chauffantes sont efficaces, autant derrière que devant, le casque également.
,
vieil habitué de la motoneige, est toujours devant, mais il nous
attend à chaque intersection.
A un moment on grimpe bien, la piste se rétrécit, et on croise quelques
personnes qui nous saluent, bras levé; ils sont plus à l'aise que moi
pour lâcher le guidon. Puis on arrive à un petit col qui surplombe
la pleine d'où l'on vient. Petit arrêt des moteurs, pour profiter du
temps clair, du paysage et du silence. Rémi nous informe: quand on est
en groupe et qu'on croise une moto, le premier lève le bras, main
ouverte pour indiquer qu'une motoneige suit, et le dernier lève le bras,
poing fermé pour signaler qu'il n'y a plus personne. Ben oui, ils nous
disaient pas bonjour ceux qu'on a croisé !
Julie passe devant pour conduire dans cette partie avec relief plus marquée et piste plus étroite. On chemine entre des bouquets d'arbre, bouleaux, érables ou pins sur un chemin bien blanc, neige toute propre, sans glace; quelquefois une étendue sans arbre: c'est un lac. Très peu de circulation mais il y a tout de même des traces de patin bien visibles. Les panneaux 'Auberge Beaulieu' nous indiquent, à certains carrefours, la direction à prendre. On chemine aussi sur une route large, sans doute pour l'exploitation du bois, avec montées et descentes, et quand la vue porte loin, on peut aller un peu plus vite.
Arrêt pique-nique, avant d'être à l'auberge, puisque le soleil est de la partie. Rémi, attiré par un lac, tente de s'en approcher, mais en quittant la piste on enfonce tout de suite de 50 cm car la neige, toujours froide, n'est pas transformée; on s'installe un peu plus loin sur les marches d'un escalier amenant à la terrasse d'une maison; dix centimètres de neige à balayer et on est bien assis. Pas d'inquiétude de la part des propriétaires qui sont absents: les volets ne sont pas fermés; on voit la salle de séjour par les grandes fenêtres; on n'a pas essayé, mais peut-être aurait-on pu ouvrir la porte.
Le temps n'est pas froid, pas de vent et le soleil est là, mais sans doute le mercure avoisine de -10 car au bout de 10mn le froid s'insinue; on résiste encore quelques minutes puis on plie bagage. Un tour de clé et ça démarre; on sort de la forêt, les maisons apparaissent au loin, et on arrive à l'auberge. D'autres motoneigistes sont là, mais moins touristes que nous, ils ont mangé à l'intérieur. En se débarrassant de multiples couches de vêtements, on se sent plus libre de ses mouvements.
14h on se rhabille; le soleil est toujours là; un regard sur la jauge à essence montre qu'on a consommé pas loin d'une moitié de réservoir. Moins de tension au retour car on s'habitue à la conduite et on reconnaît quelques portions de piste. Poussée par les enfants, Jo se décide à conduire deux petits kilomètres, une fois qu'on s'est éloigné des habitations.
Rémi et Julie sont toujours plus rapides, malgré quelques trajectoires fantaisistes, rasant les bords, ou carrément dans des champs bordant la piste; ils nous attendent aux croisements ou quand la piste se sépare de la route. Dans un passage boisé, un peu plus sinueux, on les rejoint car ils ont quitté la piste, involontairement cette fois. La motoneige est à 1 mètre de la piste, mais comme la neige n'y est pas tassée, elle s'est enlisée. En la libérant de sa charge, elle peut se mouvoir, et avec quelques marche arrière-marche avant on la remet dans le chemin. Voila un souvenir de plus.
Un peu plus loin une motoneige nous double, et ne reste pas longtemps dans le champ de vision. Certainement notre allure a dû lui paraître celle d'un débutant; il avait raison. Puis on s'approche de la zone de montagnes russes qui dominent la plaine. Encore une descente bien pentue, puis le contournement de St-Tite nous ramènera au point de départ.
Quand Rémi et Julie font un échange de conducteur, on passe devant pour la première fois. Jo reprend la conduite. Prêt d'une ferme un cheval est à l'extérieur; certainement pas pour brouter car il n'y a bien sûr que de la neige! Dans un virage en dévers accentué, Jo ne pousse pas suffisamment sur le guidon pour forcer l'effet du dévers, et on se retrouve hors piste dans un creux. Julie et Rémi arrivent presque aussitôt, puis éclatent de rire quand ils voient notre position. Match nul: une sortie de piste par véhicule; encore un souvenir.
Pas d'autres émotions pour rejoindre le point de départ. Comme il n'est pas encore 16h et qu'il reste un peu d'essence dans les réservoirs, on fait une courte exploration de la piste, vers le sud cette fois. C'est moins intéressant car elle est constamment plate, avec de grandes portions de lignes droites. Retour au garage et fin de cette journée; 60 litres de carburant ont été consommés.
