Découvrir les Cinque Terre
Au jour le jour
Peu de circulation dans La Spezia, et on sort rapidement par la 370, route des 5 Terre qui s'élève en lacets au dessus de la rade et traverse par un long tunnel la colline séparant le Golfe des Poètes des Cinque Terre avant de descendre sur Riomaggiore. En y arrivant, première difficulté liée aux voitures : parking du village plein et aucune autre place de stationnement disponible pour des non résidents ; des barrières limitent l'accès aux rues du village. On remonte donc sur la route 370 qui est vers 120m d'altitude car il y a trop de falaises au niveau de la mer. Garer une voiture pourrait être rapide mais pour en garer trois c'est plus long. On trouve un stationnement au point où un GR (n°3) permet de rejoindre Riomaggiore sans marcher sur une route ; pique-nique à l'ombre sur le sentier. Puis on descend vers Riomaggiore. Arrêt dans une maison du Parc des 5 Terre pour se munir d'une carte "Transport-5-terre-3-jours" ; ensuite on dévale à travers le village jusqu'au bord de mer en prenant la rue principale qui est gagné en recouvrant le torrent - Rio Maior. Les maisons sont sur cinq à six niveaux ; façades étroites, au crépi de couleurs variés, comme sur les cartes postales. De part et d'autre de la rue principale partent des escaliers pour atteindre d'autres maisons donnant sur de petites venelles horizontales de moins de deux mètres de large ; ici pas d'accès en voiture au bas de chez soi et pas d'ascenseur ! L'approche de la mer se fait par des passages creusés dans la paroi et des escaliers pour arriver sur une petite plage de galets où les personnes pieds nus marchent maladroitement ou plutôt titubent vers l'eau ; François va se baigner. Un sentier longe la mer, mais bien au dessus du niveau de l'eau ; il est étroit, soit en montée, soit en descente, bordé d'une végétation bien méditerranéenne, très adapté pour s'accrocher dans la pente avec souvent très peu de terre pour les racines. En fin d'après-midi nous remontons aux voitures pour aller à l'auberge à Manarola. Nous avons la chance d'avoir trois places dans le parking gardé, à trois cents mètres du village. Bagages en main nous descendons vers l'Ostello Cinque Terre qui se trouve en haut du village tout près de l'église. Prenons possession des chambres, une douche et repas du soir de bonne qualité.
A Manarola on accède à la gare par un tunnel d'une cinquantaine de mètres sous un éperon rocheux ; train à l'heure ; voyage d'une heure environ, immergé avec des autochtones partant travailler. La voie ferrée suit la côte, sans beaucoup de vue cependant car sur une soixantaine de kilomètres, il y a en au moins une quarantaine en tunnel ! Nous ne sommes pas regroupés dans le wagon, et Jean Paul a trouvé une place assise à une extrémité alors que plusieurs d'entre nous sont à l'autre extrémité. Arrivée à Sta-Margherita-Ligure-Portofino Jean-Paul réagissant au nom Portofino croit qu'on est arrivé et ne nous ayant pas vu dans le wagon après un (trop) rapide coup d'œil, descend sur le quai ! Heureusement que Françoise veillait et au premier mouvement de Jean-Paul, elle bondit de son siège, traverse le wagon et appelle Jean-Paul qui a le temps de remonter. A l'arrêt suivant - Rapallo, il y a bien 14 personnes de notre groupe sur le quai.
Petit déjeuner près de la gare de Camogli en prenant son temps; départ à 10h30.
Quand les pentes deviennent plus fortes et que les rochers affleurent, il n'y a plus de maison. Nous laissons le sentier intérieur allant à San Fruttuoso pour prendre le sentier côtier un peu plus long ; en fait il reste bien au dessus de l'eau, mais la mer est toujours visible et c'est un ravissement pour l'œil. Quelques passages scabreux sont équipés d'une chaîne en main courante, ce qui est bien justifiée. Dans ces passages malcommodes Le Pit est au coté de Brigitte qui perd toute confiance; il est très efficace pour la rassurer. De son coté, Josiane, pas du tout impressionnée, en rajoute dans la légèreté du pas et l'aisance du mouvement avec des commentaires d'autant plus sonores que Brigitte, trop occupée par son équilibre, est totalement muette. Très peu de randonneurs. Le sentier descend jusqu'à 70m mais le relief est tel que pour rejoindre l'anse de San Fruttuoso il faut passer un petit col à 270m d'altitude. Cette remontée se fait presque toujours sous des arbres ce qui est bien apprécié.