Changement de région pour une journée de raquette dans un partie plus alpestre, prêt du Mont Tremblant. Nous faisons 300km, avec un petit arrêt essence+achat pique-nique du lendemain, et un arrêt plus long dans un restaurant chinois de Ste-Agathe-des-Monts. Vision de pistes de ski toutes éclairées, disposées parallèlement sur un flanc de colline. Nous rejoignons le gîte, situé un peu avant le Lac Supérieur, vers 20h 30. Peu de contact avec nos hôtes ce soir.
Motoneige J.B.Pothier, 216 Rte 153, St-Tite (418)365-5831avant 8h car il nous faudra un peu de temps pour passer prendre les raquettes et aller au départ du sentier. Temps voilé, pas trop sombre, avec petit vent frais. Nos hôtes sont là au petit déjeuner et ils bavardent avec nous tout en préparant les assiettes garnies: assiette sucrée pour les dames et salée pour les hommes. Cette offre nous est faite et Jo ne voulant pas revenir sur cette offre mange du pain perdu, tout en regardant d'un œil envieux l'œuf au bacon. Rémi, moins gêné, demande les deux. Nous partons vers 8h45.
On remonte la vallée, en dépassant le Lac Supérieur, puis le pont de la Diable, départ du sentier, pour aller, une dizaine de kilomètres plus loin, louer les raquettes au centre de service du Lac Monroe. La route est plate mais bien glacée à l'heure qu'il est. A cause du petit vent réfrigérant, en fond de vallée, on va rapidement de la voiture au centre de service. Au chaud; on nous décrit le sentier: 5h de marche, plus 3,5 km sur la route pour revenir à la voiture. Nous prenons les raquettes, tubulaires, pas très larges, identiques pour les quatre; cependant il faut insister pour avoir des bâtons, car cela ne semble pas habituel que les raquetteurs utilisent les bâtons. On reprend la voiture.
Petit quart d'heure pour revenir au pont de la Diable. Légère bise en sortant pour se chausser, charger les sacs et régler les raquettes à nos pieds, évidemment sans les gants afin de pouvoir enfiler les lanières; ce n'est heureusement pas trop long. Ah on n'est pas encore adapté, car sinon on aurait réglé les raquettes au chaud dans le centre de service. Cela nous vaut l'onglet, et Jo va en souffrir pendant un quart d'heure ...
Il est 10h quand on démarre sur le sentier, rive gauche de la Diable, juste en aval du pont; nous ne sommes pas les premiers ce matin. On marche à plat pendant deux minutes puis on commence à monter; les raquettes accrochent bien sur quelques centimètres de neige tassée. Quelques flocons volètent, la bise s'estompe, on ne la sent pas de façon continue; comment sera-ce plus haut sur les crêtes ?
La pente est parfois bien marquée mais les crochets avant des raquettes
mordent bien; nous avons de bonnes conditions de
marche. Nous sommes en forêt, avec surtout de grands pins; des marques
tous les cinq mètres accrochées aux troncs permettent de repérer le
sentier, même par temps de brouillard ou après une grosse chute de neige;
aujourd'hui les traces sur la neige suffisent.
Le sentier serpente beaucoup pour trouver un cheminement vers le
haut en contournant, tantôt des gros blocs, tantôt des petites falaises;
ici une passerelle en bois pour enjamber un creux très profond. Ces
aménagements sont très sécurisants.
Plus de sensation de froid, bien sûr, car l'effort est là et nous continuons à monter. Une avancée sur un rocher et une trouée dans la forêt permettent de voir jusqu'aux pistes du Mont-Tremblant bien dessinées dans les pentes boisées, vers l'ouest. Nous sommes chanceux que le ciel ne soit pas trop couvert, et que les quelques centimètres tombés nous évitent d'avoir de la glace sur le sentier. Les enfants sont toujours devant, et profitent de tous les points de vue, même ceux qui sont à l'écart du chemin.
Après deux bonnes heures nous sommes presque en haut, et la sensation de faim arrive. Devant une trouée nous nous allongeons dans la neige, et c'est le pique-nique. Bonne idée d'avoir préparé les sandwiches avant car cela évite de retirer les gants. L'eau des gourdes contient des glaçons et le thé chaud est bien apprécié, même le gobelet vide qui garde un peu de tiédeur. L'appétit s'estompe rapidement, lié à la sensation de froid qui arrive insidieusement; un bout de pomme et on se prépare à repartir. |
Quels bons régimes alimentaires on peut faire au Québec pendant 5 mois
de l'année avec trois règles simples:
1. mangez à volonté 2. ne mangez que ce que vous portez dans le dos 3. prenez vos repas dehors, après deux heures de marche Eau et thé sont à volonté |
arrive à la fin de la montée; comment sera la descente, surtout que
va-t-on faire quand la pente sera accentuée ? Il y aura très peu de
chute car on s'habitue facilement à la marche; simplement une petite
accélération vers la pente, pour ne pas se crisper vers l'amont.
Un peu de soleil apparaît quelquefois; quelques visions de petites
cascades de glace, quelques traces de petits animaux dans la neige. Nous
retrouvons la vallée et marchons un certain temps à plat avant de
rejoindre le parking de la Sablonnière. Puis grosse demi-heure sur la
route, heureusement très peu fréquentée; pourquoi n'y a-t-il pas de
cheminement tracé le long de la Diable?
Retour au centre de service un peu avant 16h, rempli de skieurs de fond ou raquetteurs, venus en famille qui se réchauffent et se restaurent, dans la grande salle avec table et distributeurs de boissons, prévu pour cela. Comme il est tôt nous allons visiter le village du Mont-Tremblant.
On trouve un village artificiel, réservé piétons, avec départ des pistes de ski du village, terrain de jeu pour enfants, décorations multicolores. Particularités: un toboggan taillé dans la glace, une grande cage métallique dans laquelle un feu est allumé, sans doute pour que les parents se réchauffent pendant que les tout-petits jouent. On ne s'attarde pas trop car à la tombée du jour il fait -20°C ...
Retour sur Montréal, passage devant les pistes éclairées, circulation plus dense en s'approchant de la ville; il a neigé; arrivée chez Julie où des panneaux interdisent le stationnement car les engins doivent enlever la neige accumulée sur la rue: un mini engin ne s'occupe que du trottoir, un tracteur pousse, avec sa grosse étrave de 5m de large, et accumule la neige contre le trottoir, une souffleuse l'aspire et remplit un camion, faisant 15m de long.
Soirée calme, coucher tôt.
Parc du Mont Tremblant, secteur de la Diable: sentier du Centenaireramène la voiture louée, pendant qu'en flânant au soleil, on cherche des cartes postales qui témoignent de notre passage à Montréal; rien que des cartes d'anniversaire, ou pré rédigées( genre je t'aime ou je pense à toi) dans les librairies du quartier Baubien. En début d'après midi nous en trouvons sur la rue St-Denis, avant d'aller à la patinoire en plein air du Parc Lafontaine.
Location de patins sur place, pas trop de monde sur la glace, tous les ages sont représentés. Une première pour Roger qui commence, après une chute sur la voie d'accès, en utilisant un plot de stationnement (cône en plastique de 60 cm de haut), comme déambulateur; il fait ainsi les 50 premiers mètres sans tomber.
On patine sur un petit lac tout en longueur, avec des bancs posés dans
la partie centrale, pour les personnes voulant, aujourd'hui, se reposer
au soleil. Ambiance calme, peu d'adolescents, car ils sont en classe à
ct'heure. Julie prend des photos, Rémi des vidéos, Jo se remémore ses
glissades sur le lac de St-Mandé et Roger se concentre sur son
équilibre.
En fin d'après-midi magasinage pour les soldes de vêtements de sport
d'hiver.
Le soir nous retournons rue St-Denis, au P'tit Bar, petite salle où se produisent des chanteurs francophones: huit tables, des personnes debout au comptoir, nous serons une trentaine, trois musiciens et une chanteuse, voix prenante, musique soul, paroles en français et en anglais; ambiance intime avec un contact direct et un grand plaisir d'être sous le charme tour à tour de la voix ou de la musique. On quitte avec regret, avant la fin pour cause de dernier métro à prendre.
Roger Genois P'tit Bar, 3451 rue St-Denis, (514) 281-9124rapidement faits, puisque c'est le dernier jour. Allons ce matin, au quartier Outremont et à l'Université de Montréal situés sur le flanc nord du Mont-Royal.
Outremont est un quartier résidentiel, et les maisons sont
plus spacieuses que dans le quartier Baubien; à Outremont une famille
par maison, alors qu'à Beaubien c'est plutôt un appartement par niveau;
pierres utilisées dans un quartier et briques dans l'autre.
En approchant de l'université et des pentes du Mont-Royal, des espaces
aérés et des terrains de sport apparaissent; on voit un petit champ de
neige aménagé avec un tirefesses.
Nous montons à pied jusqu'à l'école Polytechnique de Montréal; visite des locaux, couriers divers envoyés par internet. Dans les bâtiments universitaires, la circulation du public se fait en périphérie et les salles sont à l'intérieur, donc on profite de la vue depuis les couloirs, mais les salles sont aveugles.
Comme il fait beau, plutôt que d'utiliser les souterrains, nous
continuons par l'extérieur jusqu'à HEC Montréal. Passage devant la
plaque commémorant la tuerie de 14 étudiantes en décembre 1989, avant
de reprendre le métro pour aller manger à Baubien.
Dernières cartes postales écrites et on reprend métro et bus pour
aller à l'aéroport. Julie va chercher un permis de pêche pour le
lendemain.
Vol retour, par Air-Canada à 19h30 à Dorval, arrivée dimanche matin à 8h50 à Roissy, et à 11h50 à Palaiseau.
chaleur de l'accueil québécois
Parcs nationaux québecois http://www.sepaq.com/Fr/index.cfm Un peu de raquette ... http://www.espaces.qc.ca/espaces/html/destinations/raquette/raquette9.shtml Sortir http://www.voir.ca/ déneigement à Montréal: www.servicesmontreal.com/jacqueline/af_neige.html