Pique-nique à 14h, puis descente à
San Fruttuoso C’est vraisemblablement l’évêque de Gênes, Giovanni II, qui a installé, à la fin du xe siècle, la communauté de moines bénédictins à San Fruttuoso di Capodimonte suite à une phase de « reprise générale de la vie économique, sociale et religieuse de la ville » (Maiolino, 1979).
Traversée de l'abbaye qui occupe presque tout le fond du vallon, relativement étroit ; signalétique facile à repérer pour le sentier vers Portofino qui traverse un hôtel avant de monter de plus de cent mètres au dessus de l'eau. Chemin large ombragé où nous rencontrons plus de monde que ce matin. Nous savons que nous approchons des premières maisons quand des grillages de jardin bordent le chemin. Puis le goudron apparaît ; la largeur, qui au début ne permet qu'à une moto de passer, augmente et un triporteur peut alors passer ; on est très proche de la ville lorsqu'il y a la place pour une voiture. Jolies vues sur la baie où mouille un trois-mats, qu'Alain très porté sur la navigation, a déjà identifié comme étant un de ceux qui ont été arraisonnés par des pirates au large des côtes de la Somalie. Passage ultra rapide au port, car il est presque 6h et nous devons encore revenir à Manarola par le train à prendre à la gare de Sta-Margherita-Ligure, distante de 15mn en bus, par une route étroite (falaise à gauche, mer à droite). Comme peu de trains s'arrêtent à Manarola dans la soirée, nous y arriverons après 20h. Repas au Porticciolo ; cuisine honnête, ne valant toutefois pas celle de la veille. Cette journée de marche nous a réservé des vues splendides, d'une nature tout à la fois maritime sauvage et escarpée ; la partie San Fruttuoso-Portofino est plus facile que le sentier côtier San Rocco-San Fruttuoso. La presqu'ile de Portofino est loin des Cinque Terre mais pour y faire un ou deux jours de randonnée elle vaut le déplacement.
Après les derniers jardins, loin du village on est dans
la garrigue Arrêt d'un demi-heure puis nous repartons toujours vers l'est. Le sentier, toujours bien entretenu, s'élève tout de suite par des escaliers ; passage à la barrière de péage tout aussi facile que la précédente. Ici des travaux bruyants pour perforer les strates afin d'enfoncer de grosses barres métalliques destinées à les empêcher de glisser l'une sur l'autre, ce qui protège le sentier. Nous croisons des promeneurs parlant allemand, anglais, français et quelquefois italien. Le sentier est quelquefois étroit et lors d'un croisement, Annie pose le pied trop à droite, c'est à dire dans le vide et se retrouve en dessous du sentier, arrêtée par la végétation heureusement présente à cet endroit ; elle s'en tire bien car à d'autres endroits la chute aurait pu être de plusieurs mètres ! Seulement quelques éraflures vite lavées avec l'eau que lui proposent des italiens ayant vu sa chute. Et pour une fois, Laurence, notre référence en bobos, soins, médications et autre surveillance médicale, n'était pas sur place. Cherchons un endroit à l'ombre assez grand pour un pique-nique à 14 et avec vue sur la mer ; nous ne le trouvons qu'en approchant de Corniglia. Jean-Marc nous y rejoint en dernier car, à son habitude, il a peaufiné les photos, ce qui le pousse aussi quelquefois à quitter le chemin pour une meilleure prise de vue. Nous étalons les nombreux éléments de notre pique-nique ; façon de faire habituelle, mais que nous ne retrouvons pas chez les autres randonneurs qui ne sortent de leur sac qu'un petit sandwich, puis ensuite un fruit quand le premier est mangé. Remarquons également que si la pause est pour eux d'une quinzaine de minutes, elle est de l'ordre d'une heure pour nous. Ainsi au bout d'un quart d'heure on occupe les bancs puis la seule table disponible et les replats à l'ombre les plus confortables pour s'asseoir. En fait François mange plus rapidement que les autres et est obligé de "passer le temps" à la fin de son repas. Comme il est souvent dans les premiers arrivés son attente est relativement longue et aux premiers signes de rangement des couteaux, indice de la fin du repas, il annonce "Je pars devant avec Laurence car nous marchons lentement". Quelques minutes de marche après la fin du pique-nique pour être à Corniglia et y prendre café ou thé. Le village est à 100m d'altitude, moins en pente que les autres ; petites rues ombragées. Nous le quittons un peu avant 15h pour descendre 365 marches, longer la gare et trouver le au bord de mer. Arrêt baignade, plage de galets, eau vers 21°. Puis nous reprenons le sentier vers Manarola, qui monte peu et se termine par une longue traversée de vignes ; le soleil est là et l'impression de chaleur aussi. Un arrêt "gelato" dans le village est bien apprécié. Le soir bon repas à l'auberge.
Dans Riomaggiore nous prenons le sentier n°3 qui remonte le Rio Maior, d'abord dans le village puis à travers les cultures. On quitte ce torrent pour aller vers le sanctuaire de N.S. di Montenero situé à 341m d'altitude ; croisons un groupe d'une quinzaine de garçons et filles âgés d'une dizaine d'années. Jolies vues. Relief moins abrupt, plus beaucoup de montée pour arriver au col du Telegrafo(513m) où on rejoint le sentier n°1. La présence de châtaigniers signale un changement d'orientation ; quelques vues sur le golfe de La Spezia. Nous avons terminé les longues montées pour aujourd'hui. Nous marchons sous les pins, sur un chemin large quand le n°1 quitte ce chemin sur la gauche pour prendre un sentier plus étroit ; c'est un changement de direction traitre et Roger, qui ne veut perdre personne se poste à l'embranchement pour indiquer l'itinéraire. Puis il revient en arrière d'une vingtaine de mètres pour attendre les deux derniers ; quand Françoise et Jean-Paul arrivent, elle a la réflexion : "tu as peur que l'on ne trouve pas le chemin, c'est pour cela que tu attends ?". Par malice il répond à coté, les laisse passer et ne dit rien de plus …jusqu'au moment où il interpelle Françoise, quand ils ont dépassé, sans la voir, l'intersection traitresse, pour les remettre sur le bon chemin, justifiant ainsi l'utilité de sa présence.
Cheminement reposant jusqu'au hameau de Campiglia où nous pique-niquons sur des tables à l'ombre, mises à disposition par un restaurant self-service. Café et douceurs avant de repartir. Le chemin est toujours bien balisé ; nous repassons un moment sur le versant ouest avec de jolies vues à la fois sur les hautes falaises du bout de la péninsule et sur l'île Palmaria. Puis on revient coté nord-est avec vues plongeantes sur la baie de Portovenere et c'est la longue descente.
Le soir nouvelle promenade par la
Via dell'amore
A partir de là nous sommes sur le sentier n° 1, très souvent en descente jusqu'à Levanto. Ombrages sous les pins et passages au soleil se succèdent. Croisons plusieurs randonneurs de tous ages et de toute nationalité. En approchant de Levanto trouvons une terrasse, en contrebas du chemin, accessible, assez grande, ombragée, avec vue sur la mer et non entretenue, qui nous accueille pour le pique nique. Dès que nous sommes installés, Maylis se lève en hâte, portant la main vers sa joue ou son oreille, sans doute une piqure d'insecte ; elle s'éloigne mais personne ne s'inquiète d'une douleur ou blessure éventuelle, sans doute sommes nous trop habitués aux multiples appels téléphoniques qu'elle a reçu ces jours-ci et pour lesquels elle s'écarte par discrétion. Nous restons une petite heure avant de reprendre la marche qui nous amène assez vite à Levanto.
Arrivée au début de la promenade qui longe la très
longue plage Le soir petite promenade dans le haut de Manarola, avec vues plongeantes sur la mer et la via dell'amore, puis repas avec fruits de mer, au restaurant Chez Billy ; prestation correcte, sauf pour Serge qui reste sur sa faim car il a commandé une viande qui a été servie sans accompagnement et comme il ne prend pas de dessert il quitte la table d'un pas léger … (plan d'accès en cliquant sur l'étoile)
Cheminement bien propre aux Cinque Terre car pour gagner le dénivelé il y quelques 500 marches d'escalier avant d'être dans le village. Cet escalier dessert d'abord les cultures, essentiellement des terrasses de vignes, dont la largeur n'excède pas 10m, mais aussi quelques jardins et des oliviers à l'approche du village. Arrivée vers 10h; parcourons pendant 15mn la partie horizontale du sentier qui va vers Corniglia.
De retour à Volastra, nous descendons par le hameau de Groppo, qui n'est pas visible et à cause du relief, n'apparaît que lorsqu'on y arrive ; Un autre village construit dans la pente. Arrivons au parking vers 11h30 et décidons de manger une dernière fois ensemble sur la place ombragée, devant l'église de Volastra, mais en y allant en voiture. En y arrivant surgit un problème que l'on avait perdu de vue : impossible de garer trois voitures car les seuls endroits possibles sont réservés aux résidents ! Les adieux seront brefs !
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